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"C’est une nouvelle pièce à charge dans le lourd dossier des pesticides. Dans une décision datée du 18 février, le médiateur européen recadre sèchement la Commission de Bruxelles, pour son laxisme en matière d’autorisation de mise sur le marché des produits phytosanitaires. Elle lui fixe un délai de deux ans pour remettre un rapport sur la mise en place de nouvelles pratiques."
"Quatre ans de procédures auront été nécessaires pour que des riverains corréziens soient reconnus « victimes des pesticides » par le tribunal correctionnel de Brive, en Corrèze. « Nous ne pouvions laisser poursuivre ces pratiques d’épandages aériens consistant à arroser notre environnement de produits dangereux sans réagir », soulignent Philippe Bravard et Laurent Deyzac, deux des trois plaignants. « C’est pour nous une grande victoire et un signe d’espoir pour l’avenir de nos enfants mais aussi la preuve que chacun d’entre nous peut faire changer les choses ». C’est en octobre 2011 qu’ils se constituent partie civile contre des épandages d’insecticides réalisés par voies aériennes sur des châtaigneraies à la fin de l’été. Si ces épandages sont interdits depuis 2009 par une directive européenne comme le rappelle notre enquête, ils se poursuivent en France grâce à des dérogations préfectorales."
"L’enquête de Cash Investigation diffusée le 2 février rappelle un scandale sanitaire toujours à l’œuvre : les pesticides cancérigènes, mutagènes ou reprotoxiques qui sont déversés par milliers de tonnes chaque année, dans tous les départements. Qu’en est-il des alternatives à ces molécules chimiques de synthèse ? La loi d’avenir agricole de juillet 2014 devait favoriser la commercialisation des préparations naturelles comme le vinaigre blanc, le sucre ou l’argile. Or, le décret permettant leur mise sur le marché traîne au milieu des piles de dossiers du ministère... À ce jour, pulvériser sur ses cultures une tisane de plantes reste passible de poursuites. Quant à l’agriculture bio, sans pesticides, elle n’est pas suffisamment soutenue."
"97 % d’aliments contenant des résidus de pesticides ; les enfants exposés à près de 130 polluants chimiques chaque jour ; une industrie partagée entre six multinationales – Syngenta, Bayer, Dow, Monsanto, BASF et Dupont – qui règnent sur un marché de 50 milliards d’euros… Voici quelques chiffres glanés dans l’enquête édifiante de « Cash Investigation », diffusée mardi 2 février sur France 2, sur les pesticides et leurs dangers pour la santé."
Que faire après les révélations de « Cash Investigation » sur l’agriculture qui tue ? | Même pas mal
"Si vous faites partie des téléspectateurs du documentaire de "Cash Investigation" diffusé mardi 2 février sur France 2, vous devez sans doute vous demander comment limiter la quantité d'intrants chimiques dans votre alimentation et votre environnement. Voilà quelques solutions..."
"Les pesticides, nous en mangeons, nous en buvons et nous en respirons. Ils font la fortune de quelques géants de l’agrochimie – six, exactement – et ont des conséquences graves sur la santé publique. Le postulat de départ de l’équipe de « Cash investigation », sur France 2, est remarquablement illustré par ce documentaire percutant. Leur démonstration a des chances de secouer le public, encore loin de mesurer l’ampleur du problème."
"Le tribunal correctionnel de Villefranche-sur-Saône (Rhône) vient de relaxer, ce 15 décembre, le viticulteur Thibault Liger-Belair. Ce dernier était poursuivi en justice pour avoir refusé de traiter son vignoble avec un insecticide, ce qu’exigeait un arrêté préfectoral en Saône-et-Loire (notre précédent article). Dans une vidéo extraite du documentaire « Insecticide mon amour », Thibault Liger Belair motivait les raisons l’ayant conduit à désobéir à la loi :"
"Logique implacable, conséquence du soutien massif de l'Etat et de l'Europe à l'agriculture conventionnelle destructrice des milieux, de la biodiversité et de notre santé : pratiquement toutes les rivières françaises sont contaminées par des pesticides. Tel est l'amer constat établi déjà depuis plusieurs années par le Ministère de l'Environnement alors que la situation ne semble pas s'améliorer."
"Le glyphosate est le principe actif de plusieurs herbicides (dont le Roundup de Monsanto, mais depuis 2000, année de fin du brevet sur cette molécule, de nombreuses autres entreprises commercialisent des herbicides à base de glyphosate). Dans l’Union européenne, les pesticides sont autorisés pour une période de dix ans. Ce délai, pour le glyphosate, devait expirer en 2012, mais cette molécule reste autorisée le temps de « négocier » son renouvellement pour les dix prochaines années. Si l’ensemble des comités d’experts soulignent des impacts avec le glyphosate sous sa forme commerciale, ils publient cependant des avis divergents sur la molécule de glyphosate elle-même. La décision de renouvellement – ou non - d’autorisation de cette dernière aura bien sûr des conséquences aussi sur les dossiers des plantes génétiquement modifiées (PGM), la majorité d’entre elles ayant été modifiées pour « tolérer » le Roundup."
"Une nouvelle étude menée en plein champ par l'Institut national de la recherche agronomique (INRA) confirme que les risques des désorientation des abeilles exposées aux insecticides néonicotinoïdes. En outre, l'étude révèle que la proximité des parcelles traitées diminue l'espérance de vie des butineuses. Cependant, les colonies ont été capables de s'adapter à cette surmortalité en modifiant leur stratégie de production de couvain de façon à privilégier le renouvellement des ouvrières."
"C’est une nouvelle pierre dans le jardin des néonicotinoïdes – ces insecticides soupçonnés d’être les principaux responsables du déclin des abeilles et des insectes pollinisateurs. Dans une expertise rendue publique mercredi 26 août, l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) estime que les trois principales molécules (clothianidine, thiaméthoxame et imidaclopride) de cette famille représentent « des risques élevés » pour les abeilles, même utilisées en simple pulvérisation."
"Des grains de raisin qui poussent dans d’autres grains, des feuilles déformées, des bouts de grappes qui ne fleurissent pas et ne donnent pas de fruits. En France, en Suisse, en Italie et en Autriche, des dizaines de viticulteurs ayant utilisé pendant l’été 2014 un produit fongicide commercialisé par la Bayer CropScience – la branche agricole de la multinationale allemande Bayer – ont constaté depuis le printemps 2015 des anomalies dans leurs vignes."
"C’est un phénomène souvent constaté dans les frigos, ceux des grandes familles ou des colocations. On pourrait l’appeler la constante du yaourt maudit.
Quand un paquet de yaourts est entamé, certains pots sont vite dévorés, d’autres sont délaissés et restent abandonnés parfois bien longtemps après que leur date limite de consommation conseillée soit dépassée. On avait cette simple impression : le goût cerise semble être le plus souvent mal-aimé.
[...]
Petite hypothèse, juste au hasard. Et si on utilisait plus de fruits et moins d’arômes de fruits pour fabriquer des yaourts au goût plus consensuel ? Sur le papier, ce n’est pas totalement idiot, puisque plusieurs opposants aux yaourts à la cerise industriels ont réussi à fabriquer à la maison des produits au goût séduisant en utilisant une quantité raisonnable de fruits.
Malheureusement, ni Danone, ni Mamie Nova, ni Nestlé-Lactalis, ni Yoplait n’ont souhaité nous répondre sur ce sujet brûlant."
"Pour la première fois en France, une enquête préliminaire a été ouverte par le pôle santé publique du TGI de Paris pour homicide involontaire après la plainte contre X déposée par la famille d’un vigneron bordelais décédé d’un cancer, provoqué par l’utilisation de pesticides."
"Greenpeace affirme avoir trouvé des pesticides dans des échantillons prélevés dans les vergers de 12 pays européens. Une conclusion contestée par les maraîchers."
"L’interdiction des néonicotinoïdes – ces pesticides qui contribuent notamment à décimer les abeilles – devient un sujet récurrent à l’Assemblée nationale. Mercredi 24 juin, Delphine Batho, Gérard Bapt et Jean-Paul Chanteguet, trois députés socialistes à la pointe de ce combat, ont poussé un nouveau cri d’alerte à l’occasion d’un forum citoyen réuni à leur initiative."
"Après avoir classé le glyphosate comme « cancérigène probable », voici que le Centre international de recherche sur les cancers (CIRC) qui dépend de l’Organisation Mondiale de la santé (OMS), vient de publier les résultats de son évaluation : le 2-4 D est classé comme « possible cancérigène »."
"Ségolène Royal vient d’annoncer l’interdiction, à partir du 1er janvier 2016, de la vente en libre-service aux particuliers des produits désherbants contenant du glyphosate, dont le fameux Roundup fabriqué par Monsanto. Un amendement à la loi de transition énergétique devrait être déposé au Sénat en juillet, a t-elle précisé. Dans les faits, il ne s’agit pas vraiment d’une interdiction. Les particuliers pourront continuer à se fournir en pesticides contenant du glyphosate : les points de vente devront seulement limiter l’accès à ces produits qui devront être vendus non plus en rayon mais au comptoir."
"Ségolène Royal a annoncé mardi 16 juin l’interdiction dès la fin de 2016 de la vente en libre-service du Roundup, désherbant vedette de l’entreprise américaine Monsanto. Le produit est en effet considéré comme dangereux pour la santé, car son principe actif, le glyphosate, a été reconnu cancérogène par le Centre international de recherche sur le cancer ainsi que l’Organisation mondiale de la santé (OMS). L’annonce de la ministre de l’écologie se résume pourtant à une simple manœuvre de communication pour Sophie Bordères, de l’association Générations futures, l’interdiction de tous les pesticides en vente libre étant déjà prévue pour 2018."
"La ministre de l’écologie, Ségolène Royal, veut interdire dès le 1er janvier 2016 la vente en libre-service aux particuliers des produits désherbants contenant du glyphosate, dont le Roundup, produit vedette de Mosanto. Ces pesticides sont classés « cancérogènes probables » par l’Organisation mondiale de la santé."