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"La DGSE siphonne les câbles sous-marins qui atterrissent en France et, au travers d’un protocole d’échange, transmet une partie des données à la NSA. "
"Alors que l’actualité sur la NSA avait été calme durant les dernières semaines, de nouveaux documents dérobés par Edward Snowden relancent plusieurs débats. Dans un article publié hier par Huffington Post, on apprend ainsi que la NSA se livre à des surveillances très précises pour collecter des données personnelles sensibles sur certaines personnes, en vue de les discréditer si leurs idées extrémistes devaient prendre de l’ampleur.
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Le risque existe ainsi que « le président demande à la NSA d’utiliser les résultats de la surveillance pour discréditer un adversaire politique, un journaliste ou un militant des droits de l’homme ». Une crainte qui ne semble pas extrême puisque les documents déclassifiés de la FISC montraient notamment qu’en dépit de leurs objections, les juges autorisaient les requêtes formulées par la NSA.
"Les institutions européennes ne veulent pas entendre le message politique lancé par le hacker qui a piraté la messagerie du parlement, comme l'a révélé Mediapart. Et il semble hors de question de remettre en cause le partenariat (100 millions d'euros) unissant, depuis vingt ans, la commission européenne et Microsoft, à chaque fois renouvelé sans appel d'offres."
"Le Parlement Européen a rendu publique une étude juridique et politique sur les programmes de surveillance de la NSA, en dénonçant moins les Etats-Unis que le laisser-faire de l'Europe. La CNIL, très influente au sein du G29 qui réunit les gendarmes européens de protection des données, est explicitement pointée du doigt."
"« Ces révélations ont changé notre Internet à jamais. La vie privée a-t-elle seulement un avenir ? »
L’excellent journal The Guardian, très actif dans l’affaire Snowden, a récemment mis en ligne une vidéo simple et percutante sur la NSA et la problématique de la surveillance en ligne.
Nous vous en proposons sa transcription traduite ci-dessous. Et nous lançons un appel pour en faire des sous-titres à adjoindre à la vidéo (afin de vous faciliter la tâche, voici notre pad de travail)
Une vidéo à voir et à faire voir tant elle fait peur et démontre que nous avons changé de paradigme dans une indifférence presque générale."
"Après le flot continu de révélations sur le programme de surveillance de la NSA, un comité des Nations unies sur les droits de l'homme a fait passer une résolution autour du «droit à la vie privée à l'âge numérique» mardi 26 novembre. La résolution, portée par le Brésil et l'Allemagne, deux pays dont les dirigeants ont été espionnés par la NSA, déclare que «la surveillance et l'interception de données par les gouvernements et les entreprises "peut violer ou mettre à mal les droits de l'homme"», rapporte l'AFP."
"Un nouveau document rendu public par Edward Snowden, à travers un média hollandais, montre que la NSA aurait implanté 50 000 malwares à travers des réseaux du monde entier, pour intercepter des données ou se donner la possibilité d'attaquer."
"Ils n'y ont certainement pensé que deux secondes autour d'une machine à café, mais ils y ont pensé. C'est en tout cas ce qu'affirme Eric Schmidt, qui assure que Google a réfléchi à la possibilité de déménager ses serveurs hors des Etats-Unis, pour ne plus être soumis aux lois américaines qui menacent la confidentialité de ses clients."
"Comme Assange, Manning et d’autres moins connus, Edward Snowden a été un whistleblower, ou lanceur d’alerte. Le jeune homme a révélé le programme d’écoutes à grande échelle de la NSA, plus connu sous le nom de Prism. Ces informations ne sont pas anodines, elles ne sont pas le scandale de plus qui vient, va et s’éteint : depuis 5 mois maintenant, la presse continue de fouiller ces dossiers et petit à petit, le jour se fait sur les pratiques des services de renseignement américain. Écoutes ciblées, surveillance de masse, violation de la vie privée de millions de citoyens dans le monde entier, éventualité d’un espionnage industriel mettant en position d’infériorité les firmes non américaines : voilà le portrait de notre société que donnent à voir les documents fournis par Snowden. Pour comprendre l’ampleur du problème et tenter d’anticiper le monde post-Prism, nous avons rencontré Jérémie Zimmermann, porte-parole de la Quadrature du Net. "
"La NSA a bien demandé à Linus Torvalds s’il était possible d’introduire au moins une porte dérobée au sein de Linux. Alors même que le père du noyau avait donné une réponse ambiguë il y a plus d’un mois, son père, député européen a répondu de manière beaucoup plus claire."
"Il y a quelques semaines, les iPads ont été bannis du 10 Downing Street, la résidence du Premier ministre britannique, par crainte de l’espionnage électronique, cette fois c’est au tour des iPhones d’être interdits de séjour au sein du Parlement allemand à Berlin pour les mêmes raisons.
Choqués par les révélations sur le programme sans limite de surveillance des communications téléphoniques et électroniques mené par la NSA (National Security Agency) américaine, les deux grands partis allemands, la CDU et le SPD, ont fixé des règles très stricts aux parlementaires. Ils ne pourront plus téléphoner que via des appareils permettant de protéger les communications via des programmes de cryptage de haut niveau."
"Quelles sociétés chiffrent les données de ses utilisateurs ?
L'EFF qui défend les droits des internautes aux États-Unis a interrogé des géants du web pour leur demander quelles sécurités étaient mises en place sur leurs services pour protéger les données personnelles de leurs utilisateurs.
Depuis les preuves apportées par Snowden sur la surveillance massive, le chiffrement est au coeur de toutes les discussions. À la fois entre les internautes et la société, mais aussi en interne avec des liaisons chiffrées entre les data centers, sans oublier la transmission sécurisée des cookies."
"Après l’indignation des politiques, après le cloud souverain, après le rapatriement des mails de Reflets sur des MX situés dans un datacenter français et vachement souverain, c’est au tour de Yahoo! d’y aller de sa petite blagounette sur Prism en rejoignant Google dans le monde fabuleux du chiffrement tout crypté. L’information est comme il se doit un petit coup de communication gracieusement relayé par l’AFP, elle même relayée par d’autres médias, comme Les Echos.
Figurez vous, qu’avant, vos mots de passes, vos mails, vos sextapes… tout circulait en clair chez Yahoo!. C’était pas bien. Mais maintenant, c’est promis, juré craché, tout est « crypté ». Vous êtes rassurés ? Non parce que c’est pas comme si Yahoo! était l’une des premières entreprises à avoir activement collaboré avec le renseignement américain. Dés 2008, les documents de la NSA dévoilés par Edward Snowden, présentent Yahoo! comme l’un des tout premiers gros clients bouffeurs d’espace disque dur à la NSA. Vous ne vous rendez pas compte tout ce que l’on trouve comme lolcats soupçonnés d’êtres membres d’Al Qaida sur Flickr…"
"Yahoo a l'intention d'étendre le chiffrement des communications sur l'ensemble de son réseau. Le portail web, qui a commencé à proposer cette protection en début d'année pour le courrier électronique, veut aller plus loin. Le portail web a pris cette décision suite à la découverte du programme MUSCULAR, qui vise à espionner les data centers des géants du net."
"Linus Torvalds, le créateur de Linux, a reconnu publiquement que les Etats-Unis avaient tenté de faire pression pour ajouter un backdoor dans Linux, pour faciliter le déchiffrement des données. Selon l'un des principaux contributeurs au noyau, Intel pourrait avoir été l'instrument des pressions, déjouées."
"L'homme politique et homme d'affaires Al Gore, ancien vice-président des Etats-Unis, a dénoncé avec vigueur la surveillance massive des citoyens par la NSA, qu'il estime être une violation de la Constitution."
"C’est l’ambition de Dilma Rousseff, la présidente du pays. Elle a relancé le mouvement d’une véritable constitution de l’Internet (Marco Civile), qui pourrait bien jeter les bases d’une neutralité du Net à l’échelle internationale et à la création d’infrastructures distribuées qui permettrait d'empêcher le contrôle d'une agence sur les réseaux."
"Avant Snowden, nous criions dans le désert.
Il en va tout autrement aujourd’hui. Et les gouvernements réalisent soudainement le danger d’avoir choisi des logiciels propriétaires qu’on ne peut évaluer et auditer faute d’accès au code source.
Il ne va pas être facile pour Microsoft, Apple et consorts de répondre ici aux exigences de transparence des autorités brésiliennes qui se tourneront naturellement vers le logiciel libre.
En attendant le tour de la France…"
"Caspar Bowden n’utilise plus que des logiciels libres. «Je n’avais pas connaissance du programme Prism quand je travaillais pour Microsoft. Je ne crois plus mon ancien employeur», raconte l’ancien responsable de la vie privée chez Microsoft entre 2002 et 2011. L’Américain a donné le ton lors du congrès sur la surveillance internet organisé début octobre à l’EPFL."
"Tandis que les gouvernements européens sont à leur tour éclaboussés par les révélations d'Edward Snowden, les «petites mains» du réseau, elles, s'attellent à compliquer la tâche des agences de renseignement."