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L’exécutif avance ses pions sur la nouvelle réforme de l’assurance-chômage, censée répondre « à l’urgence » de la pénurie de main-d’œuvre en s’attaquant, à nouveau, aux allocations. Le dialogue social semble mal engagé et une réforme, annoncée par Emmanuel Macron et attendue par le Medef, pourrait s’imposer.
Face aux pénuries de main-d’œuvre qui exaspèrent patrons et gouvernement, Pôle emploi prépare un plan de rentrée baptisé « Tensions 2022 ». L’objectif est de repérer tous les profils « employables » pour satisfaire, au plus vite, les besoins en recrutement.
C’est la plus grande bizarrerie de la construction économique européenne : dans les années 1990, le marché de l’électricité – comme tous les autres anciens services publics, la poste, le train... – est progressivement libéralisé. Ce qui ne fut pas l’idée la plus brillante des crânes d’œuf bruxellois.
Avec la monétisation des RTT, la réforme de l’assurance-chômage et celle des retraites, le début du deuxième quinquennat d’Emmanuel Macron s’appuie sur le discours du « travailler plus ». Cette injonction est une figure classique du conservatisme social qui s’oppose au progressisme, même le plus modéré.
Les épreuves du nouveau Bac version Jean-Michel Blanquer ont lieu pour des centaines de milliers de lycéens et lycéennes. Parmi les épreuves phares, celles de SES, la fameuse spécialité «sciences économiques et sociales», l’une des plus prisées des élèves. Les enseignant-es ont découvert, avec les élèves, les questions de cette année : un concentré de néolibéralisme. Montrer que le travail est «source d’intégration sociale», montrer que l’innovation aide à «reculer les limites écologiques de la croissance», montrer que «l’action des pouvoirs publics en faveur de la justice sociale» a des effets «pervers», et que «l’approche en terme de classes sociales» est dépassée.
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Rappelons que la réforme de Blanquer, c’est une attaque sur tous les fronts : sélection accrue avec Parcoursup, éclatage des filières, réduction des moyens d’enseignement, fin de l’interdisciplinarité, réforme des concours de l’enseignement… Tout est passé à la moulinette macroniste ces dernières années. Et au milieu de ce saccage éducatif, les programmes ont changé, et pas qu’à moitié : les sciences économiques et sociales sont dans le viseur des gouvernements depuis des dizaines d’années. Quelle idée aussi de vouloir émanciper les élèves en leur apportant des notions de sociologie et de science politique ! Cela pourrait aiguiser leur conscience et affirmer leurs engagements !
À l’épreuve de spécialité Sciences économiques et sociales du baccalauréat 2022, plusieurs questions semblaient inviter les élèves à faire l’apologie du néolibéralisme. La faute aux réformes de l’Éducation nationale, selon la coprésidente de l’Association des professeurs de sciences économiques et sociales.
Convaincu de la disparition du « front républicain », Emmanuel Macron transforme la campagne d’entre-deux-tours en un référendum pour ou contre son projet. Ce faisant, il continue de nourrir l’idée selon laquelle le programme néofasciste de Marine Le Pen constituerait une alternative.
La Commission européenne a dépensé plus de 462 millions d’euros entre 2016 et 2019 dans des contrats avec PWC, KPMG, Deloitte et EY, connus collectivement sous le nom des Big Four, selon des estimations réalisées par Euractiv sur la base de documents officiels.
L’auteur de cette lettre, un étudiant de 21 ans, désespère d’« une République que les individus au pouvoir ont transformée en appareil répressif à la solde du libéralisme ». Comment vivre et rester pacifiste alors que la liberté d’expression est menacée, que l’État renforce les pouvoirs d’une police qui mutile, que la précarité s’accentue, demande-t-il à son professeur.
L’analyse du rapport que les enquêtés font entre la démocratie et la question de l’efficacité de l’action publique montre qu’une importante minoritédes personnes interrogées préférerait plus d’efficacité et moins de démocratie. La demande d’autorité politique est forte et ne correspond pas à une fracture sociale précise mais bien plutôt à une fracture idéologique. Cette critique de la démocratie libérale pour son inefficacité est fortement liée au degré de libéralisme des enquêtés. On voit se développer en France un libéralisme autoritaire qui trouve son implantation partisane aussi bien dans l’électorat de La République en Marche, des Républicains ou du Rassemblement national.
À la demande d’Emmanuel Macron, la Caisse des dépôts travaille à un plan pour l’hôpital public. Mediapart en révèle le contenu. Au lieu de défendre l’intérêt général, il vise à accélérer la marchandisation de la santé et sa privatisation rampante.
L’impôt sur la fortune est au cœur de la campagne démocrate aux États-Unis. Non sans raison, car tous les piliers de la pseudo-théorie du « ruissellement » s’effondrent désormais et dévoilent sa réalité crue : celle d’une politique de classe.
Le ministre de l’action et des comptes publics a annoncé l’ouverture d’une plateforme de dons pour ceux qui voudraient contribuer à « la solidarité nationale ». Une façon de préparer le maintien des politiques fiscales d’avant-crise.
Les députés ont voté une résolution pour assouplir la future réglementation des banques. A la demande du lobby bancaire et en reprenant sans ciller ses arguments, pourtant fallacieux.
La semaine dernière, 91 députés ont voté une résolution demandant au gouvernement de déréglementer les banques françaises, en reprenant sans filtre les arguments les plus fallacieux du lobby bancaire. Explications.
Si le changement climatique figure en bonne place des préoccupations du Forum économique mondial, qui se tient du 22 au 25 janvier à Davos, en Suisse, c’est le plus souvent en jet privé que viennent en discuter les grands patrons et les responsables politiques. Ce qui fait grincer pas mal de dents.
Un modèle mathématique simple décrit la répartition de la richesse dans les économies modernes avec une précision sans précédent. Et remet en question quelques idées reçues sur le libre marché.
L’Allemagne, la Grèce, l’Italie, la Roumanie, ou encore l’Espagne... Et maintenant la France. Ces dix dernières années, la plupart des pays de l’Union européenne ont subi de profondes réformes du droit du travail. Officiellement, au nom de la lutte contre le chômage. Mais les études réalisées depuis, y compris par les institutions les plus libérales, sont unanimes : leur impact sur l’emploi a été minime. En revanche, ces politiques se sont traduites par une explosion de la précarité et une baisse des rémunérations pour les salariés. Basta !, en collaboration avec les journalistes d’Investigate Europe, vous propose une enquête grand format sur le hold-up des « réformes structurelles ».
De l'école à la retraite, les réformes du Président décivilisent : en place des solidarités d’hier, elles produisent partout du «chacun seul». Des intellectuels appellent à l'engagement pour s’opposer à cette politique du chacun pour soi.
Diverses organisations écolos ont lancé un appel à rejoindre les manifestants du 5 décembre contre la réforme des retraites du gouvernement. Elles lui reprochent de défendre un modèle libéral et productiviste, par essence anti-écologique, alors que des pistes existent hors du dogme de la croissance économique.