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Paris, le 2 avril 2024. Le ministre de l'Agriculture présente mercredi au Conseil des ministres son projet de loi agricole. Ce texte frappe par son absence totale d'ambition en matière d'installations ou de transition agro-écologique. Pire, il consacre une trajectoire d'industrialisation et de négation de l'urgence environnementale, cédant à toutes les exigences cyniques des syndicats productivistes.
En pleine mobilisation, les plateaux télé ont très souvent préféré opposer les agriculteurs aux militants écolos, voire à l'écologie elle-même, au point même de parler de divorce entre écologie et agriculture. Que vaut cette opposition ? Les agriculteurs n'ont-ils rien compris à ce qui se joue au niveau environnemental ou bien les écologistes sont-ils trop éloignés du terrain, comme le clament certains ? Surtout, comment continuer à sortir de terre nos produits agricoles en France tout en répondant aux enjeux environnementaux ?
Le système de formations censé accompagner l’installation des nouveaux paysans favorise l’ordre établi, au détriment des profils non issus du milieu et d’une agriculture plus écologique.
Marc Fesneau doit présenter mercredi prochain, en Conseil des ministres, la loi d’orientation agricole. De nouvelles dispositions mettant la protection environnementale au second plan ont recueilli, selon nos informations, un avis mitigé du Conseil d’État.
Le projet de loi agricole est présenté mercredi matin en conseil des ministres. Censé au départ aider à l’installation d’une nouvelle génération en agriculture, le texte facilite surtout la construction de projets productivistes, comme les mégabassines.
« Quand on cumule la réduction de pesticides, d'azote et de gazole, cela devient spectaculaire. Jusqu'à 100 euros peuvent être économisés par hectare »
Dans plusieurs départements, les agents de l’Office français de la biodiversité ont dû suspendre leurs contrôles dans les exploitations. Au même moment, une convention censée dicter les bonnes pratiques est en cours de négociation, et inquiète des agents.
« Le sujet reste d’actualité » mais « pour avancer, davantage de dialogue et une approche différente sont nécessaires », a déclaré la présidente de la Commission européenne, sans avancer de date.
En réponse à la crise agricole, la Commission a proposé, vendredi, une évolution des règles de la politique agricole commune. Dans le détail, plusieurs conditions environnementales sont abandonnées. Des ONG déplorent une révision présentée dans l’urgence et sans étude d’impact.
Emmanuel Macron reçoit ce mardi la FNSEA et les Jeunes Agriculteurs à l'Élysée, cinq jours avant l'ouverture du Salon de l'Agriculture. Alors que l'UE tente toujours de faire passer un accord de libre-échange avec le Mercosur, quelles sont leurs inquiétudes et leurs revendications ?
L’exécutif communautaire doit annoncer, vendredi, un retour en arrière, de manière définitive, sur une partie des acquis verts de la politique agricole commune, au nom de la simplification et de l’allègement des tâches administratives.
Destinée à apaiser les agriculteurs, la suspension du plan Écophyto va aggraver les problèmes de contamination, déjà fréquents, de l’eau potable.
Huit associations environnementales ont quitté une réunion du comité d’orientation stratégique et de suivi du plan Ecophyto, à laquelle participaient cinq ministres du gouvernement Attal.
L’élimination du CO2 de notre atmosphère va nous sauver du réchauffement climatique. Ils sont de plus en plus nombreux à nous le promettre. Mais en nous sauvant du réchauffement — et il est loin d'être acquis qu'elle y arrive réellement… —, la technique pourrait menacer notre sécurité alimentaire et causer des dommages irréversibles aux écosystèmes, nous préviennent aujourd’hui des chercheurs.
Répondre à la détresse des agriculteurs et agricultrices est compatible avec le respect de l’environnement et de la santé publique, expliquent, dans cette tribune à « l’Obs », les Scientifiques en rébellion, à condition de rejeter les mesures productivistes et rétrogrades du duo FNSEA-gouvernement.
La mise à l’arrêt du plan Ecophyto, annoncée par Gabriel Attal, signe la mort des mesures destinées à réduire l’usage des pesticides en France, observe dans sa chronique Stéphane Foucart, journaliste au « Monde ».
Depuis le début de la crise des agriculteurs, la stratégie du gouvernement a fait réagir. Certains dénoncent un "deux poids deux mesures" par rapport à d’autres mouvements sociaux… Alors, est-ce que les forces de l’ordre sont plus tolérantes avec les agriculteurs ?
Accès restreint aux terres et aux prêts bancaires, revenus inférieurs à ceux des hommes, travail invisibilisé : la vie des agricultrices est toujours semée d’inégalités genrées.
Depuis le début de la mobilisation des agriculteurs, l'Office français de la biodiversité, chargé de faire respecter les normes environnementales, est visé par la colère du monde agricole, qui l'accuse "d'acharnement". À l'OFB Bourgogne-Franche-Comté, derrière un silence de façade, le mal-être et le sentiment d'abandon grandissent chez les salariés.
Gabriel Attal a annoncé le remplacement du NODU par le HRI-1, qui ne tient pas compte de l’impact des molécules et risque de conduire à des baisses artificielles. Pour les détracteurs de ce nouvel indicateur, cela signe la mort du plan Ecophyto.