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"L’Electronic Frontier Foundation, association américaine de défense des libertés sur Internet, s’est alliée à une vingtaine d’organisations, dont Greenpeace, pour créer un site web baptisé Stand against Spying (combattez l’espionnage). L’objectif est de suivre en continu les activités et les votes de tous les membres du Congrès de Washington dans l’affaire des programmes de surveillance de masse de la NSA. "
"Cryptocat vient d'annoncer le lancement d'un projet Kickstarter dont le but est de récolter 45 000 dollars afin de proposer des conversations audio et vidéo chiffrées. Il est également question de l'application Android attendue depuis un moment déjà et d'améliorations significatives sur la mouture iOS."
"Google vient d'annoncer une nouvelle fonctionnalité sous Android qui va sans doute en inciter certains à la levée de boucliers. En effet, il est désormais possible d'activer l'écoute constante afin de pouvoir exploiter la recherche vocale depuis n'importe quelle application via le fameux « OK Google ».
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Malgré l'aspect pratique, le fait que le micro capte constamment ce que nous pouvons dire est sans doute un problème pour ceux qui veulent préserver leur vie privée."
"Un article du Guardian vient de démontrer que l’une des vocations des systèmes de surveillance massive opérée par l’administration américaine n’est pas la lutte contre le terrorisme. Le Pentagone aurait un programme au sein du Département de la Défense (DoD) pour prévoir et contrer les mouvements sociaux, protestations civiles et autres débordements contestataires citoyens. Des articles soulignant les objectifs de contrôle social des outils implémentés par des administrations aidées de multinationales ont été publiés sur Reflets. Le rapport Europol 2010, publié en 2011 et traité sur Reflets soulignait déjà la mise en place d’un système global de surveillance massive.
[...]
C’est donc un système prédictif qui est au centre de ce programme militaire. Système qui ne se préoccupe pas de stratégie militaire en tant que telle, en lien avec des adversaires militaires, mais de lutte contre l’émergence d’alternatives sociales, politiques ou économiques. Le tout, au sein d’un dispositif panoptique planétaire. Si l’URSS existait encore, nul doute qu’un tel programme conforterait les défenseurs du « monde libre » de l’aspect totalitaire du régime ayant construit le rideau de fer. Sauf qu’en l’espèce, c’est le gagnant de la guerre froide qui aboutit aujourd’hui au « rêve » de toute dictature : tenter de contrôler, prédire et… prévenir tout changement non désiré."
"Le directeur de l’espionnage anglais, Charles Farr, a défendu l’idée d’un fondement légal de la collecte de masse opérée au Royaume-Uni sur une bonne partie des communications. Des arguments détaillés ont été donnés mais l’explication des nuances a provoqué la colère des associations de défense des libertés civiles et de la vie privée"
"Max Schrems a déposé une plainte contre Facebook. Il accuse le site de stocker les données des utilisateurs sur des serveurs espionnés par la NSA. L'Irlande renvoie aujourd'hui l'affaire devant la Cour de justice européenne. Une première victoire pour le jeune homme."
"Les députés américains tentent de frapper la NSA (National Security Agency) au porte-monnaie. Par 293 voix contre 123, la Chambre des représentants a largement voté, dans la nuit de jeudi 19 à vendredi 20 juin, un amendement limitant fortement et symboliquement les capacités de surveillance de la NSA.
Cet amendement, inclus dans la loi de financement de l'armée pour l'année 2015, interdit le financement – et donc la conduite – des « recherches clandestines » (backdoor searches), ces activités de la NSA qui mènent à la captation et au stockage de données de citoyens américains."
"Généralement, les démocraties s'interdisent de surveiller leurs propres citoyens. C'est notamment le cas en Grande-Bretagne : si les espions britanniques ont les coudées franches pour les communications ayant lieu en dehors de leur pays, la loi RIPA encadre strictement l'interception des communications internes.
Sauf que les services de renseignement britanniques recourent à une conception très extensive des lois qui les encadrent, leur permettant de justifier la surveillance des citoyens."
"Le projet de loi sur l’égalité entre les femmes et les hommes reviendra à l’Assemblée nationale mercredi en commission des lois. Celle-ci sera chargée d’examiner les amendements proposés par les députés avant l’examen en séance prévu le 26 juin. Problème : ce texte va accentuer la responsabilité des intermédiaires techniques. Un mouvement que veut stopper le député UMP Lionel Tardy."
"Un an. Voilà un an que E. Snowden a rendues publiques les interceptions de masse réalisées par la NSA. Et que s’est-il passé en un an ? Faisons le bilan.
D’abord il y a eu beaucoup de paroles. On ne compte plus les articles, émissions, débats, conférences sur les problématiques de la vie privée et de l’espionnage de masse. L’espionnage de masse n’est pas nouveau, ce qui est nouveau, c’est qu’on en parle.
[...]
Ce qui est nouveau, donc, c’est que les révélations d’un énième programme ont, cette fois-ci, été relayées par les grands médias, qu’elles ont alerté la population, et que ça a été plus qu’un buzz de quelques jours. Cette démocratisation n’a rien changé aux comportements ni du public ni des espions, mais – pour une fois – on a vu une réaction généralisée face a la prise de conscience de la fin de la vie privée, au delà des activistes, des experts et des complotistes.
Un an plus tard, nous sommes un peu en stase: soit cette réprobation finira par avoir des effets (peut-être légaux, par des condamnations, peut-être politiques, par le vote du Parlement européen ou les suites de NetMundial, peut-être sociale, avec un rejet de la société de surveillance), soit le public finira par en prendre définitivement son parti.
C’est visiblement, encore aujourd’hui, le pari des espions. La NSA continue de nous espionner, et vous continuez d’utiliser votre pass Navigo.
[...]
Or c’est bien là qu’est tout le problème: dans un état de droit, la liberté individuelle est en équilibre avec la sécurité publique. Quand cet équilibre est détruit, quand toute vie privée disparaît en échange d’une sécurité théorique, on ne vit plus dans un état de droit mais dans une société totalitaire.
[...]
L’excellent texte "Everything is broken" [1] , de Quinn Norton, dresse un tableau apocalyptique de l’informatique, mais il est juste.
Nous avons laissé faire. Trop longtemps. Nous avons négligé la sécurité, remis « ça » à plus tard, oublié de nous en occuper.
Nous ne sommes pas les seuls: chacun, à son niveau, partout dans nos sociétés, nous sommes responsables d’avoir laissé faire, d’avoir accepté la surveillance. Pour quelques euros de réduction mensuelle, pour une sécurité théorique, par paresse ou parce que « ça ne nous concerne pas », nous avons accepté les cartes de réduction nominatives, les moyens de paiement électroniques, les caméras et le reste.
Revenir à une société un peu moins folle ne se fera pas en un jour. Il y faudra du temps, de l’énergie, et de l’espoir. De la pédagogie, des scandales, et quelques autres héros de la trempe de Snowden. Ce sera long, difficile et c’est un combat presque perdu d’avance.
Mais il en vaut la peine."
[1] http://www.framablog.org/index.php/post/plus-rien-ne-marche-que-faire
"La commission d'enquête parlementaire allemande sur les écoutes de l'agence de surveillance américaine NSA, lancée début avril, a officiellement demandé jeudi à pouvoir auditionner l'ancien consultant Edward Snowden, réfugié actuellement en Russie.
Les huit députés qui la composent, issus des quatre partis représentés à la chambre basse du Parlement allemand, le Bundestag, doivent déterminer dans quelle mesure des citoyens et des responsables politiques allemands ont été espionnés par la NSA, et ce que les services secrets allemands savaient."
"Désormais conscients et informés que nos actions et nos données en ligne sont faciles à espionner et l’enjeu de monétisation en coulisses, il nous restait l’espoir que quelques pans des technologies de sécurité pouvaient encore faire échec à la surveillance de masse et au profilage commercial. Pas facile pour les utilisateurs moyens d’adopter des outils et des pratiques de chiffrement, par exemple, cependant de toutes parts émergent des projets qui proposent de nous aider à y accéder sans peine.
Mais quand les experts en sécurité, quittant un moment leur regard hautain sur le commun des mortels à peine capables de choisir un mot de passe autre que 123AZERTY, avouent qu’ils savent depuis longtemps que tout est corrompu directement ou indirectement, jusqu’aux services soi-disant sécurisés et chiffrés, le constat est un peu accablant parce qu’il nous reste tout à reconstruire…"
"Webcams, imprimantes, portes de garage... Vous n’avez pas protégé vos objets connectés ? Dommage. Le moteur de recherche Shodan nous a permis d’en prendre les commandes. Nous avons pu prévenir certains d’entre vous."
"L’installation d’écrans publicitaires numériques se poursuit un peu partout dans les grandes villes. Ces écrans sont souvent accompagnés de caméras ou de capteurs d’audience, afin d’évaluer l’efficacité de la publicité, et d’adapter cette dernière aux comportements des passants ! Ces caméras sont-elles activées ? Quelles sont leurs conséquences sur notre anonymat ? Leur installation est-elle encadrée, comme le prévoit la loi ? Le collectif Résistance à l’agression publicitaire sonne l’alarme."
"Selon des documents d’Edward Snowden et publiés par le New York Times, la NSA aspire chaque jour des millions d’images au travers des communications entre les internautes. La collecte permet l’analyse et la reconnaissance faciale, tout en étant couplée à des listes de surveillances de personnes liées au terrorisme."
"En pleine promotion de son dernier ouvrage revenant sur l'affaire Snowden, le journaliste Glenn Greenwald a assuré que "l'histoire la plus explosive" concernant la surveillance de masse n'a pas encore été publiée. Il promet aussi de futures révélations sur la France."
"La NSA placerait des mouchards au coeur de certains équipements informatiques fabriqués aux Etats-Unis, et destinés à l'exportation. Cette affirmation est extraite du livre que le journaliste Glenn Greenwald, qui a aidé Edward Snowden à révéler le fonctionnement de la surveillance massive made in America, s'apprête à publier, et dont le Guardian publie ce 12 mai un extrait."
"L’annonce en janvier d’une réforme de la NSA par Barack Obama avait laissé de l’espoir sur un possible resserrage de la politique de surveillance américaine. Mais le projet, adopté hier par la chambre des représentants, comporte des changements de dernière minute qui ont provoqué le retrait du support des grandes entreprises et des associations de défense des libertés civiles."
"Si les activités de Qosmos ont été dévoilées à l’occasion d’un contrat avec la Syrie, le leader français du DPI a bien d’autres clients peu scrupuleux du respect des Droits de l’Homme et travaillant, par exemple, avec l’Iran ou Barheïn. Pour ce troisième volet de notre enquête, Mediapart et Reflets ont notamment eu accès au “Protobook” de la société, c’est-à-dire le catalogue listant toutes les options d’interception proposées à ses clients."
"Suite à mon article sur Computrace, un gentil lecteur a eu la bonne idée de mettre au point un détecteur de ce mouchard. Si vous êtes sous Windows et que vous voulez savoir si vous en êtes victime, je vous invite à lancer ce soft : Computrace Lojack Checker."