417 liens privés
"Vous avez aimé Prism? Vous adorerez la LPM. Les sénateurs ont voté l'extension de la surveillance en ligne, tandis que les députés ont fini d'enterrer une promesse du candidat Hollande sur la vente liée. VDM..."
" Repoussée en septembre dernier, la vente liée est revenue dans les débats parlementaires suite au dépôt d'un amendement. L'Assemblée nationale a refusé à nouveau toute tentative d'encadrer la pratique."
"Lors des discussions autour du projet de loi sur la Consommation, défendu par Benoit Hamon, les députés ont rejeté un amendement visant à encadrer la vente liée, gommant dans le même temps les promesses de François Hollande."
"Ces dernières semaines, Google a retiré du Chrome Web Store plusieurs extensions permettant de chercher des fichiers BitTorrent sur des sites spécialisés comme The Pirate Bay ou KickassTorrents, car elles favorisent le piratage, selon l'entreprise américaine."
"Le lundi 9 décembre 2013 a commencé l'examen en seconde lecture du projet de loi consommation à l'Assemblée nationale. Dans la nuit, les députés ont examiné les amendements sur les DRM et sur la vente liée, et n'ont malheureusement pas vraiment amélioré le texte sur ces sujets.
L'April regrette que le rapporteur Hammadi et le ministre Hamon se soient une nouvelle fois opposés à l'ajout d'une information minimale du consommateur sur la présence de DRM. Notons cependant que le ministre s'est engagé à ce que les informations sur la présence de DRM et les restrictions entrainées soient précisées dans un décret, avec l'adoption de l'amendement n°83 de Lionel Tardy. Espérons que ce décret soit publié rapidement et reprenne à minima les informations proposées par l'amendement.
Concernant la vente forcée ordinateur/logiciels, les députés socialistes ont une nouvelle fois rejeté l'amendement contre cette pratique nuisible aux consommateurs, alors même qu'ils avaient affirmé leur opposition à la vente forcée lorsqu'il étaient dans l'opposition. On peut donc considérer que la promesse de campagne du candidat Hollande sur ce point est belle et bien enterrée.
L'examen du projet de loi, avec des dispositions sur le filtrage notamment, continue le mardi 10 décembre 2013. "
"Lundi 9 décembre 2013, le projet de loi consommation fait son retour à l'Assemblée nationale par l'examen en seconde lecture du texte en séance publique. Plus de 470 amendements ont été déposés, dont certains nous concernent. Il est important d'agir dès maintenant."
"L'amendement précisant le droit de la consommation sur le sujet de la vente forcée de logiciels avec du matériel informatique grand public (ce que nous appelons des racketiciels) va être, pour la quatrième fois dans le cadre du projet de loi de Consommation, soumis au vote des parlementaires.
Après le premier dépôt le 27 juin 2013 par le groupe communiste de l'Assemblée nationale (amendement 711), la seconde présentation le 23 juillet (amendement COM-67) par le groupe écologiste en commission des affaires économiques du Sénat contre lequel le ministre de la consommation a développé un argumentaire assez étonnant, un troisième dépôt conjoint le 11 septembre par les groupes écologiste et communiste (amendement 228 et amendement 458) en séance publique au Sénat où là encore le ministre n'a pas hésité à déployer un argumentaire de mauvaise foi, revoilà l'amendement, sans sa partie sanction, déposé cette fois par le groupe UMP avec l'amendement 66."
"Une bonne nouvelle arrive du département Don't be evil («ne soyez pas malveillants», le slogan de l'entreprise) de Google: vous pouvez désormais télécharger une copie de votre agenda Google ou de vos mails.
[...]
Cette possibilité de télécharger vos données est utile pour deux raisons. Premièrement, elle vous permet de transférer facilement vos données si vous voulez changer de service, pour utiliser iCal ou Microsoft Outlook par exemple. Deuxièmement, elle vous offre une sauvegarde, quoi qu'il arrive à votre compte.
De façon plus essentielle, elle vous rend la possession de vos informations personnelles, d'une façon qui est tout simplement inenvisageable quand votre seule possibilité d'y accéder vous oblige à passer par les applications et les interfaces appartenant à Google. "
"Lorsque nos voitures ressembleront définitivement à des iPhones, nous ne pourrons les conduire que sur des autoroutes Apple…
[...]
Longtemps, les voitures ont été un symbole de liberté et d’indépendance. Plus maintenant. Dans sa voiture électrique Zoe, le fabricant automobile Renault a apparemment la possibilité d’empêcher à distance la batterie de se recharger. Et c’est plus inquiétant qu’il n’y paraît."
"Le projet de loi sur la consommation de Benoît Hamon sera examiné ajourd'hui en seconde lecture par la Commission des affaires économiques de l’Assemblée nationale. À cette occasion, le député Lionel Tardy insiste pour que le consommateur soit clairement informé de la présence de DRM lorsqu’il acquiert un contenu culturel."
"La discrimination du taux de TVA selon la présence ou l’absence de DRM sur un livre numérique (eBook) n’aura duré que quelques heures. Dans le cadre du projet de loi de finances, le gouvernement a fait passer un amendement de suppression pour faire tomber aux oubliettes cette idée défendue par le groupe EELV."
"Cet article est le fruit d’une traduction collaborative menée via la liste linuxedu sur un framapad.
Le titre original est : « Why Microsoft Word must Die? ». Son auteur Charles Stross est un écrivain britannique de science fiction. Très connu dans le milieu de la science fiction et du fantasy, il a obtenu plusieurs prix dont le prix Hugo.
Avant de pouvoir traduire son texte, nous lui avons demandé son autorisation ainsi que la licence qu’il souhaitait poser. Le texte suivant est donc en CC-By-Nc-Sa. Un grand merci à lui pour sa réactivité et surtout cet article très intéressant.
En tant qu’enseignants, nous ne pouvons que recommander cette lecture. On entend parfois comme argument que le système éducatif doit former à Word car c’est ce qui est présent dans le monde professionnel. Ceci est une véritable insulte à nos missions. Cela signifie que la qualité de notre enseignement est pauvre au point que nos élèves soient incapables de s’adapter à divers contextes logiciels ! Notre rôle est de les former à une classe de logiciel pas à un « outil » particulier aussi bon ou aussi mauvais soit-il. Vu les programmes actuels, peu d’élèves sortent en sachant utiliser correctement un traitement de texte. Le paradigme de la machine à écrire améliorée perdure."
"Dans le « Tiers-Livre », Rabelais met en scène un fou qui est tenu en haute estime dans Paris. S’il est tenu en haute estime, c’est parce qu’il arrive à trancher des situations complexes, et Rabelais fait le récit d’une de ces situations où la sagesse du fou a fait l’admiration de tous.
Pourquoi je raconte cette histoire ?
Parce que quand les questions sont vraiment complexes et nouvelles, il faut toujours écouter les fous. Il faut écouter ceux qui n’ont pas d’intérêt en jeu et qui sont capables de bouleverser les catégories."
"Jeudi dernier, l’Assemblée nationale approuvait un amendement à la loi rectificative de finances pour 2013, écrit par la députée Isabelle Attard et présenté par le groupe EELV.
Cet amendement constitue une réponse appropriée à plusieurs graves dérives du marché du livre numérique.
Il tire les pleines conséquences de la modification du statut économique du livre numérique « verrouillé », par des mesures techniques de protection (MTP ou DRM). Un livre que son lecteur ne peut consulter sur tous les appareils, ni céder, ni revendre ne constitue pas une propriété, tout au plus une licence d’utilisation. L’usage fait l’objet : un livre « infirmé », qui ne respecte pas les droits fondamentaux du lecteur, ne peut être qualifié de livre, ni recevoir les avantages matériels et fiscaux qu’accompagne cette qualification. C’est pourquoi il était proposé que les livres numériques vendus sans DRM et dans des formats ouverts se voient appliquer un taux de TVA favorable de 5,5%, alors que les livres verrouillés auraient été soumis à un taux de 19,6%.
[...]
L’amendement n’a pas tenu 24 heures.
[...]
Or, aucune mesure alternative n’est évoquée. En repoussant cet amendement, le gouvernement aura finalement défendu les DRM « au nom de l’accès pour tous à la culture et du livre ». Est-ce cela la conception française de l’exception culturelle ?"
"Adopté contre l'avis du gouvernement, l'amendement EELV n'appliquant pas la TVA à taux réduit aux e-books en format fermé ou contenant des DRM n'aura vécu qu'une journée, supprimé par le vote des députés PS."
"Le site Wikileaks a dévoilé une version de travail du Trans-Pacific Partnership. Le TPP est un accord de libre échange signé entre les États-Unis, le Canada, la Nouvelle-Zélande, le Japon, la Malaisie, l’Australie et six autres pays. Le contenu suscite des profondes critiques qui l’accusent de malmener les droits des utilisateurs."
"L'Assemblée nationale a changé d'avis. Après avoir adopté jeudi un amendement proposant de régler le taux de TVA des livres numériques selon la présence ou non des mesures techniques de protection (DRM), l'hémicycle a reculé vendredi en adoptant un amendement supprimant le premier."
"Historiquement, les logiciels sont nés (inventés) libres, car l'importance des coûts n'était pas dans la création des logiciels mais dans le matériel. Vers la fin des années 1970, l'informatique ayant des parts de marché croissantes, certains constructeurs ont cherché à se créer une rente supplémentaire par l'ajout de contraintes s'appuyant sur le droit d'auteur sur leurs logiciels. C'est pour libérer l'utilisateur, otage de ces contraintes, que la décision de créer un nouveau système d'exploitation GNU - souvent appelé « Linux », du nom de son noyau - a été prise. Ce premier système d'exploitation libre, dont nous venons de fêter le trentième anniversaire et qui a été amélioré tout au long des années, est aujourd'hui l'un des plus utilisés sur les serveurs."
"C'est inattendu et complètement fou : durant l'examen du Projet de loi de Finance, le député Eric Alauzet est venu défendre l'amendement de la députée Isabelle Attard. L'idée était simple : imposer une TVA maximale pour les vendeurs comme Apple ou Amazon, qui ne proposent que des licences d'utilisation et non la vente de fichiers en propre. "
"Comme beaucoup, j'ai survécu pendant de nombreuses années en utilisant le système d'exploitation Microsoft Windows. Mes machines ont eu droit successivement aux versions 3.0, 3.1, 3.11 for Worksgroup, 95, 98, 2000, XP et puis... j'en ai eu marre. Bien qu'ayant échappé aux versions catastrophiques comme Me ou Vista, j'étais arrivé à bout. J'avais l'impression de passer plus de temps à prendre soin de mon système qu'à l'utiliser réellement et cela en ayant toujours peur. Cette sensation était liée à l'antivirus qui se mettait à jour, aux fenêtres de dialogues du système qui mettaient en garde lors de l'installation de nouvelles applications "non certifiées" par Monsieur Microsoft. Ou encore plus fort dans les dernières versions, aux demandes de confirmation lors de l'exécution d'une application. D'ailleurs, j'ai l'impression que ces mises en garde de l'utilisateur ont été les principales réponses de Microsoft aux critiques sur la vulnérabilité de son système. Une autre raison de cette sensation était due à la peur du plantage de la machine. Il faut dire que l'absurdité du fonctionnement du système était plutôt propice à cette peur. Quelle idée de lancer l'installation des mises à jour au moment où on éteint la machine : quel bordel quand on utilise un portable et qu'on part à la bourre du boulot ou de chez un client, j'en ai déjà vu courir dans les gares après leur train le portable ouvert avec une mise à jour en cours. Je ne parle pas de la gestion des pilotes de périphériques, je me suis toujours demander ce que faisait Windows la première fois où on utilisait une souris ou une clé usb. Le PC prenait un temps proche de l'infini avant qu'on ne puisse l'utiliser. Et si par malheur, on avait installé un mauvais pilote pour un appareil, il était parfois impossible d'installer le bon. La gestion de la désinstallation des applications était aussi désastreuse, il restait toujours des traces sur le disque, parfois gênante pour d'autres applications. Tout ça sans compter le nombre de redémarrages nécessaires lors de ces opérations.
Au delà de ça, il y avait aussi la nécessité de réinstaller perpétuellement son système d'exploitation tellement les lenteurs d'exécution se faisaient ressentir de façon croissante. Cela impliquait la réinstallation et le reparamétrage de tous les logiciels car faire une sauvegarde du système sans sauvegarder les problèmes que l'on souhaitait éradiquer en réinstallant le système était mission impossible.
Une autre raison de ce ras-le-bol était très certainement le contrat imposé par l'éditeur. Microsoft a toujours été le parfait exemple de l'éditeur de logiciels propriétaires avec tout ce qu'il y avait de pire :
- licence d'utilisation payante sans être à l'abri d'une perte de celle-ci suite à un changement de composant matériel
- l'opacité du fonctionnement
- des versions serveur qui limitent le nombre de connexion en fonction du type de licence
- plus globalement, l'impossibilité de bidouiller le système au sens de bidouillabilité