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"Des pressions ont été exercées au nom du président d’Orange, Stéphane Richard, sur la directrice de la filiale cinéma du groupe, pour qu’elle renonce au financement d’un film qui déplaisait à Pierre Bergé, actionnaire du Monde. Le groupe voulait s'attirer les bonnes grâces du quotidien dans l'affaire Tapie, qui met en cause… Stéphane Richard. La directrice, qui refusait la censure, a depuis été remerciée."
"Il paraît que je devrais pavoiser, moi le restaurateur indépendant, que je devrais faire des bonds. Depuis le 28 janvier, des journalistes m’interpellent. Ils m’invitent à saluer une législation au terme de laquelle les cuisiniers exemplaires – ces héros qui proposent des plats mitonnés sur place à base de produits bruts – seront tenus de le stipuler sur leurs cartes et menus.
Las, au risque de pourrir l’ambiance, je suis au regret d’expliquer que l’inscription du « fait maison » dans la loi ne consacre en rien mon combat pour la pleine information des consommateurs."
"Les nanoparticules – structures d’atomes de quelques nanomètres – sont déjà dans nos assiettes, sans contrôle ni étiquetage. Un règlement européen adopté en 2011, le « règlement INCO », vise à remédier à cette situation : à partir de décembre 2014, le consommateur pourra voir figurer la mention [nano] sur la liste des ingrédients de ses denrées alimentaires. Mais alors que le règlement de base prévoit que « tous les ingrédients qui se présentent sous forme de nanomatériaux manufacturés [soient] indiqués clairement dans la liste des ingrédients », une proposition de règlement délégué de la Commission européenne marque un recul inquiétant."
"Après les remous qu'a provoqués la société Adobe, annonçant que son DRM Musclor, plus résistant aux attaques de pirates, allait être installé prochainement, les utilisateurs sont en droit de se poser quelques questions. D'abord, pourquoi des DRM... Mais surtout, avec une pareille mise à jour, les anciens fichiers seront-ils lisibles de nouveau ? Excellentes questions, pas de doute. Dans tous les cas, il importe de préserver sa bibliothèque numérique, et pour ce faire, quelques solutions pratiques existent.
[...]
La politique pro-DRM peut donc avoir un effet désastreux sur les expériences des consommateurs. Ce fut le cas de Linn, une cliente norvégienne d'Amazon. En octobre 2012, Linn a eu la très désagréable surprise de recevoir un e-mail lui annonçant que son compte dans le fameux magasin en ligne venait d'être fermé, et qu'elle ne pourrait plus lire les livres achetés pour son Kindle. En suivant la logique du format propriétaire d'Amazon, son compte ayant été supprimé, tous les droits de lecture associés ont été désactivés. Sa bibliothèque entière a disparu du jour au lendemain d'un simple clic.
Visiblement de bonne foi, la cliente n'a aucune idée de la raison qui a poussé Amazon à agir ainsi, et n'a pu obtenir aucune précision de la part du marchand. La société de Jeff Bezos s'est contentée de lui rappeler que le contrat d'utilisation d'Amazon l'autorise à supprimer un compte et des contenus « à sa seule discrétion« . On ne l'oubliera pas et on restera vigilant."
"Changement de calendrier, pour la firme Adobe. Alors que le week-end dernier, un vilain bug dévoilait les projets de la firme - durcir pour imposer son outil de protection des livres numériques - une vaste mobilisation des acteurs a abouti à une reculade en bonne et due forme. La mise à jour de différents outils de la firme américaine allait engendrer une incompatibilité, empêchant la lecture de fichiers anciens, et contraignant les développeurs d'applications et de lecteurs ebook à de grosses évolutions, dans un délai très court. Trop court."
"La décision d'Adobe, de renforcer sa politique autour de mesures techniques de protection pour les livres numériques, est loin de faire l'unanimité, bien au contraire. La firme américaine, qui a poussé le format EPUB, avec l'IDPF, vient de lancer son DRM Musclor, censé être plus résistant contre les pirates qui avaient pris l'habitude de le supprimer des ebooks achetés. Mais les conditions dans lesquelles s'opère cette mutation font grincer des dents."
"La capitalisation boursière de Google atteint les 394 milliards de dollars devançant le groupe pétrolier ExxonMobil (388 milliards de dollars) de peu. Ce qui le place en deuxième position derrière le leader Apple et ses 472 milliards de dollars. Des chiffres qui donnent le tournis."
"En novembre 2013, la Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes (DGCCRF) annonçait les résultats d’une de ses enquêtes, concernant d’une part des aliments contaminés par des plantes génétiquement modifiées (PGM) non autorisées ; et d’autre part, des aliments non correctement étiquetés [1]. Mais aucune précision sur les produits concernés. Inf’OGM a donc demandé à la DGCCRF la communication des résultats détaillés de cette enquête. Refus de celle-ci, car de tels documents ne seraient pas communicables du fait de « leur caractère judiciaire », c’est-à-dire susceptibles d’être à l’origine de poursuites au vu des infractions constatées."
"Depuis plusieurs mois, la définition du pollen dans le miel, en tant que constituant ou ingrédient, est au centre d’un enjeu crucial : cette définition détermine en effet l’obligation d’étiqueter ou non la présence de pollen génétiquement modifié dans un pot de miel.
La Cour de Justice de l’Union européenne (CJUE), interrogée sur cette question dans l’affaire Bablock [1] a en effet précisé que le pollen, constituant naturel, devait être considéré également comme un ingrédient du miel. Et qu’à ce titre, le miel contenant plus de 0,9% de pollen GM par rapport à la quantité globale de pollen devait être étiqueté.
La Commission européenne, dans cette affaire, soutenait au contraire une distinction claire entre ingrédient et constituant naturel, et arguait que le pollen était un constituant naturel. Elle a donc décidé, à l’issue de cette affaire, de proposer une modification de la directive miel pour lever le flou de la législation sur le statut du pollen. Comme nous allons le voir, en demandant que le pollen ne soit pas considéré comme un ingrédient mais seulement comme un constituant du miel, la Commission européenne demande ni plus ni moins que le miel contenant du pollen génétiquement modifié ne soit pas étiqueté. C’est là son véritable objectif, mais son raisonnement pour y parvenir pose de nombreuses questions..."
"La réticence chinoise devant les plantes génétiquement modifiées (PGM) s’est accrue, au cours de l’année 2013 : la région de Gansu a adopté un étiquetage obligatoire, considérant que la législation nationale en la matière n’était pas suffisamment appliquée, la ville de Zhangye a interdit les cultures GM sur son territoire, et les douanes chinoises ont renvoyé à l’expéditeur plusieurs centaines de milliers de tonnes de maïs GM non autorisés par les autorités nationales..."
"Rejoignant la position de la Commission européenne, les eurodéputés ont rejeté mercredi 15 janvier l'étiquetage du pollen OGM (génétiquement modifié) dans le miel. Selon le texte adopté par le Parlement européen, le pollen est un « constituant naturel » du miel et non un « ingrédient ».
En vertu de cette distinction sémantique, les apiculteurs n'auront à étiqueter leur miel comme « avec OGM » que si des traces d'OGM supérieures à 0,9 % de la masse totale y sont décelées. Dans le premier cas, le calcul du seuil d'étiquetage obligatoire se fait en effet sur le seul pollen, dans l'autre sur la totalité du produit et n'a aucune chance de dépasser les 0,9 %, donc de nécessiter un étiquetage."
Un jour peut-être les consommateurs passeront avant les intérêts des industriels...
"Au prix de certaines acrobaties politiques, ça bouge sur le front américain des organismes génétiquement modifiés. On croyait le sujet démodé puisque l’essentiel de la nourriture du pays en est déjà farcie. Mais les anti-OGM n’ont jamais désarmé, et ils commencent à engranger des victoires."
"Le titre de ce billet est volontairement provocateur.
Mais, comme le souligne Rick Falkvinge ci-dessous, pourquoi ne retrouve-t-on pas les mêmes libertés de partage de la culture entre une bibliothèque et… Internet !"
"Quelle bande de gros enfoirés au W3C... Pour une raison encore inconnue, les élites qui établissent les standards du web de demain ont décidé de tenir secrètes les discussions sur l'implémentation du DRM dans HTML5.
Pour avoir déjà bossé en tant que chef de projet sur un standard XML, ce que je peux vous dire, c'est que tout le monde donne son avis, exprime ses besoins et apporte sa pierre à l'édifice. L'idée est de pondre quelque chose qui convienne à tous. Du coup, je me demande comment une discussion à huis clos peut aboutir sur quelque chose de qualité. C'est un non-sens."
"C’est une annonce inattendue mais pas forcément surprenante : la MPAA a indiqué avoir rejoint le W3C, le consortium qui travaille et définit les standards du web ou tout du moins des recommandations. Une arrivée qui fait craindre le pire alors même que le W3C travaille justement sur une standardisation des mesures de protection (DRM) pour le web."
"Le 27 novembre, la commission « environnement » du Parlement européen a voté contre la proposition de la Commission européenne de modifier la directive miel, pour ne plus rendre obligatoire l’étiquetage des miels contenant du pollen issu de plantes génétiquement modifiées (PGM). Mais ce vote n’est que la première étape du processus législatif qui devrait aboutir par un vote au Parlement début 2014."
"Le 9 janvier 2014, le gouverneur de l’état du Maine, M. LePage, a signé la loi qui rend l’étiquetage des OGM obligatoire. C’est le second état qui permet aux consommateurs de choisir de soutenir une agriculture sans OGM. Le Connecticut avait adopté une telle réglementation en 2013, mais avait conditionné sa mise en œuvre à l’adoption de telles lois dans cinq autres états. La loi adoptée dans le Maine, elle aussi, ne rentrera en vigueur que si d’autres états s’engagent dans une telle politique de transparence. Les campagnes citoyennes en faveur d’un tel étiquetage, déjà très actives, vont prendre une nouvelle ampleur."
"Cela fait plusieurs années que l’Ukraine a pris en main la question des OGM sur son territoire, une politique qui a vu une réduction drastique du nombre de produits contenant des OGM en circulation dans le pays. Si en 2007, 50% des produits présents sur le marché ukrainien contenaient des OGM, en 2012 ils ne représentent plus que 5% des produits, selon Vladimir Semenovich, directeur du centre ukrainien de la recherche expérimentale sur l’alimentation."
"La MPAA devient membre du W3C, le consortium chargé d'établir les standards du web. L'adhésion intervient au moment où le W3C travaille sur une standardisation des DRM au sein des pages HTML5, renonçant ainsi aux principes d'ouverture qui étaient les siens."
Fait chier !!
RIP Internet libre et ouvert...
"Selon plusieurs plateformes d'offre légale, l'abandon des DRM dans les catalogues a entraîné une hausse des ventes. Ce phénomène a été étudié dans le cadre d'une étude canadienne, qui indique que les ventes de musique sans DRM sont en moyenne 10 % plus élevées que celles avec DRM."