417 liens privés
"Les très violents orages qui se sont abattus, samedi 3 octobre au soir, sur les Alpes-Maritimes, faisant au moins 17 morts, posent de nouveau la question de la responsabilité du changement climatique en cours. S’il n’est pas possible de conclure aujourd’hui à un lien direct avec le réchauffement, la hausse des températures conduira à une augmentation de l’intensité et de la fréquence des « épisodes cévenols », explique Philippe Drobinski, directeur de recherches au CNRS et coordinateur du projet HyMeX."
"A quelques semaines de l’ouverture de la conférence mondiale sur le climat (COP 21) à Paris, le gouvernement multiplie les signaux pour le moins contradictoires avec la volonté d’« exemplarité » affichée par la France. Mercredi 30 septembre, le projet de loi de finances de 2016 entérinait une baisse du budget du ministère de l’écologie, en même temps que de l’aide au développement. La veille, le Journal officiel publiait cinq arrêtés qui, cosignés le 21 septembre par les ministres de l’écologie, Ségolène Royal, et de l’économie, Emmanuel Macron, accordent trois permis exclusifs de recherches d’hydrocarbures liquides ou gazeux et en prolongent deux autres."
"Alors que Paris va accueillir au mois de décembre la COP 21, une conférence sur le climat ayant pour but de limiter le réchauffement climatique à deux degrés d’ici la fin du siècle. Une étude menée par la Global e-Sustainability Initiative (GeSI) nous apprend que le web polluerait autant que l’aviation. Si internet était un pays, il serait alors le sixième pays le plus pollueur au monde. "
"Plus de cent scientifiques proposent de se servir des politiques climatiques pour sortir de la crise économique en reconnaissant « la valeur des actions de réduction du CO2 ». Objectif : sortir de vingt ans d’impasse intellectuelle opposant développement et réduction des gaz à effet de serre. "
"Des enfants américains attaquent en justice leur gouvernement pour ne pas prendre en compte les droits des générations futures. Des insulaires du Pacifique, menacés par la montée des océans, tentent de traîner les gros pollueurs devant les tribunaux. Aux Pays-Bas, des magistrats viennent même de condamner l’Etat néerlandais pour manquement à son devoir de vigilance en matière d’émissions de CO2. Les actions en justice contre l’indifférence des Etats et des gros pollueurs se multiplient. La notion de crime climatique pourrait être reconnue par la Cour pénale internationale. C’est en tout cas ce que défend la juriste Valérie Cabanes, qui est reçue ce 25 septembre par François Hollande."
"Le mouvement prend de l'ampleur. Lancée par l'ONG 350.org, et amplement relayée par le Guardian, la campagne de désinvestissement dans les énergies fossiles porte ses fruits. De plus en plus d'investisseurs décident de retirer leurs financements de ce secteur polluant. Selon le rapport "DivestInvest", cité par Bastamag, ce sont près de 436 institutions, réparties dans 43 pays, qui participent à ce désengagement dans le secteur des énergies fossiles. Parmi eux, on trouve notamment un fonds souverain norvégien ou le fonds de pension des fonctionnaires californiens. Ces investisseurs "vertueux" pèsent aujourd'hui 2 600 milliards de dollars. Il y a un an, seules 181 institutions pesant "seulement" 50 milliards de dollars, s'étaient engagés à retirer leurs fonds des énergies fossiles pour les placer dans le secteur des énergies renouvelables. Si l'on connaît le poids économique de ces investisseurs, aucun chiffre sur le montant réel des désinvestissements effectués n'est donné."
"Le mouvement mondial pour le désinvestissement des énergies fossiles continue de prendre de l’ampleur. À l’occasion de la Conférence des Nations unies sur le climat qui se tient à New York, les animateurs de cette campagne rendent public un rapport estimant à pas moins de 2 600 milliards de dollars (2 331 milliards d’euros) les avoirs totaux des acteurs financiers qui ne souhaitent plus investir dans le pétrole, le gaz et le charbon. Ils ont décidé de se retirer de ce secteur, en particulier l’extraction de charbon, en raison de son rôle dans la crise climatique. Il y a un an à peine, le mouvement de désinvestissement ne représentait encore que 50 milliards de dollars – soit une augmentation de 5000%."
"La planète s’est dotée d’une nouvelle feuille de route pour le développement, vendredi 25 septembre, lors de la première journée de l’Assemblée générale des Nations unies qui se tient à New York jusqu’au 27 septembre. Après les huit Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) qui ont accompagné la période de 2000 à 2015, ce sont dix-sept Objectifs de développement durable (ODD) qui devraient permettre de construire le futur des 8,5 milliards d’habitants attendus sur la planète dans quinze ans. Il s’agit pour les Nations unies de mettre fin à la pauvreté d’ici à 2030 et « de transformer les vies tout en préservant la planète »."
"Total doit s’adapter tous les six mois à la faiblesse persistante des prix du pétrole, qui oscillent entre 45 et 50 dollars après un éphémère redressement au printemps. Pour affronter cette chute des cours qui dure depuis juin 2014, lorsque le baril de brent valait encore 115 dollars, mais aussi pour préserver le niveau du dividende qu’ils versent à leurs actionnaires, les dirigeants du groupe pétrolier ont annoncé, mercredi 23 septembre 2015, une nette amplification de leur programme de réduction de coûts et une baisse plus importante que prévu de leurs investissements."
"Au nom de la lutte contre le réchauffement climatique, la candidate démocrate Hillary Clinton a exprimé mardi 22 septembre son opposition au projet d’oléoduc géant Keystone qui doit permettre d’acheminer en plus grandes quantités vers le golfe du Mexique, cœur de l’industrie pétrochimique américaine, le pétrole tiré des sables bitumineux de la province canadienne de l’Alberta. Un type d’extraction pétrolière particulièrement polluant. Au cours d’un déplacement dans l’Iowa, l’ancienne secrétaire d’Etat, qui avait refusé jusqu’alors de prendre position, a estimé que ce projet « détourne » les Etats-Unis « du travail important à accomplir » sur le climat."
"Alors que les décideurs mondiaux se réunissent cette semaine à New York dans le cadre de la Climate Week, la pression monte afin d’aboutir à un nouvel accord sur le climat à Paris en décembre [dans le cadre de la COP21].
Le résultat de cette réunion jettera les bases de l’indispensable réponse globale pour faire face à la hausse des températures et aux dérèglements climatiques. Mais le changement ne pourra pas venir que des décideurs politiques à l’échelon national ; nous pensons que les collectivités territoriales et le secteur privé doivent eux aussi jouer un rôle important dans l’élaboration du plan d’action mondial de lutte contre le dérèglement climatique."
"La loi de transition énergétique pour la croissance verte a été promulguée en ce mois d’août 2015 avec l’objectif de « contribuer plus efficacement à la lutte contre le dérèglement climatique » et de renforcer l’indépendance énergétique de la France en s’appuyant tout particulièrement sur les économies d’énergies et le développement des énergies renouvelables. Fruit de plusieurs mois d’auditions, de différents passages à l’Assemblée Nationale et au Sénat, elle doit permettre de réduire les émissions de gaz à effet de serre dues à la consommation énergétique. Si cette loi affiche des objectifs forts, tout particulièrement dans le bâtiment avec 500.000 logements rénover par an, le recyclage de 55 % des déchets non dangereux et la valorisation de 70 % des déchets du bâtiment, elle est moins ambitieuse que le scénario negaWatt qui l’a en partie inspirée. Alors à quoi ressemblerait la France si negaWatt était vraiment écoutée ?"
"Réduire par tous les moyens l’usage des énergies fossiles émettrices de gaz à effet de serre (GES) : la lutte contre le changement climatique est à ce prix. Pétrole, gaz et charbon sont responsables de 80 % des émissions mondiales de CO2 et 67 % des émissions de gaz à effet de serre. Et pourtant les Etats continuent massivement à subventionner ces énergies polluantes."
"Que se passera-il si nous continuons à brûler nos réserves d'énergie fossile – charbon, pétrole, gaz, ainsi que sables bitumineux, gaz et pétroles de schiste – jusqu'à leur épuisement ? Une étude de chercheurs allemands, anglais et américains, publiée le 11 septembre dans la revue Science Advances, tente d'y répondre."
"C’est un long bâtiment aux façades de bois clair, entouré de jardins potagers. Une quarantaine de jeunes en insertion professionnelle, apprentis, intérimaires ou travailleurs saisonniers, y font escale un an ou deux, le temps d’entrer dans la vie active. « Trop bien, trop cool », dit Ahmed, vingt ans, qui recherche un emploi en rêvant à un avenir de footballeur. « Cool » est le terme juste : ouverte voilà deux ans dans la petite commune de Thouars (Deux-Sèvres), la résidence est de conception bioclimatique, avec exposition plein sud, auvents brise-soleil, ventilation à double flux, isolation intérieure et extérieure, chaudière à bois et panneaux solaires pour l’eau chaude sanitaire."
"Les ONG saluent la décision très attendue du gouvernement, qui vient de confirmer l’application immédiate de l’engagement de François Hollande, datant de fin 2014, sur la suppression des soutiens publics de la France aux exportations « dès lors qu’il y a utilisation du charbon »."
"Barack Obama se révèle-t-il être le meilleur allié de la conférence de Paris sur le climat ? A le voir plaider en Alaska pour l’urgence de lutter contre le changement climatique, à trois mois de la COP21 – la conférence de l’ONU sur le climat –, on aurait des raisons de le penser. A Anchorage, devant une réunion des pays riverains de l’Arctique, M. Obama a appelé la communauté internationale à un sursaut. « Nous n’avançons pas assez vite. Le climat change plus rapidement que nos efforts pour y répondre », a-t-il dit, lundi 31 août, sans occulter la responsabilité particulière des Etats-Unis, deuxième pollueur mondial."
"Laisserons-nous les entreprises pétrolières et gazières qui produisent des énergies fossiles, les multinationales de l’agrobusiness et les institutions financières détruire notre planète en polluant allègrement l’atmosphère ? Un appel de la société civile propose d’opposer à ces puissants lobbies une mobilisation citoyenne massive, multiple, et planétaire. Et de contraindre gouvernements et entreprises à renoncer à l’exploitation de 80 % de toutes les réserves de carburant fossile. « Stop aux crimes climatiques ! », clame l’appel lancé par cent personnalités internationales, comme d’autres ont dit stop à l’esclavage ou à l’apartheid."
"A trois mois de la conférence mondiale sur le climat (COP21), la mesure se veut exemplaire : le premier ministre français, Manuel Valls, a annoncé, jeudi 10 septembre, la suppression « immédiate » des aides de l’Etat pour l’exportation de centrales à charbon dépourvues de dispositif de capture et de stockage du CO2, qui bénéficiaient à Alstom. Elles seront redistribuées au groupe de transports et d’énergie pour investir dans les énergies renouvelables. Le gouvernement honore ainsi la promesse faite par le chef de l’Etat en novembre 2014, l’une des principales mesures annoncées par la France en matière de réduction des énergies fossiles."
"La Californie a abandonné son intention de réduire de moitié d’ici à 2030 la consommation d’essence dans le domaine du transport, après un intense lobbying de l’industrie pétrolière, rapporte la BBC jeudi 10 septembre. Le gouverneur de Californie, Jerry Brown, voulait inclure cette proposition dans ses objectifs sur le climat."