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"Laisser les machines prendre la main sur l’homme a toujours des effets de bord assez inattendus. Il y a bien entendu le High Frequency Trading dont Reflets a pas mal parlé, ou encore la censure des sites Web cul qui finit par bloquer l’accès à des choses plutôt utiles. Cette fois, c’est LeBonCoin.fr qui, visiblement bloque des annonces plutôt légitimes à base de robots pas très malins :"
"C'était prévisible. Poussés par le gouvernement britannique, les fournisseurs d'accès à Internet ont mis en place des filtres pour empêcher l'accès aux sites pornographiques. Or, des tests ont montré que ces mesures techniques entravent aussi la connexion à des sites légitimes."
"En ayant fait bloquer à tort la page d'une fan pour une prétendue contrefaçon de marque, le producteur de la série télévisée Plus Belle La Vie offre une jurisprudence très explicite sur les dangers de l'incitation à la censure privée imposée par la loi aux hébergeurs et éditeurs de sites internet. Lorsque l'on se dispense de l'avis préalable d'un juge sur la légalité ou non d'un contenu, la correction postérieure n'intervient que très tard. Trop tard."
"Le Royaume-Uni envisage de se donner de nouveaux moyens de lutte contre le terrorisme sur Internet, en étendant le principe du blocage administratif aux sites "extrémistes" et "terroristes"."
"L'Assemblée Nationale a rejeté vendredi soir le filtrage sur ordre administratif des sites de proxénétisme, mais en exigeant des hébergeurs qu'ils fassent eux-mêmes le ménage des sites dont ils ont connaissance, sans attendre qu'ils soient déclarés illicites.
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En principe, cette disposition de la LCEN doit inciter les hébergeurs à bloquer d'eux-mêmes les sites qui leur seraient signalés, sans attendre d'en recevoir l'obligation signée d'un juge, ce qui les oblige à évaluer eux-mêmes le caractère légal ou illégal d'un site. Or le doute profite toujours à la censure, puisque la loi prévoit une lourde peine en cas de non soumission des hébergeurs à cette disposition."
"La mobilisation contre le filtrage administratif des sites liés au proxénétisme porte ses fruits. Le gouvernement a déposé un amendement proposant de retirer cette mesure, reconnaissant qu'il sera très simple pour les proxénètes de la contourner en créant de nouveaux espaces en ligne."
"Un rapport remis le mois dernier par une commission d'enquête du Sénat propose de modifier la loi LCEN pour obliger les fournisseurs d'accès et les hébergeurs à bloquer les sites internet qui font la promotion de l'évasion fiscale.
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Mais il faut rappeler que le plus souvent, ces sites ne proposent aucun montage illégal, et qu'il est donc critiquable de chercher à rendre illégale la promotion de pratiques légales, et dangereux démocratiquement de vouloir bloquer des sites qui n'ont en eux-mêmes rien d'illégaux. C'est cette légalité d'origine qui permet leur existence à laquelle les pouvoirs publics doivent s'attaquer, pour rendre l'évasion fiscale elle-même illicite ou beaucoup plus complexe qu'actuellement. Les sites qui vendent des kits d'évasion fiscale clé en main ne sont que les symptômes anecdotiques d'une grave maladie."
"Les débats sur la proposition de loi renforçant la lutte contre la prostitution, qui s'ouvrent mardi 26 novembre, risquent d'être animés. Parmi les mesures proposées dans ce texte, déposé le 10 octobre, figure en outre la possibilité d'un blocage des sites Web favorisant le proxénétisme."
"Créé par une société israélienne, Hola fournit une solution extrêmement simple à mettre en oeuvre pour contourner les filtrages géographiques mis en place par certains services sur Internet. Un outil théoriquement interdit d'usage en France, sous peine d'amende de 750 euros."
"Six mois après l'affaire DCRI / Wikimédia, le ministère de l'Intérieur sort de son silence. Les services de Manuel Valls, qui dirigent les services de renseignement français, estiment que l'épisode n'a pas porté atteinte à la liberté d'expression ni à la liberté de la presse, dans la mesure où le le droit français a été respecté.
"Les ayants droit se frottent les mains. Le coup politique est parfait. Sauf contre-temps de plus en plus improbable, le CSA sera bien d'ici quelques semaines le détenteur des pouvoirs de lutte contre le piratage détenus actuellement par l'Hadopi. Et s'ils se réjouissent, c'est que le CSA sera une Hadopi décomplexée, qui cessera enfin de vouloir modérer les ardeurs des lobbys culturels. Explications.
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Le transfert de la riposte graduée n'est que le cheval de Troie qui permettra au Conseil Supérieur de l'Audiovisuel d'hériter de l'ensemble des missions bien plus larges décrites à l'article L331-13 du code de la propriété intellectuelle. Le texte est très vague, assez pour permettre au Gouvernement d'utiliser la voie réglementaire pour préciser comment le CSA peut remplir la "mission de protection de ces œuvres et objets à l'égard des atteintes à ces droits commises sur les réseaux de communications électroniques".
Une interprétation envisagée du dernier alinéa de l'article L331-23 donnerait au CSA le moyen d'établir les fameuses listes noires de sites et services utilisés pour pirater, même s'ils sont en eux-mêmes légaux, et de la faire respecter par les éditeurs de logiciel de contrôle parental (en fait les FAI), lesquels pourraient bientôt être activés par défaut."
"Depuis l'année dernière, les principaux FAI néerlandais appliquent un blocage de The Pirate Bay. Mais quelle est l'efficacité d'une telle mesure ? Bien faible, à en croire une étude publiée hier aux Pays-Bas et remarquée par TorrentFreak. Explications."
"Alors que l'avenir post-Hadopi se dessine petit à petit, une nouvelle étude vient mettre à mal la méthode répressive pour lutter contre le téléchargement illégal d’œuvres protégées par le droit d'auteur. Relevée par Torrent Freak, une recherche de Joost Poort, Jorna Leenheer, Jeroen van der Ham et Cosmin Dumitru du département de droit de l'information de la prestigieuse Université d'Amsterdam montre que le blocage des sites de téléchargement n'a quasiment aucun impact sur le piratage d'oeuvres protégées."
"Selon une étude néerlandaise, le blocage de The Pirate Bay qui est quasiment généralisé aux Pays-Bas n'a eu aucun impact sur le niveau de piratage dans le pays. Au contraire, les internautes déclarent même pirater davantage."
"Ce n'est pas tout à fait une volte-face, mais c'est tout de même un important recul : moins de vingt-quatre heures après avoir annoncé en grande pompe la mise en place d'un imposant système de filtrage du Web pour bloquer les contenus pédopornographiques et de nombreux contenus pornographiques, le premier ministre britannique, David Cameron, est largement revenu sur ses propos dans une interview à la BBC."
"Créant un amalgame des plus douteux, le Gouvernement_Britannique demande à Google, Bing et Yahoo de mettre en place une "liste noire" des termes permettant de trouver des contenus pornographiques et des images pédophiles, afin de participer au programme national de censure."
"Émission diffusée le 12 juillet 2013 sur @rrêt sur images, avec Jérémie Zimmermann, porte-parole de La Quadrature du Net."
"En Grande-Bretagne, le gouvernement demande aux FAI de s'engager à mettre en place un système de filtrage par défaut qui bloquerait l'accès, dans un premier temps, aux sites pornographiques. Ceux qui souhaitent débloquer les sites devront le faire savoir explicitement et prouver leur identité. Dans un second temps, d'autres catégories de contenus seront concernées."
"Hier, lors de l’examen du projet de loi sur la consommation, le gouvernement a fait passer sa disposition permettant à la répression des fraudes (DGCCRF) de réclamer du juge le blocage d’accès à un site. Le député Lionel Tardy n’est pas parvenu à dégommer cette disposition contre laquelle les députés socialistes s’étaient eux aussi opposés dans le passé."
"L'Assemblée Nationale a adopté jeudi un amendement déposé par Laure de la Raudière (UMP), qui supprime l'article 18 de la loi LCEN qui devait permettre à l'Etat d'ordonner quasiment toute mesure de filtrage du web, sans contrôle judiciaire. Le filtrage est désormais systématiquement encadré par un juge, sauf pour la pédopornographie."