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"Quand une entreprise décide de développer des produits plus écologiques et respectueux de la santé, on se dit que c’est un pas dans la bonne direction. Quand en plus, il s’agit d’un acteur majeur du secteur des pesticides, on a doublement envie de se réjouir. D’abord parce que ce sont des produits à fort impact environnemental, ensuite parce que le potentiel effet de levier est d’autant plus énorme. Mais bizarrement, et même s’il n’est pas le premier à prendre cette voie, quand on découvre que Monsanto se met aux biopesticides, on hausse un sourcil plus que dubitatif.
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Bref, on est sceptiques. Et ça ne s’améliore pas à la lecture du communiqué de Monsanto, qui précise que le but du partenariat avec Novozymes est d’« identifier, développer et vendre des solutions à base de micro-organismes qui permettent aux agriculteurs du monde entier d’augmenter les rendements des cultures en utilisant moins d’intrants » (3). C’est quand même drôle de lire cette préoccupation pour « moins d’intrants » de la part de l’entreprise qui a d’abord créé le Roundup puis les semences « Roundup Ready » qui vont avec…
Le communiqué précise encore que cela « aidera les agriculteurs à répondre globalement au défi de produire plus avec moins d’une manière durable » face à l’accroissement de la population mondiale. Tiens, j’ai déjà entendu ce discours quelque part… N’était-ce pas ce qu’ils disaient déjà il y a plus de 10 ans pour nous vendre le développement des OGM ? Et pourtant, la faim est toujours là…"
"Le nombre de spermatozoïdes d'un homme de 35 ans est passé de 73,6 millions de spermatozoïdes par millilitre de sperme en 1989 à 49,9 M/ml en 2005."
" Le sort des abeilles préoccupe les spécialistes et le grand public depuis une quinzaine d’années. Quelles seraient les conséquences de leur disparition ? La réponse en vidéo avec Thinkovery, média de la connaissance."
"Marc Dufumier, agronome engagé et professeur émérite à Agroparistech, vient de publier 50 idées reçues sur l’agriculture et l’alimentation (Allary Editions). Dans cet ouvrage sous forme de «vrai-faux», il remet en cause des dérives de l’agriculture industrielle, en proposant des solutions plus durables. Son intervention sur France Inter jeudi matin résume bien son propos:
«Plus grave encore que le cheval dans les lasagnes de bœuf, c’est les anti-inflammatoires dans la viande de cheval. Il y a un réel problème aujourd’hui en ce qui concerne notre alimentation, qui provient de notre agriculture, qui s’est, au cours des 20 dernières années, pour faire bref, motorisée, mécanisée, chimisée, spécialisée, standardisée, et qui fournit, dans les grandes et moyennes surfaces, des produits de faible variété, les plus standards, qui ont été sélectionnés pour leur capacité à être transportés, à résister aux chocs, à pouvoir rester longtemps sur les rayons.»"
"Plus de 500 000 signatures recueillies en moins de quinze jours pour soutenir Emmanuel Giboulot ! Le buzz créé par l'affaire du viticulteur bio poursuivi en justice pour avoir refusé de traiter ses vignes a surpris l'intéressé lui-même. « C'est bien au-delà de ce que l'on avait imaginé. Cela montre que c'est un sujet qui fait vraiment écho dans la société », nous confiait Emmanuel Giboulot, juste avant son audience à Dijon (voir notre reportage)."
"Le parquet aura finalement requis 1 000 € d'amende, dont 500 € avec sursis, pour Emmanuel Giboulot, le vigneron qui avait refusé de traiter préventivement ses vignes contre la cicadelle, comme l'ordonnait un arrêté préfectoral. On est bien loin des 30 000 € et six mois de prison que l'homme encourait au départ pour cette infraction. Le jugement est mis en délibéré au 7 avril, mais le procès qui s'est tenu le 24 février à Dijon est déjà perçu comme une victoire pour la biodynamie. L'affaire fut très médiatisée et le vigneron avait à ses côtés plus d'un demi-million de pétitions pour le soutenir. Le pot de terre (bio) qui l'emporte sur le pot de fer (du lobby phytosanitaire) ? Du point de vue des blogs et des réseaux sociaux, la situation est moins manichéenne qu'il n'y paraît. Et surtout, le débat n'est pas seulement là."
"Quand il apparaît sous le grand soleil de la fin de matinée, c'est une salve d'applaudissements et de hourras qui résonne devant le tribunal correctionnel de Dijon. Emmanuel Giboulot prend la parole face à une foule de plus d'un millier de personnes venue le soutenir dans son procès.
Le viticuleur de 51 ans comparaissait, lundi 24 février, pour avoir refusé de traiter ses dix hectares de cépages, exploités en biodynamie à Beaune (Côte-d'Or), contre une maladie très contagieuse et mortelle pour la vigne, la flavescence dorée. Une infraction pénale passible de six mois d'emprisonnement et 30 000 euros d'amende."
"Le web a son héros, et c’est un viticulteur bio. Fatalement, vous l’avez croisé dans vos journaux ces derniers jours. Son fait d’armes ? Emmanuel Giboulot, installé à Beaune, en Bourgogne, s’est rebellé contre un arrêté préfectoral qui sommait les vignerons de traiter leurs ceps contre la flavescence, une maladie contagieuse. L’homme a refusé pour préserver la biodiversité de ses terres et lundi se tenait son procès à Dijon. Il encourait une grosse amende et une peine de prison. Sa rébellion a été soutenue sur le web notamment via une pétition qui a recueilli plus de 470 000 signatures. Un succès garanti bio."
"Alors que le viticulteur bio divise toujours la profession et les écologistes, une amende de 1000 euros a en tout cas été requise contre Emmanuel Giboulot, en attendant le jugement du 7 avril."
"Emmanuel Giboulot, viticulteur en biodynamie en Bourgogne, comparaissait le 24 février au tribunal correctionnel de Dijon. Poursuivi pour avoir refusé de polluer, en n’appliquant pas un insecticide sur ses vignes, Emmanuel Giboulot défend une autre approche de la viticulture sans recours systématique aux produits chimiques. Son combat a trouvé un écho incroyable auprès des citoyens, simples consommateurs, viticulteurs ou victimes des pesticides. Pour la profession viticole, ce procès pourrait marquer un tournant. Basta ! était à Dijon. Reportage."
"Un vignoble bio peut-il être forcé d'utiliser des pesticides pour lutter contre une maladie mortelle de la vigne ? C'est la question épineuse à laquelle s'est heurté Emmanuel Giboulot, qui exploite 10 hectares en biodynamie sur la côte de Beaune et la haute-côte de Nuits, en Bourgogne.
Le viticulteur de 51 ans comparaît, lundi 24 février, devant le tribunal correctionnel de Dijon pour avoir refusé de traiter ses cépages de chardonnay et de pinot noir contre la flavescence dorée. Il encourt jusqu'à six mois d'emprisonnement et 30 000 euros d'amende. L'affaire, largement médiatisée, divise militants écologistes et profession viticole."
"C’est une histoire édifiante ! Celle d’un préfet qui décide que les viticulteurs doivent épandre un pesticide pour une hypothétique épidémie de cicadelle, celle d’un viticulteur bio qui refuse de le faire et celle d’un tribunal correctionnel qui doit juger celui-ci pour complaire à celui-là. Une affaire édifiante qui risque d’instaurer un fâcheux précédent.
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Rappelons qu’en octobre 2013, une enquête de Que Choisir révèle des taux de pesticides dans les vins jusqu’à 3 500 fois supérieurs à la norme de potabilité de l’eau"
"Les grands de l'agrochimie comme Monsanto s'intéressent de plus en plus aux solutions de "lutte biologique"."
"Les industriels veulent conquérir le marché français de la protection des plantes en encourageant à troquer les produits chimiques par des produits naturels."
" Un rapport de PAN Europe - Le Pesticides Action Network Europe dont Générations Futures est la branche française - montre les liens entre l'industrie et les experts de l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) et de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Le rapport révèle une opération de lobby secrète orchestrée par l'industrie pour arrêter la politique adoptée pour protéger les personnes contre les méfaits de la consommation quotidienne des mélanges de pesticides.
La recherche de PAN Europe a été motivée par le retard sans précédent (plus de 8 ans) de l'EFSA pour commencer à mettre en oeuvre la directive européenne sur les résidus de pesticides de 2005."
"Le très controversé Pr Séralini persiste et signe avec une nouvelle étude montrant que les pesticides seraient plus toxiques qu'annoncés."
"L’étau scientifique se resserre autour des néonicotinoïdes, cette famille d’insecticides commercialisée depuis le milieu des années 1990 et suspectée depuis d’être l’une des causes majeures du déclin des insectes pollinisateurs – abeilles domestiques et insectes sauvages. Dans la dernière édition de la revue Ecotoxicology, des chercheurs britanniques montrent que des doses infinitésimales d’imidaclopride – l’un des principaux représentants de cette famille chimique – sont susceptibles de perturber le comportement de bourdons communs (Bombus terrestris) et d’affaiblir ainsi de manière durable et significative le fonctionnement de la colonie."
"France – Suite à l’adoption d’une proposition de loi par le Parlement, il sera bientôt interdit d’utiliser des pesticides dans un cadre hors agricole.
Ainsi, dès 2022 dans les jardins particuliers, les pesticides seront interdits. Dès 2020, l’Etat, les collectivités locales et établissements public ne pourront plus étendre de pesticides dans les forêts, chemins ou jardins publics.
C’est ce qu’a voté le Parlement français le jeudi 23 janvier 2014 à l’Assemblée Nationale. Le ministre de l’Ecologie Philippe Martin a souligné que 90% des produits phytosanitaires sont étendus dans le cadre de l’agriculture mais que le texte n’en est pas moins « une nécessité« ."
"C'est une petite avancée dans la bataille contre les pesticides : le Parlement a définitivement adopté, jeudi 23 janvier, une proposition de loi écologiste qui interdit en France les produits phytosanitaires (insecticides, herbicides, fongicides, etc.) dans les espaces verts publics à partir de 2020 et dans les jardins particuliers à compter de 2022. "
Enfin...
"Les petits avions qui crachent leurs cargaisons de produits phytosanitaires au-dessus de champs de maïs, de vignes ou de bananeraies ne sont pas prêts de disparaître des cieux français, en métropole comme outre-mer. Cette pratique particulièrement impopulaire chez les riverains des parcelles aspergées va continuer de bénéficier de dérogations généreuses à la règle qui interdit l'épandage aérien en France et dans l'Union européenne."