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Contesté pour la faiblesse de son bilan sur le climat, Emmanuel Macron a choisi le sujet controversé des éoliennes pour parler d’environnement, jeudi 14 avril. Un discours d’entrepreneur qui mouille la chemise pour ses employés, où l’écologie est réduite à une aubaine économique et à la promesse d’embauches à venir.
Du tonitruant « Make our planet great again » en 2017 à la récente double condamnation en justice de l’État français pour carences fautives dans la lutte pour le climat, les cinq années d’Emmanuel Macron au pouvoir ont été marquées par la procrastination en matière de lutte contre les dérèglements climatiques.
Selon Emmanuel Macron, le passage de l'impôt sur la fortune à l'impôt sur la fortune immobilière a permis aux riches de revenir en France, d'investir dans l'économie française et de créer des emplois. Trois affirmations contredites par tous les indicateurs économiques disponibles.
Plus nombreux, souvent plus sûrs de leur choix et rejetant par avance les tentatives de culpabilisation, une partie de l’électorat de gauche est réticente à l’idée de glisser le 24 avril un bulletin Macron dans l’urne face à Marine Le Pen.
Convaincu de la disparition du « front républicain », Emmanuel Macron transforme la campagne d’entre-deux-tours en un référendum pour ou contre son projet. Ce faisant, il continue de nourrir l’idée selon laquelle le programme néofasciste de Marine Le Pen constituerait une alternative.
Came isole. Jeudi dernier, lors de la présentation de son programme pour la présidentielle de 2022, Emmanuel Macron a annoncé que 650 000 logements avaient été rénovés en 2021. Un chiffre exagéré, qui mélange des travaux de maintenance et d’entretien avec des travaux d’isolation réellement performants, selon certain·es professionnel·les du secteur.
Le Réseau action climat vient de publier une vaste analyse du quinquennat finissant d'Emmanuel Macron ; si quelques mesures ont marqué les esprits, le compte n'y est pas (du tout). Tour d'horizon non-exhaustif mais révélateur d'un manque d'écoute, de vision et de considération pour l'urgence climatique.
« Le principal danger pour la démocratie est la persistance de manquements à la probité parmi des responsables politiques », expliquait le président en avril 2017. Cinq ans plus tard, Mediapart a dénombré pas moins d’une trentaine d’affaires touchant son entourage proche.
Il proposait un « nouveau monde », mais n’a cessé de flatter l’ancien. Il voulait « réconcilier le peuple français avec ses dirigeants », mais a agrandi le gouffre qui les sépare. Il se voulait progressiste, mais s’est révélé conservateur. Emmanuel Macron est candidat à sa réélection. Avec un programme et un bilan – à retrouver aussi en vidéo.
Selon les documents confidentiels auxquels Mediapart a eu accès, les cabinets ministériels et la haute administration n’ont laissé aucune chance aux propositions de la convention climat. « Il y a un déficit de culture environnementale massif. Les manuels de finance publique comptent comme livres de chevet, pas les rapports du Giec », selon un ancien conseiller du ministère de l’écologie.
Voilà la question qui revient 100 fois par jour. « Pour qui faut-il voter à l’élection présidentielle 2022 ? » Le choix semble assez évident. Mais j’imagine que c’est aussi évident pour celle ou celui qui va voter Eric Zemmour, alors peut-être que cela mérite quelques explications.
Au classement de l’Etat de droit, la France est 23e rang dans le monde, derrière la République tchèque. Les déclarations d’Emmanuel Macron sur les non-vaccinés n’arrangent rien. Elles traduisent une rupture avec les principes démocratiques
Sans jamais en parler publiquement, le président de la République a écrit à son homologue ougandais pour soutenir les projets de forages pétroliers de la multinationale en bordure d’un des plus grands lacs d’Afrique, ainsi que de méga-oléoducs. À Kampala, l’ambassade de France sert sans réserve le lobbying de Total.
Alors que les prix de l’énergie flambent, le gouvernement, en pleine campagne présidentielle, a choisi de faire les poches d’EDF, au nom de la défense du pouvoir d’achat. L’opération pourrait coûter 8 milliards à l’entreprise publique, alors que l’urgence serait de financer le renouvellement et l’entretien du parc productif.
Les convocations par la DGSI ces dernières semaines de neuf professionnels des médias inquiètent les journalistes. Elles viennent s’ajouter aux épisodes de tension qui se sont multipliés depuis 2017 avec le pouvoir.
Alors que le gouvernement relance la mise en application de la réforme de l'Assurance chômage, une note accompagnant le décret prétend fonder la réforme sur la littérature en science économique. Un collectif de six économistes déplore une telle instrumentalisation de l'économie « dans le but de donner à sa réforme un vernis scientifique ». Un procédé néfaste pour le débat public, et qui décrédibilise la recherche académique.
"On voit que la France ne va pas en direction d'une réduction des pesticides", estime la responsable de campagne "Notre affaire à tous", l'une des cinq associations qui attaquent l'Etat en justice pour réduire l'utilisation des pesticides.
Un rapport publié par cet organisme d’évaluation et de prospective rattaché à Matignon constate que les réformes n’ont pas eu d’effet sur l’investissement, alors qu’elles ont accru la concentration des dividendes chez les plus riches.
Que peut le droit pour l’environnement et sa protection ? Ces dernières années, les associations ont de plus en plus recours au droit pour contraindre les Etats à agir pour protéger les humains et la planète. Depuis quelques mois, en France, les premières grandes décisions tombent, souvent au détriment du gouvernement.
Le gouvernement entend simplifier la tarification des soins et a mis en place depuis le 1er janvier un forfait unique de 19,61 euros à payer pour les passages aux urgences non suivis d’hospitalisation. Une mesure qui va surtout pénaliser les patients les plus précaires sans mutuelle et dissuader les passages aux urgences.