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"Et oui, c’est étonnant, mais c’est Yves Calvi sur RTL, hier, le 07 avril 2015, qui interview Marc Trévidic, un juge qui ne mâche pas ses mots sur les dangers du projet de loi sur le renseignement — que le gouvernement socialiste veut faire voter. Le juge s’inquiète de l’aspect éminemment politique de la lutte anti-terroriste, ayant été au premier chef concerné par l’aspect parfaitement subjectif du concept. Si le projet est voté, c’est une nouvelle ère qui débute. Vraiment. Et il le dit."
"Il n'y a pas plus expert que lui en France dans le domaine de la lutte judiciaire contre le terrorisme, mais c'est un juge désabusé qui s'est présenté mardi aux micros de RTL. Il confirme que toutes les lois qui se basent sur l'accusation de terrorisme, telles celles qui permettent de censurer ou de surveiller, sont des instruments dangereux pour la démocratie qui laissent beaucoup trop de place aux manipulations politiques."
"Un texte qui vise une surveillance massive, sans véritables garde-fous. Voilà comment l’association des sites Internet communautaires (ASIC) analyse le projet de loi sur le renseignement. Elle concentre son attention sur les boîtes noires qui pourront être installées sur n’importe quelle infrastructure."
"Vous souhaitez connaître l’impact des produits de consommation sur l’environnement et votre santé ? Normal, non ? Malheureusement cette information est en passe d’être classée « secret d’affaire » par les gouvernements de l’Union européenne.
Après avoir échoué à faire adopter l’amendement sur le secret industriel de la loi Macron, le gouvernement français, aidé d’autres gouvernements de l’Union européenne, soutient en effet actuellement une proposition de législation européenne allant dans ce sens. On essaie de faire passer par la fenêtre ce qui n’est pas passé par la porte. Explications."
"On se croirait dans Un jour sans fin. Cette sensation, lorsque les mêmes mauvaises idées sur Internet refont surface. On se réveille à la case départ, comme si tout ce pourquoi nous nous sommes battus avait été balayé pendant la nuit.[…]
Le fait que des tueurs déséquilibrés aient assassiné des défenseurs de la liberté d’expression ne rend pas moins stupide et ni moins irréalisable la surveillance de masse (à ne pas confondre avec, vous savez, la surveillance de djihadistes soupçonnés de préparer des actes de terrorisme, à quoi les barbouzes français ont échoué, probablement parce qu’ils étaient trop occupés à chercher des aiguilles dans les bottes de foin avec leur surveillance de masse)."
"Mes parents adorent Internet. Ils trouvent ça génial.
Mais ils ne le comprennent pas. Du tout…
Non parce qu’ils ne veulent pas le comprendre, juste parce que… ça les dépasse, de très loin.
Du coup, pour leur expliquer la Loi Renseignement et notamment son volet Internet, je suis bien embêté. Y a des trucs techniques dedans, très techniques. Pourtant, les enjeux sont tout sauf techniques."
"La loi Renseignement est un sujet complexe, et il faut sans cesse faire preuve de pédagogie. Voici à cet effet 4 articles faciles à lire :"
"Si tout le monde semble d'accord sur le fait qu'une loi sur le renseignement semblait nécessaire –la dernière datait de juillet 1991–, le contenu du projet qui doit être débattu à l'Assemblée nationale à partir du 14 avril est très critiqué par de nombreuses associations et organismes défenseurs des libertés."
"Après avoir examiné le projet de loi sur le renseignement, déposé à l’Assemblée nationale par le gouvernement, passons au texte issu de la commission des lois. Plusieurs passages, d’intérêt parfois très important, ont été modifiés à cette occasion. Voilà donc un long exposé enrichi et réactualisé à l'aide des principales modifications."
"La tyrannie est toujours multiforme, et l’histoire ancienne ou plus récente est là pour nous le démontrer. Les récentes révélations du Figaro analysées par Reflets, si elles se révèlent exactes, sont un signal excessivement inquiétant de l’état du système politique et social dans lequel nous sommes désormais entrés. Pour bien comprendre ce que signifierait la mise en place des « boites noires » internet placées chez les FAI — que la majorité socialiste aimerait généraliser pour surveiller des présumés terroristes, un retour en arrière dans l’histoire des régimes autoritaires, policiers, système totalitaires ou sociétés dictatoriales est nécessaire. Non pas pour faire un amalgame, mais pour bien établir l’impossibilité quasi historique, pour les responsables politiques français, de mettre en place ces outils. Ni plus, ni moins."
"Comment fonctionneront les boîtes noires que l'Etat veut imposer sur les serveurs des fournisseurs d'accès à internet et des grands éditeurs de services en ligne, pour détecter les apprentis-terroristes ? Auditionnés en commissions, MM. Le Drian et Cazeneuve ont livré quelques bouts d'explications. Peu rassurantes."
"Il est une époque récente ou le ministre de l’Intérieur indiquait à la représentation nationale que son gouvernement ne souhaitait pas utiliser de deep packet inspection (les boites noires dont on parle tant ces jours-ci). C’était en septembre dernier."
"Bernard Cazeneuve maintient un amendement pour le projet de loi sur le renseignement établissant la possibilité de mise sous surveillance des mouvements sociaux [pouvant porter atteinte à la paix sociale].
Cette disposition était déjà présente sous la forme de la « prévention des violences collectives de nature à porter gravement atteinte à la paix publique ».
La question de l’orientation du gouvernement de Manuel Valls en matière de surveillance se pose très gravement aujourd’hui, en termes de libertés publiques et de liberté d’expression. Si ce projet était [selon le gouvernement] — à l’origine — une réponse à la menace terroriste, il semble qu’aujourd’hui, il est avant toute chose un verrouillage politique et social du pays. Cette dérive, clairement établie par le ministre de l’Intérieur, est particulièrement inquiétante. La question est : de qui se méfie le plus le pouvoir politique ? Des terroristes, ou bien de sa propre population et des forces en son sein qui pourraient s’opposer à lui ?"
"« Pêche au chalut » ou « pêche au harpon » ? « Filet dérivant » ou « mailles étroites » ? Nous ne sommes pas à un débat sur les quotas de pêche, mais bien sur celui de l'action des services de renseignement."
"La loi relative au renseignement en discussion au Parlement fait débat. Les risques d'atteinte à la vie privée et les dangers pour la liberté de la presse sont soulignés par de nombreux commentateurs. Adrienne Charmet, opposante au projet de loi et membre de l'association de défense des libertés la Quadrature du Net, précise les excès possibles d'une telle mesure."
" Ajoutez un nom à la longue liste des personnalités et organisations opposées au projet de loi sur le renseignement présenté par le Gouvernement en procédure accélérée et examiné au pas de charge à l'Assemblée. Le registrar Gandi a publié un communiqué pour appeler les internautes à se mobiliser pour alerter leurs députés, en utilisant le site Sous-Surveillance.fr mis en place par La Quadrature du Net. "
"Pour la commission de la défense, les boîtes noires imposées aux opérateurs télécoms pour détecter les terroristes potentiels rempliront deux missions principales : savoir qui communique avec des cibles connues du renseignement, et détecter ceux qui utilisent des techniques de dissimulation empruntées par les terroristes."
"Que pourront faire exactement les boîtes noires installées chez les fournisseurs d'accès à internet et chez les hébergeurs et éditeurs de certains services en ligne, prévue par la loi Renseignement ? Devront-elles se contenter — ce qui est déjà trop — d'observer en temps réel les métadonnées sans regarder le contenu des communications, ou la loi autorise-t-elle les intelligences artificielles conçues par l'Etat à fouiller les communications privées des internautes, avant d'alerter les services qu'un suspect est à surveiller ? Numerama tente de faire le point."
"Après le recours administratif déposé le mois dernier par Numerama contre le blocage d'Islamic-News.info, La Quadrature du Net et la FFDN ont annoncé jeudi le dépôt d'un recours contre le décret d'application obligeant les fournisseurs d'accès à internet à bloquer "sans délai" l'accès à des sites internet de propagande terroriste ou de diffusion de contenus pédopornographiques, dont la liste est établie sans aucun contrôle judiciaire, par les services du ministère de l'intérieur."
"En 1999, Françoise Giroud déclarait Le CSA accueillait alors à Paris le premier conviant tranquillement plusieurs pays bien connus des défenseurs de la liberté d'expression (dont l'Iran et la Syrie, deux des "20 pays ennemis de l'Internet" alors identifiés par Reporters Sans Frontières). Plus de 15 ans après, et malgré l'adoption de nombreuses lois, on trouve encore des politiques et des médias véhiculant tout aussi tranquillement"