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Éric Ciotti et plusieurs élus LR ont déposé une proposition de loi « visant à rendre non identifiables les forces de l’ordre lors de la diffusion d’images dans l’espace médiatique ». Elle vient réchauffer un amendement qui fut déposé, mais aussi rejeté au Sénat en fin d’année dernière.
Inès Léraud a enquêté sur l’agroalimentaire en Bretagne, ses impacts sociaux et environnementaux, mais aussi sur les méthodes de certaines entreprises. L'une d'elles l'attaque en diffamation. Un collectif lance une pétition pour soutenir la journaliste et défendre la liberté d'informer.
Cédric Chouviat filmait des policiers. Cela les a insupportés. Il est mort quelques minutes plus tard. À la demande des syndicats, le ministère conduit une étude juridique pour restreindre les modalités de diffusion des vidéos.
L'ONG a constaté « un niveau inégalé » d'agressions des forces de l'ordre contre les journalistes durant les manifestations contre la réforme des retraites.
Face à la multiplication des attaques contre la liberté d’expression et la liberté d’être informé, menées en France par Facebook, Mediapart a cherché à savoir comment s’en prémunir. Résultat : c’est compliqué. Un réseau social, pourtant, « n’est pas autorisé à supprimer un contenu non manifestement illégal », rappellent des juristes.
Le Syndicat national des journalistes rapporte qu’au moins vingt-cinq personnes ont été blessées lors de la manifestation du 5 décembre contre la réforme des retraites.
Un gilet jaune dijonnais a été condamné à 5 mois de prison avec sursis pour avoir filmé et diffusé sur le web une vidéo des affrontements qui avaient eu lieux devant la caserne Deflandre pendant l’acte 8 des gilets jaunes, le samedi 5 janvier 2019.
INTERVIEW - La ministre de la Justice Nicole Belloubet veut lutter contre la cyberhaine en lançant un groupe de travail sur la réforme de la loi-symbole sur la liberté de la presse. Elle s’exprime aussi, avant la présentation à l’Assemblée en septembre du projet de loi bioéthique, sur le problème de la filiation et revient sur ses annonces à propos de la justice des mineurs.
Geoffrey Livolsi et Mathias Destal ont été entendus, mardi, dans les locaux de la Direction générale de la sécurité intérieure. En cause : la publication d'une note classée "confidentiel défense" dans leur enquête sur l'utilisation d'armes françaises au Yémen.
Gaspard Glanz, qui a plusieurs fois collaboré à Reporterre a été interpellé samedi 20 avril alors qu’il couvrait la manifestation des Gilets jaunes et gardé à vue pendant plus de 48 heures. Il lui est interdit de filmer les manifestations à Paris les samedi. Lundi 29 avril, le tribunal correctionnel jugera si cette interdiction peut être levée. À tête reposée, Gaspard Glanz revient sereinement sur son parcours et sur les logiques policières.
Depuis le 17 novembre 2018, le bilan des manifestants gravement blessés s’alourdit semaine après semaine. Amnesty International appelle d’urgence les autorités à interdire l’usage des grenades GLI-F4 et celles de désencerclement et à suspendre l’utilisation du LBD40 lors d’opérations de maintien de l’ordre. Notre organisation les appelle aussi à revoir d’urgence leurs stratégies de maintien de l’ordre pour sortir de la logique d’escalade.
Deux reporters indépendants ont été placés en garde à vue samedi, notamment pour « participation à un groupement en vue de commettre des violences ou des dégradations ».
Oliver Schröm, rédacteur en chef du site d’investigation « Correctiv », est l’un des journalistes qui ont permis de révéler l’ampleur de la fraude européenne aux dividendes.
Mi-octobre, 18 médias européens, dont Le Monde en France, révélaient à l’issue d’un travail d’enquête commun l’ampleur du scandale de fraude fiscale CumEx. Il s’agit d’un montage financier organisé par des traders pour permettre à des investisseurs et des actionnaires de sociétés de se faire rembourser par des États européens des impôts sur les dividendes qu’ils n’avaient en fait jamais payés. Et ce, pendant des années. Bref, un gigantesque système de siphonnage des finances publiques de plusieurs États européens pour l’enrichissement d’investisseurs privés.
Dès ses premières mises en application, la loi sur le secret des affaires révèle son caractère dangereux. Au nom de ce fameux secret, la Cada a interdit au Monde d’avoir accès à la liste des fabricants d’implants médicaux homologués par le LNE/G-MED, seule société habilitée en France à délivrer des autorisations. Formellement, la liberté de la presse est garantie. Mais dans les faits, les impossibilités d’accéder aux documents administratifs visent à tuer à la source l’enquête journalistique et le contrôle de l’action publique.
Le journal va déposer un recours pour obtenir la communication de documents d’intérêt public liés aux dispositifs médicaux, protégés par le secret des affaires.
Voté par le Sénat, un projet de loi de réforme pour la justice arrive devant l’Assemblée nationale. Pour garantir le secret des affaires, il remet en cause l’une des conquêtes de la Révolution française : la justice est rendue « au nom du peuple français » et ses audiences comme ses jugements sont publics. Autre mesure inquiétante : une anonymisation des magistrats.
C’est la première invocation officielle du « secret des affaires », adopté cet été par la majorité parlementaire malgré les critiques de la société civile. Cette invocation n’émane pas directement d’une entreprise privée mais d’une agence publique : l’Agence du médicament refuse de rendre publique l’autorisation de mise sur le marché de la nouvelle formule du Levothyrox fabriqué par le laboratoire Merck.
Au nom de cette nouvelle loi, des documents sur le Levothyrox que se sont procurés « Les Jours » ont été censurés par l’ANSM.
38 organisations – dont Anticor – et 10 sociétés de journalistes déposent une contribution au conseil constitutionnel.