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"Le procès des opposants au projet d’élevage industriel des « 1000 vaches » s’est tenu le 28 octobre à Amiens. Poursuivis pour dégradations, vols et recels aggravés, les neuf prévenus ont été condamnés à des amendes et des peines de prison avec sursis. A l’extérieur du palais de justice, un autre procès s’est tenu simultanément, celui de l’industrialisation de l’agriculture, jugé par un tribunal de citoyens. Deux visions du monde agricole et de l’alimentation de demain, résolument incompatibles, se sont affrontées dans et autour de l’enceinte judiciaire. Basta ! était sur place. Reportage."
"Des techniques de marketing insidieuses comme celles de Monsanto, révèlent combien l’agro-industrie – allant des monstres des biotechnologies aux vendeurs itinérants de fast-food – travaille sournoisement pour modeler l’opinion publique sur les biotechnologies, l’agriculture industrielle et la restauration rapide."
"Ce n’est pas l’industrie agro-alimentaire qui nourrit le monde, mais les petits producteurs. Ceux-ci produisent jusqu’à 80 % de l’alimentation des pays non industrialisés, rappelle l’Organisation des Nations-Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). « Mais combien d’entre nous se rendent compte qu’ils le font avec moins d’un quart de la superficie agricole mondiale, et que cette part, déjà maigre, se réduit comme peau de chagrin ? », interpelle l’ONG Grain, dans un rapport rendu public le 18 juin. Ces petits producteurs disposeraient de seulement 17,2 % de la superficie agricole mondiale, si l’on exclut la Chine et l’Inde du calcul.
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« Si rien n’est fait pour renverser cette tendance, le monde perdra sa capacité à subvenir à ses propres besoins alimentaires », indique Henk Hobbelink, coordinateur de Grain. Le rapport montre que les petites fermes sont plus productives que les grandes. S’appuyant sur des données d’Eurostat, Grain énonce que 20 pays de l’Union européenne enregistrent un taux de production à l’hectare plus élevé dans les petites fermes que dans les grandes. « Dans les 7 pays où les grandes exploitations ont une productivité plus élevée, celle-ci n’est que légèrement supérieure à celle des petites fermes », précise Grain."
"Pourquoi cette peur au ventre?, c’est le titre du dernier ouvrage (paru en février aux Editions JC Lattès) de Patrick Denoux, professeur de psychologie interculturelle à l’université Toulouse Le-Mirail. Sous-titré «Cultures et comportements face aux crises alimentaires», le livre s’interroge sur nos paniques vis-à-vis de l’alimentation, dans un contexte de «scandales» assez réguliers, lasagnes de bœuf au cheval et autres poulets à la dioxine:"
"Les brevets déposés sur les végétaux font l’objet d’une compétition acharnée entre les multinationales. « Un médicament sur deux vient d’une plante », rappelle le chercheur Pierre Johnson [1]. « Cherchez l’erreur : 90 % du patrimoine biologique mondial se trouve dans les pays dits "en voie de développement", quand 97 % des brevets sont détenus par les pays industrialisés », alertait Catherine Grèze, eurodéputée EELV, en septembre 2012 dans les colonnes de Basta !. Face à cette « colonisation des savoirs », le Parlement européen vient d’adopter le 11 mars un nouveau règlement pour lutter contre la « biopiraterie », c’est-à-dire l’appropriation d’une ressource génétique (ou d’un savoir lié à une ressource) par une entreprise ou un laboratoire sans accord ni rémunération du pays ou de la communauté locale qui les détient."
"C’est un mouvement mondial : du Brésil à la Grèce, en passant par le Périgord, des maisons et des banques coopératives de semences se multiplient. L’objectif : libérer les agriculteurs des droits de propriété imposés par l’industrie semencière, ne dépendre ni des OGM ni des pesticides, et cultiver la biodiversité. Plus de 300 paysans de quinze pays sont venus témoigner en France de leurs expériences collectives en faveur de la souveraineté alimentaire."
"Ce sont des documents secrets qui lèvent un peu plus le voile sur le recours, excessif et souvent incontrôlé, aux médicaments dans les élevages. Aux Etats-Unis, la Food and Drug Administration (FDA) a ainsi maintenu l'autorisation de plusieurs dizaines d'antibiotiques dans l'alimentation du bétail américain, même après avoir découvert « les risques élevés » qu'ils représentaient pour la santé humaine."
"Au prix de certaines acrobaties politiques, ça bouge sur le front américain des organismes génétiquement modifiés. On croyait le sujet démodé puisque l’essentiel de la nourriture du pays en est déjà farcie. Mais les anti-OGM n’ont jamais désarmé, et ils commencent à engranger des victoires."
"L'ancien animateur dénonce les scandales de l’industrie agroalimentaire comme le poulet de batterie tandis qu’il a entrepris de conseiller Leader Price pour qui il a modifié la composition de 2.000 produits de bouche. Une enquête impitoyable."
"Impossible de savoir si ce qu’on a dans notre assiette au resto a mijoté pendant des heures en cuisine ou sort d’un sachet en plastique réchauffé au micro-ondes.
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Pour mettre un peu de transparence dans nos assiettes, un amendement a été adopté à l’Assemblée nationale le 27 juin dernier, inspiré par quinze grands chefs. Il visait à rendre obligatoire, pour les restaurants, d’indiquer sur la carte si un plat était vraiment préparé sur place (ou non) à partir de produits bruts.
Pour mettre un peu de transparence dans nos assiettes, un amendement a été adopté à l’Assemblée nationale le 27 juin dernier, inspiré par quinze grands chefs. Il visait à rendre obligatoire, pour les restaurants, d’indiquer sur la carte si un plat était vraiment préparé sur place (ou non) à partir de produits bruts."
Lobbying, collusion... Et l’intérêt du consommateur dans tout ça ? Ces politiques représentent le peuple ou l'industrie agroalimentaire ? Ils me rendent malade !!
"Cuites au four à la provençale, en salade avec un filet d’huile d’olive et des feuilles de basilic, nature ou croque au sel en pic-nic… les tomates sont plus que jamais au menu pendant les mois d’été. Pourtant, souvent, les papilles sont déçues. « Les tomates n’ont plus de goût »… peut-on souvent entendre. Est-ce vrai ? La mise à disposition de la communauté scientifique de la séquence génétique de la tomate va-t-elle permettre de remédier à ce problème existentiel ?"
"Après de nombreux scandales et polémiques qui ont secoué la sphère alimentaire, une tendance à se diriger vers les produits naturels s’observe chez les Français. En tout cas, c’est ce que vient de constater une étude menée par 60 millions de consommateurs et Médiaprism.
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Les Français semblent méfiants vis à vis des organismes génétiquement modifiés. 2 Français sur 3 tentent de n’acheter que des produits sans OGM.
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Les Français interrogés ne semblent pas faire confiance aux industries agro-alimentaires puisque 79% des enquêtés les accusent d’être à l’origine de la malbouffe. Cependant les consommateurs sont sévères avec eux-mêmes puisque 71% condamnent ceux qui « demandent des produits tout faits, pas chers « ."
"La plupart de ces projets de loi punissent non seulement les militants qui prennent des photos et des films, mais aussi les médias et les organisations de défense des droits des animaux qui diffusent les documents.
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"Leur seul but est de maintenir les consommateurs dans l'obscurité, afin de s'assurer qu'ils en savent le moins possible sur le fonctionnement sombre de l'élevage industriel. Ces projets de loi sont poussés par le lobbying intensif des sociétés de l'agrobusiness. A la place, nous avons besoin de lois qui garantissent notre droit de savoir comment notre nourriture est produite.""
"Le nouveau scandale sanitaire que nous rencontrons avec la viande de cheval et Findus n’est que l’énième, après bien d’autres dont nous n’avons pas su tirer les conséquences. C’est du reste une question majeure et générale qui devient dramatique, comme l’a démontré le très récent rapport de l’Agence européenne de l’environnement. Dans le cas présent, il est clair qu’il s’agit d’une fraude dont il faudra déterminer l’ampleur réelle et les niveaux de responsabilité.
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Nous fûmes minoritaires à souhaiter un autre système d’étiquetage que celui que l’industrie a voulu et su imposer. Le match consommateurs/industriels est bel et bien déséquilibré, y compris au sein du Parlement, où je me demande parfois par qui et pour qui certains de mes collègues ont été élus."
"Les premières Rencontres Internationales Maisons des Semences Paysannes commencent demain. Elles auront lieu les 27, 28 et 29 septembre 2012 à Boulazac (Dordogne). Cet événement est organisé par le Réseau Semences Paysannes et la Fédération Bio d'Aquitaine. Dans le contexte de l'appropriation du vivant par l'industrie agroalimentaire, de la perte de la biodiversité, des dangers des OGM dénoncés par le Professeur Gilles-Eric Séralini et son équipe, les rencontres visent à permettre aux paysans du monde entier de s'organiser pour sauvegarder les semences paysannes, véritables alternatives pour une agriculture propre et une alimentation saine. Une journée sera ouverte au grand-public pour faire la fête et favoriser les échanges entre producteurs et consommateurs (Fête des Maisons des Semences Paysannes) le 29 septembre à Le Change (Dordogne)."