417 liens privés
Plus de 1 770 lobbyistes des énergies fossiles sont accrédités à la COP29 en Azerbaïdjan, a dévoilé une coalition d’ONG. Leur omniprésence parasite les débats et de nombreux experts appellent à une « réforme de la COP ».
Le « choc de simplification » dans la politique de rénovation énergétique, pour lequel ont œuvré les acteurs du BTP, est en réalité un immense recul. Retour sur les derniers mois d’un lobbying qui a vidé de sa substance une réforme ambitieuse.
Le directeur général des Laboratoires Pierre Fabre, Éric Ducournau, a reconnu dans un entretien à La Dépêche du Midi que son entreprise participait financièrement à la construction de la décriée autoroute A69 entre Toulouse et Castres. Le groupe a révélé avoir pris en août 2023 une participation minoritaire dans le capital du concessionnaire, Atosca, aux côtés de la chambre de commerce et d’Industrie du Tarn et d’autres entreprises du département.
Les Laboratoires Pierre Fabre ont pris une participation dans Tarn Sud Développement, une société impliquée dans le financement de l'A69. Cette information, restée sous silence pendant plusieurs mois, refait surface au moment où une enquête journalistique pointe du doigt le rôle de l'entreprise dans ce projet autoroutier controversé.
Invité sur les chaînes d'info pour parler du rassemblement contre le projet d'autoroute A69 le 10 février, le député du Tarn Jean Terlier a critiqué des "militants radicaux" opposés, selon lui, à un projet "décidé démocratiquement". Il a été accusé de ne pas rappeler ses liens (que le député conteste) avec le groupe Pierre Fabre, à l'origine du projet d'autoroute… ce que n'ont pas non plus souligné les journalistes.
Aujourd’hui dans Affaires Sensibles, la victoire du lobby automobile sur les transports en commun
Le pétrole règne en maître sur l’univers des plastiques, dont près de 99 % proviennent encore de cette ressource fossile. Leur production a doublé entre 2000 et 2019, atteignant 460 milliards de tonnes par an.
Indépendantes de l’État, ces structures décisives dans la gestion de la ressource sont pourtant l’objet de multiples pressions pour financer le lobby agricole.
Le gouvernement a abandonné son projet d’augmenter les taxes sur les pesticides et l’irrigation, privant ainsi de financement supplémentaire les agences de l’eau. De quoi révolter les acteurs du secteur.
La lettre est adressée aux 13 membres de l'organisation, dont l'Irak, l'Iran, les Emirats arabes unies, qui président cette année la conférence climatique des Nations unies.
La société de conseil McKinsey s’est imposée comme un acteur incontournable du débat climatique. Pour le chercheur Édouard Morena, elle contribue à présenter le capitalisme vert comme « unique horizon bas carbone possible ».
7 200 accréditations ont été accordées à des personnes affiliées au monde des énergies fossiles depuis la COP de 2003. De quoi étouffer les négociations, affirme Rachel Rose Jackson, de l’ONG Corporate Accountability.
Comme secrétaire d’État chargé du numérique, Cédric O défendait la régulation de l’intelligence artificielle. Il conseille à présent l’inverse à Élisabeth Borne, en tant que lobbyiste du secteur, au nom de la principale start-up française. La Haute Autorité pour la transparence lui avait pourtant demandé de se tenir à l’écart des affaires publiques.
Jaywalker ou la grande campagne de communication pour accepter la voiture dans la ville.
McKinsey, plus grand cabinet de conseil au monde, se sert de son influence dans les préparatifs de la COP28 pour défendre les intérêts de ses clients pétrogaziers, sapant les efforts pour sortir des énergies fossiles, selon plusieurs sources et document consultés par l'AFP.
La discrétion des laboratoires Pierre Fabre agace des pro autoroute Castres-Toulouse qui se sentent "lâchés". Le second groupe pharmaceutique Français communique moins mais il est toujours aussi actif sur le dossier. Il est intervenu alors que le gouvernement risquait de reculer face à la contestation.
En cinq mois d'immersion avec Thomas Brail, fondateur du GNSA, nous avons découvert que des actionnaires de projets contestés comme l'autoroute A69 ou une centrale photovoltaïque en Guyane avaient contribué au financement de la carrière politique de Emmanuel Macron.
Cette réforme devait permettre, à l’horizon 2030, d’interdire ou de restreindre massivement l’usage d’une multitude de produits chimiques dangereux.
Les dégâts sanitaires attribués aux substances de synthèse dangereuses, évalués à plus de 30 milliards d’euros par an en Europe par la Commission européenne elle-même, n’y ont rien fait. Bruxelles a annoncé l’abandon de la révision du règlement Reach sur les produits chimiques, constate dans sa chronique le journaliste Stéphane Foucart.
[...]
Un chiffre, établi par la Commission européenne, permet d'apprécier la magnitude des ces dégâts. Les mesures de retrait les plus ambitieuses des molécules problématiques représenteraient quelque 31 milliard d'euros de bénéfices annuels en termes de maladies évitées (les pertes associées pour les industriels étant environ dix fois moindres).
Pourquoi le gouvernement s’entête-t-il à construire l’autoroute Castres-Toulouse malgré une opposition grandissante ? À la veille d’un week-end de mobilisation nationale, Mediapart s’est plongé dans cette histoire qui mêle lobbying patronal et ambitions politiques.