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"Après avoir examiné le projet de loi sur le renseignement, déposé à l’Assemblée nationale par le gouvernement, passons au texte issu de la commission des lois. Plusieurs passages, d’intérêt parfois très important, ont été modifiés à cette occasion. Voilà donc un long exposé enrichi et réactualisé à l'aide des principales modifications."
"La tyrannie est toujours multiforme, et l’histoire ancienne ou plus récente est là pour nous le démontrer. Les récentes révélations du Figaro analysées par Reflets, si elles se révèlent exactes, sont un signal excessivement inquiétant de l’état du système politique et social dans lequel nous sommes désormais entrés. Pour bien comprendre ce que signifierait la mise en place des « boites noires » internet placées chez les FAI — que la majorité socialiste aimerait généraliser pour surveiller des présumés terroristes, un retour en arrière dans l’histoire des régimes autoritaires, policiers, système totalitaires ou sociétés dictatoriales est nécessaire. Non pas pour faire un amalgame, mais pour bien établir l’impossibilité quasi historique, pour les responsables politiques français, de mettre en place ces outils. Ni plus, ni moins."
"Comment fonctionneront les boîtes noires que l'Etat veut imposer sur les serveurs des fournisseurs d'accès à internet et des grands éditeurs de services en ligne, pour détecter les apprentis-terroristes ? Auditionnés en commissions, MM. Le Drian et Cazeneuve ont livré quelques bouts d'explications. Peu rassurantes."
"Il est une époque récente ou le ministre de l’Intérieur indiquait à la représentation nationale que son gouvernement ne souhaitait pas utiliser de deep packet inspection (les boites noires dont on parle tant ces jours-ci). C’était en septembre dernier."
"Bernard Cazeneuve maintient un amendement pour le projet de loi sur le renseignement établissant la possibilité de mise sous surveillance des mouvements sociaux [pouvant porter atteinte à la paix sociale].
Cette disposition était déjà présente sous la forme de la « prévention des violences collectives de nature à porter gravement atteinte à la paix publique ».
La question de l’orientation du gouvernement de Manuel Valls en matière de surveillance se pose très gravement aujourd’hui, en termes de libertés publiques et de liberté d’expression. Si ce projet était [selon le gouvernement] — à l’origine — une réponse à la menace terroriste, il semble qu’aujourd’hui, il est avant toute chose un verrouillage politique et social du pays. Cette dérive, clairement établie par le ministre de l’Intérieur, est particulièrement inquiétante. La question est : de qui se méfie le plus le pouvoir politique ? Des terroristes, ou bien de sa propre population et des forces en son sein qui pourraient s’opposer à lui ?"
"« Pêche au chalut » ou « pêche au harpon » ? « Filet dérivant » ou « mailles étroites » ? Nous ne sommes pas à un débat sur les quotas de pêche, mais bien sur celui de l'action des services de renseignement."
"La loi relative au renseignement en discussion au Parlement fait débat. Les risques d'atteinte à la vie privée et les dangers pour la liberté de la presse sont soulignés par de nombreux commentateurs. Adrienne Charmet, opposante au projet de loi et membre de l'association de défense des libertés la Quadrature du Net, précise les excès possibles d'une telle mesure."
" Ajoutez un nom à la longue liste des personnalités et organisations opposées au projet de loi sur le renseignement présenté par le Gouvernement en procédure accélérée et examiné au pas de charge à l'Assemblée. Le registrar Gandi a publié un communiqué pour appeler les internautes à se mobiliser pour alerter leurs députés, en utilisant le site Sous-Surveillance.fr mis en place par La Quadrature du Net. "
"Pour la commission de la défense, les boîtes noires imposées aux opérateurs télécoms pour détecter les terroristes potentiels rempliront deux missions principales : savoir qui communique avec des cibles connues du renseignement, et détecter ceux qui utilisent des techniques de dissimulation empruntées par les terroristes."
"Que pourront faire exactement les boîtes noires installées chez les fournisseurs d'accès à internet et chez les hébergeurs et éditeurs de certains services en ligne, prévue par la loi Renseignement ? Devront-elles se contenter — ce qui est déjà trop — d'observer en temps réel les métadonnées sans regarder le contenu des communications, ou la loi autorise-t-elle les intelligences artificielles conçues par l'Etat à fouiller les communications privées des internautes, avant d'alerter les services qu'un suspect est à surveiller ? Numerama tente de faire le point."
"Après le recours administratif déposé le mois dernier par Numerama contre le blocage d'Islamic-News.info, La Quadrature du Net et la FFDN ont annoncé jeudi le dépôt d'un recours contre le décret d'application obligeant les fournisseurs d'accès à internet à bloquer "sans délai" l'accès à des sites internet de propagande terroriste ou de diffusion de contenus pédopornographiques, dont la liste est établie sans aucun contrôle judiciaire, par les services du ministère de l'intérieur."
"En 1999, Françoise Giroud déclarait Le CSA accueillait alors à Paris le premier conviant tranquillement plusieurs pays bien connus des défenseurs de la liberté d'expression (dont l'Iran et la Syrie, deux des "20 pays ennemis de l'Internet" alors identifiés par Reporters Sans Frontières). Plus de 15 ans après, et malgré l'adoption de nombreuses lois, on trouve encore des politiques et des médias véhiculant tout aussi tranquillement"
"Après la loi de programmation militaire (LPM, fin 2013) et la loi sur le terrorisme (2014) la loi sur le renseignement, qui a été présentée par le gouvernement le 19 mars 2015, inquiète les défenseurs des libertés."
"Les défenseurs des libertés sur Internet ont peur. Depuis la , dans Le Figaro, que le gouvernement voulait installer des "boîtes noires" chez les opérateurs télécom afin de pouvoir surveiller, "en temps réel" et "de manière totale et systématique" les personnes représentant une "menace" et de réactions . Etrangement, et à l' de NextInpact, aucun n'explique ce que recouvrent précisément les nouveaux articles 851-3 et 851-4 dont il est question. Pour comprendre, il faut distinguer la surveillance des suspects et de leurs proches, classique, d'une véritable innovation : la traque aux "comportements suspects"."
"Les attentats de janvier à Paris ont déclenché une vague de discours sécuritaires et de dangereux projets législatifs s’annoncent bien au-delà des frontières françaises. Un contrôle des communications en ligne, de la surveillance, des attaques contre l’expression anonyme et le chiffrement sont déjà à l’ordre du jour, sous prétexte de combattre un ennemi invisible dans une guerre perpétuelle."
"La mobilisation des journalistes en France a fait capoter l’introduction d'une clause de la loi Macron sur le « secret des affaires ». À Bruxelles, un projet similaire soulève les mêmes inquiétudes ."
"Une enquête pourrait être ouverte par le Médiateur européen contre la Commission, qui a refusé l'accès à certains documents du TTIP à cinq ONG. De son côté, l'exécutif européen estime que ces négociations sont les plus transparente jamais menées."
"Il faudra sans doute attendre quelques jours pour avoir accès au texte définitif, mais le projet de loi sur le renseignement dont les grandes lignes sont dévoilées par le Figaro laisse entrevoir un avenir bien sombre pour la démocratie."
"Déjà décriée pour les prérogatives élargies qu’elle confère aux agences de renseignement françaises, la loi Renseignement impose également de nouvelles obligations aux opérateurs télécoms et aux géants du web. Tour d’horizon."
"La liste des contempteurs du projet de loi sur le renseignement s'allonge. Cette fois, c'est le syndicat CGT de la police de Paris qui prend position contre le texte."
 
  