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Après une interview très partagée sur les réseaux sociaux, plusieurs responsables politiques s’inquiètent d’une grave atteinte à « la liberté de la presse ».
Cinq élus de Guadeloupe demandent samedi 9 décembre le rétablissement "urgent" de Barbara Olivier-Zandronis, écartée de l'antenne de sa radio après des échanges tendus avec le président du Rassemblement national vendredi. L'employeur de la journaliste assure qu'elle "demeure partie intégrante de la rédaction".
À Canal+, iTélé, le groupe Prisma, Europe 1, "Paris Match" et récemment le "JDD"... Dans chaque nouveau média "bollorisé", la pratique est la même : les journalistes souhaitant quitter l'aventure se voient imposer la signature d'une clause de confidentialité. Zoom sur cet "achat de silence" qui concerne désormais plusieurs centaines de journalistes en France.
Samedi 6 mai 2023, entre 500 et 700 militants d'extrême droite défilaient en plein cœur de Paris pour rendre hommage à l'un des leurs, mort en 1994 à la suite d'une course-poursuite avec la police. Trois jours plus tard, le maire de Saint-Brevin-les-Pins (Loire-Atlantique) a annoncé démissionner de son mandat, fustigeant l'abandon de l'État alors qu'il est la cible depuis plusieurs mois des menaces de militants d'extrême droite, certains ayant défilé à Paris. Sa maison et ses voitures ont été incendiées en raison de l'installation dans sa commune d'un centre d'accueil de demandeurs d'asile. L'extrême droite est partout et pourtant, là est le paradoxe, très peu de journalistes ont couvert la manifestation du 6 mai 2023. Un présentateur de BFMTV a même reconnu en plateau avoir découvert l'existence de l'événement le jour-même. C'est d'ailleurs un vidéaste autrichien qui a tourné les images de la manifestation néofasciste, qui sont diffusées en boucle par les chaînes de télévision. Aucune n'avait envoyé sur le terrain un de ses reporters pour filmer le défilé des militants d'extrême droite.
Des heures d’images et d’analyses le prouvent : sur les chaînes info, le 1er Mai a été marqué par les violences, des manifestants, ça va sans dire. Jean-Michel Aphatie s’en plaint sur LCI et proclame que, pour tirer les leçons de cette journée, rien ne vaut la hauteur de vue de Marine Le Pen.
Des chercheurs ont analysé la manière dont les chaînes de télévision ont couvert la sortie du rapport du GIEC. Ils constatent un fort taux de climatoscepticisme sur les chaînes de droite.
Souleyman A., le jeune homme qui avait enregistré la Brav-M en pleine action, causant un scandale retentissant, a de nouveau été arrêté par la police, puis placé en garde à vue avant d'être libéré. Pendant une journée, plusieurs médias ont relayé sans précaution la version policière, désormais largement battue en brèche.
Pendant tout le week-end, cet étudiant tchadien, victime d’insultes racistes et de coups de cette unité policière, a été accusé d’avoir commis des dégradations en marge d’une manifestation. Il a été relâché sans poursuite ce dimanche et le compte-rendu de sa garde à vue balaie la version des syndicats de police.
Des violences policières lors des manifestations contre la réforme des retraites ? Chez BFMTV, le terme est officiellement proscrit par la direction car « politiquement connoté », selon les informations de Mediapart. Au « Parisien » et à France 3, les sociétés des journalistes dénoncent un traitement biaisé et partisan de la réforme et de la mobilisation massive qu’elle suscite.
Confrontée au déni des directions des chaînes de télévision, l’association QuotaClimat a quantifié la différence de couverture entre un événement dont les médias faisaient une priorité, ici la Coupe du monde, et le sommet mondial destiné à limiter la 6e extinction de masse déclenchée par l’homme. La première a été 20 fois plus présente que le second. Mais ça n’intéresse pas beaucoup les médias, constate sa coprésidente Eva Morel.
Le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec) rend trois rapports tous les six ans. Lundi, le dernier en date, diffusé à 17 h, recensait les solutions possibles : il reste trois ans pour espérer que le réchauffement se limite à 1,5 °C. Nous avons regardé 35 heures d'antenne des chaînes info, et les journaux télévisés : sauf France Télévisions, aucune chaîne n'a consacré plus de 2 % de son antenne au climat. Elles ont préféré demander à leurs envoyés spéciaux des reportages sur le gel. Cet article est en accès libre.
En mars 2022, pour fêter ses deux ans, le jeune média Vert.eco lance l’idée d’un « manifeste pour une écologie médiatique ». Considérant que les Français•es sont mal informés sur le climat et le vivant et que cette mal-information empêche la prise de conscience climatique et l’action, l’idée est de trouver une manière de réconcilier les citoyens avec les journalistes et les médias dans une approche alliant les questions liées au climat, au vivant et à la justice sociale. Il s’agit aussi d’associer des acteurs des médias, de la société civile et des scientifiques.
Alors que l’été 2022 a été le plus chaud jamais mesuré en Europe, cet été doit-il être considéré comme un point de bascule dans le traitement médiatique du climat ? Si de nouveaux engagements de grands groupes de presse traditionnelle fleurissent en cette rentrée scolaire, les signaux, à ce stade, traduisent plutôt une progression lente mais certaine de ces sujets qu’une rupture historique causée par des événements climatiques extrêmes.
On a beaucoup parlé des séquences Don't Look Up dans les médias. Parfois la satire permet de prendre conscience de notre réalité. Face à l’urgence écologique, la responsabilité des médias est immense. Leur rôle est d’abord d’informer mais aussi de permettre à un maximum de personnes de comprendre ce qu’il se passe, comment nous en sommes arrivés là, mais aussi comment nous adapter et atténuer le problème.
Plongée dans les méthodes de l'agence pour manipuler les médias
Déjà croqués par une poignée de milliardaires, les principaux journaux nationaux et régionaux, et même l’AFP, ont passé des accords secrets avec Google et Facebook, faisant des deux plateformes des acteurs majeurs de la presse, ce qui est lourd de dangers pour la qualité de l’information.
En cette rentrée particulière, année de l’élection présidentielle, le paysage médiatique fait la part belle aux figures proches de la droite de la droite. « On a l’impression que CNews donne le tempo et qu’il faut suivre », regrette un journaliste de France Inter.
Petit cadeau de Noël en retard. Voici un tableau des offres numériques des principaux médias français. Presse nationale, médias régionaux, magazines, pure players… Il fournit un panorama de leurs pratiques, pour vous aider à choisir vos abonnements. Il est organisé pour faciliter les vues filtrées.
Il a suffi de deux phrases, prononcées par Camélia Jordana lors de l’émission « On n’est pas couché », le soir du 23 mai sur France 2, pour mettre le feu aux poudres. Deux phrases où la chanteuse et actrice évoque, avec des mots forts, la défiance et la crainte que suscite la police. L’occasion de poser la question des violences policières ? Non pas. Plutôt de multiplier les invitations des syndicats policiers et de responsables politiques les plus droitiers… Et de substituer au débat une véritable opération de maintien de l’ordre symbolique.
Cette affiche prend le parti de la lisibilité plutôt que de l’exhaustivité. Y figurent des médias d’information qui « font l’opinion » et qui dépendent d’intérêts industriels ou financiers, de groupes de presse ou de l’État :