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Ce 15 octobre au matin, j'ai cru être en proie à une hallucination visuelle, due à une obsession pour l'extrême droite, que certains de mes proches - de moins en moins nombreux - jugent excessive et paranoïaque. Regardant LCI d'un œil distrait, j'ai dû me pincer pour y croire : pour illustrer un débat nauséabond autour de la politique migratoire de la présidente du conseil italienne d'extrême droite Georgia Meloni, ce bandeau s'étalait en bas d'écran, comme une insulte aux consciences humanistes : « “Remigration“ : la solution italienne ». Des guillemets à « remigration » pour la forme, mais même pas de point d'interrogation. Il faudra quelques heures pour que la chaîne rectifie et supprime ce mot, néologisme issu de l'extrême droite la plus radicale, inconnu de tous les dictionnaires.
Fausses infos, amplification artificielle de faits divers, comment l’empire médiatique de Bolloré recycle ses sujets en circuit fermé pour convertir les masses à ses idéologies réactionnaires.
Le milliardaire français Vincent Bolloré a mis son vaste empire médiatique au service de l'extrême droite. Tirant les ficelles en coulisses, l'homme d'affaires a orchestré une alliance entre la droite et l'extrême droite avant les législatives anticipée, œuvrant ainsi au succès du Rassemblement National.
Peur du grand remplacement, racisme décomplexé, rapport complotiste à la vérité… Des enfants et petits-enfants d’adeptes de la chaîne de Bolloré témoignent de l’extrême-droitisation des téléspectateurs les plus aguerris.
Le choix des médias du groupe Bolloré (CNews, « Le JDD », Europe 1…) de privilégier les commentaires d’extrême droite sur le travail d’information évoque la stratégie du premier ministre hongrois, Viktor Orban.
À l’initiative de quelques milliardaires, dont Rodolphe Saadé, Bernard Arnault ou encore Vincent Bolloré, les grandes manœuvres autour des médias ont repris, tandis que Macron prépare le terrain à une reprise en main de l’audiovisuel public. L’information va de mal en pis ; la démocratie aussi.
Le milliardaire, les dirigeants et les figures des antennes du groupe Bolloré sont passés sur le gril de la commission d'enquête sur l'attribution des fréquences de la TNT. CNews et C8 sont sur la sellette après de nombreux rappels à l'ordre et sanctions du régulateur de l'audiovisuel.
Deux mois après avoir pris le contrôle effectif de Lagardère, qui détient Hachette Livre, Vincent Bolloré accélère la mise sous tutelle du troisième groupe d'édition mondial. Lise Boëll, qui avait déjà édité les vedettes de la galaxie Bolloré chez Plon, se prépare à faire son arrivée chez Fayard. [...]
Un recours de Reporters sans frontières devant l’autorité administrative, jugé ces jours-ci, pourrait bien ouvrir la voie à une évolution de la façon dont le régulateur des médias fait respecter l’expression pluraliste des courants de pensée et d’opinion à la télévision.
« Les Jours » dévoilent les dessous du grand numéro de prosélytisme en couverture de « Match » et comment « Le JDD » réécrit le wokisme.
Avec en titre « Un Noël d’espérances », la « une » du numéro 3894 est consacrée à une crèche de Noël dans un foyer parisien appartenant à Vincent Bolloré, principal actionnaire de l’hebdomadaire.
« Les Jours » ont pu voir en avance le documentaire sur la créature de Bolloré, qui expose le régime de terreur dans « Touche pas à mon poste ».
Sur CNews, Europe 1 ou dans le «JDD», ils incarnent la mainmise de Vincent Bolloré sur une partie des médias français, conspuant le «wokisme» ou s’alarmant de la «submersion migratoire». Un positionnement qui a incité «Libération» à croquer leur portrait.
L’homme d’affaires vient d’être condamné à verser 140 000 euros à 145 paysans riverains de ses plantations destinées à produire de l’huile de palme. Une première depuis la loi de 2017 sur le devoir de vigilance des multinationales.
Après la diffusion d’un reportage sur le Puy du Fou, « Complément d’enquête » est sous le feu du groupe Bolloré. Une manière, estime notre chroniqueur François Reynaert, de faire oublier les gênantes révélations de l’émission.
Pas moins de 80 journalistes ont claqué la porte de l’hebdo qui continue sa mue en tribune de l’extrême droite. L’effet Bolloré.
À Canal+, iTélé, le groupe Prisma, Europe 1, "Paris Match" et récemment le "JDD"... Dans chaque nouveau média "bollorisé", la pratique est la même : les journalistes souhaitant quitter l'aventure se voient imposer la signature d'une clause de confidentialité. Zoom sur cet "achat de silence" qui concerne désormais plusieurs centaines de journalistes en France.
Fausses identités de "journalistes", pages Facebook zombies et sous-traitance des contenus chez Prisma
Les salariés du « Journal du dimanche », propriété de Vincent Bolloré, ont appris jeudi, par voie de presse, l’arrivée de l’ancien patron de « Valeurs actuelles », Geoffroy Lejeune, à la tête de la rédaction. En interne, les journalistes parlent de « cauchemar ». Les équipes ont voté à 99 % une grève reconductible.
Repris en main par Vincent Bolloré, le sort du "Journal du Dimanche" divise la classe politique. Le brief politique de Jean-Rémi Baudot.