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La gauche et le gouvernement multidiffusés... chaque nuit, la droite et l'extrême droite envahissant les plateaux le jour
Tandis que débute la grille made in Bolloré, les nouveaux venus de CNews se félicitent sur WhatsApp et la radio se vide.
Des offices catholiques du 15 août en direct sur CNews et C8, un film de propagande anti-avortement : le groupe part en croisade.
En cette rentrée particulière, année de l’élection présidentielle, le paysage médiatique fait la part belle aux figures proches de la droite de la droite. « On a l’impression que CNews donne le tempo et qu’il faut suivre », regrette un journaliste de France Inter.
Ces émissions, diffusées les 26 avril et 3 mai, étaient consacrées à une tribune d’anciens militaires regrettant « le délitement » de la France et donnaient la parole uniquement aux soutiens de celle-ci.
La chaîne d'information en continu avait mis en avant le catalogue «Star» de Disney+ en février dernier.
L’humoriste a annoncé vendredi 18 juin sa démission d’Europe 1. Sa hiérarchie lui demandait de retirer une blague sur Eric Zemmour, dans une chronique prévue à l’antenne ce dimanche. Elle se confie dans un entretien… où l’on apprend qu’un journaliste aurait récemment été convoqué pour une pique sur le même Eric Zemmour.
Les actions du groupe, qui alerte les annonceurs dont les spots publicitaires sont diffusés sur des médias susceptibles de véhiculer des contenus haineux, amoindrissent leurs revenus publicitaires.
M. Florian Bachelier attire l'attention de M. le ministre de l'économie, des finances et de la relance sur les pratiques illégales de collectifs activistes et cyber-activistes tels que Sleeping Giants ou l'association L 214, dont les méthodes se résument à faire pression sur les entreprises et certains médias nationaux en menaçant de détruire leur image.
Le 19 mai, comme cela n’aura échappé à personne, les syndicats de police organisaient une manifestation devant l’Assemblée nationale à grands renforts de moyens (camion-tribune, écran géant, etc.) afin de commémorer la mémoire de leurs collègues morts en service au cours de dernières semaines, mais surtout de dénoncer un supposé laxisme judiciaire, tout en réclamant un énième durcissement du droit pénal. Une mobilisation très politique par ses mots d’ordre donc, bien peu respectueuse des coutumes « républicaines » [1], largement inspirée et soutenue par l’extrême droite, et ralliée par le ministre de l’Intérieur, mais également par des figures issues de « partis de gouvernement » – y compris « de gauche » (PCF, EELV, PS). Malgré la portée symbolique et politique peu commune de cette manifestation, le récit en continu et en direct qu’en firent les chaines d’information fut d’une complaisance, d’une bienveillance et d’une empathie qui tranchaient pour le moins avec le ton réservé aux mobilisations populaires. Rien de surprenant puisqu’en réalité, la couverture cette manifestation de colère policière fit l’objet d’une co-écriture entre journalistes et syndicalistes policiers.
Une journée durant, « l’Obs » a scruté CNews et ses concurrents pour décortiquer la fabrique de l’information en continu par la chaîne de Vincent Bolloré. Le constat que fait le sémiologue François Jost auprès de « l’Obs » est sans appel : « CNews est passée d’une chaîne d’info en continu à une chaîne d’opinion. »
La semaine dernière, CNews a pour la première fois dépassé BFMTV en audience. Récompense suprême pour la chaîne qui propage des fake news sur des controverses montées de toutes pièces : documentaire censuré à Orléans, écriture inclusive imposée à l’école, Blanche-Neige victime de la “cancel culture”… Plus courageux encore, Pascal Praud désigne à la vindicte de la fachosphère des responsables de services publics. Une action civique qui vaut à l’animateur d’être chouchouté par l’Élysée.
Info « Les Jours ». Face à l’équipe, la direction a souhaité « des ponts » avec CNews. Et invite ceux qui ne sont pas d’accord à partir.
Serge Nedjar, le DG de CNews, a accordé une interview au Journal Du Dimanche. Entre autocongratulation, minimisation des propos tenus à son antenne et aveuglement idéologique, c'est un festival.
De nombreux élus des Républicains et du Rassemblement national ont attaqué le distributeur français d'articles de sport après que ce dernier a annoncé retirer ses publicités de la chaîne.
Au sortir du confinement, durant lequel elle a doublé sa part de marché, la chaîne d’info, qui compte Vincent Bolloré parmi ses actionnaires, multiplie les marqueurs de droite.
Il a suffi de deux phrases, prononcées par Camélia Jordana lors de l’émission « On n’est pas couché », le soir du 23 mai sur France 2, pour mettre le feu aux poudres. Deux phrases où la chanteuse et actrice évoque, avec des mots forts, la défiance et la crainte que suscite la police. L’occasion de poser la question des violences policières ? Non pas. Plutôt de multiplier les invitations des syndicats policiers et de responsables politiques les plus droitiers… Et de substituer au débat une véritable opération de maintien de l’ordre symbolique.
La fatigue, les crachats, les vidéos, La France insoumise, les droits-de-l’hommistes, la stigmatisation… Pour Laurence Ferrari et ses experts, les explications aux “dérapages” des forces de l’ordre sont nombreuses. Il ne faut donc pas blâmer les policiers mais au contraire les encourager à réprimer plus.
Des salariés de CNews expliquent au "HuffPost" pourquoi un mouvement social est inenvisageable dans la chaîne d'info, pourtant au bord de la crise de nerf.