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"L’enquête de Cash Investigation diffusée le 2 février rappelle un scandale sanitaire toujours à l’œuvre : les pesticides cancérigènes, mutagènes ou reprotoxiques qui sont déversés par milliers de tonnes chaque année, dans tous les départements. Qu’en est-il des alternatives à ces molécules chimiques de synthèse ? La loi d’avenir agricole de juillet 2014 devait favoriser la commercialisation des préparations naturelles comme le vinaigre blanc, le sucre ou l’argile. Or, le décret permettant leur mise sur le marché traîne au milieu des piles de dossiers du ministère... À ce jour, pulvériser sur ses cultures une tisane de plantes reste passible de poursuites. Quant à l’agriculture bio, sans pesticides, elle n’est pas suffisamment soutenue."
"97 % d’aliments contenant des résidus de pesticides ; les enfants exposés à près de 130 polluants chimiques chaque jour ; une industrie partagée entre six multinationales – Syngenta, Bayer, Dow, Monsanto, BASF et Dupont – qui règnent sur un marché de 50 milliards d’euros… Voici quelques chiffres glanés dans l’enquête édifiante de « Cash Investigation », diffusée mardi 2 février sur France 2, sur les pesticides et leurs dangers pour la santé."
Que faire après les révélations de « Cash Investigation » sur l’agriculture qui tue ? | Même pas mal
"Si vous faites partie des téléspectateurs du documentaire de "Cash Investigation" diffusé mardi 2 février sur France 2, vous devez sans doute vous demander comment limiter la quantité d'intrants chimiques dans votre alimentation et votre environnement. Voilà quelques solutions..."
"Les pesticides, nous en mangeons, nous en buvons et nous en respirons. Ils font la fortune de quelques géants de l’agrochimie – six, exactement – et ont des conséquences graves sur la santé publique. Le postulat de départ de l’équipe de « Cash investigation », sur France 2, est remarquablement illustré par ce documentaire percutant. Leur démonstration a des chances de secouer le public, encore loin de mesurer l’ampleur du problème."
"L’Agence de protection de l’Environnement (EPA) affirme aujourd’hui que les citoyens états-uniens peuvent sans danger avoir un régime alimentaire qui dépasse 41 fois la dose limite de 2,4-D qu’elle a autorisée il y a dix ans ! C’est un niveau bien plus élevé que ce qui est autorisé en Chine, en Russie, en Australie, en Corée du Sud au Canada ou au Brésil. Ce niveau est plus élevé que celui que recommande l’Organisation Mondiale de la Santé."
"Courant avril 2015, quelques mois après l’achèvement du processus d’adoption de "l’opt-out" culture (renationalisation des autorisations) [1], la Commission européenne a fait une nouvelle proposition [2] : permettre aux États membres d’interdire sur leur territoire l’utilisation d’OGM pour l’alimentation humaine ou animale. Une proposition qui soulève de nombreuses questions quant à sa mise en œuvre pratique [3]. Le processus législatif lié à cette décision, qui s’avère en principe long de plusieurs années, pourrait tourner court tant il fédère contre lui d’opposition. Après l’opposition de ses commissions « Agriculture » et « Environnement », le Parlement européen a, le 28 octobre 2015, rejeté, en plénière, cette proposition de « re-nationaliser » l’interdiction d’OGM dans l’alimentation humaine et animale, suite à une autorisation au niveau européen."
"Après 20 ans de délibérations, les autorités sanitaires américaines ont autorisé l'élevage et la commercialisation d'un saumon génétiquement modifié."
"La décision vient d’être prise par les autorités sanitaires des États-Unis : pour la première fois dans le monde, un animal transgénique est autorisé pour la consommation humaine. Le poisson OGM devrait donc débarquer prochainement sur les étals des supermarchés. Il s’agit d’un saumon transgénique de la marque AquAdvantage, modifié avec un gène d’un autre saumon pour grandir deux fois plus vite. Baptisé « Frankenfish » par ses détracteurs, il a été autorisé à la consommation humaine aux États-Unis par la Food and Drug Administration (FDA) le 19 novembre. La FDA a publié ses recommandations : « Après un examen scientifique exhaustif et rigoureux, la FDA est arrivée à la conclusion que le saumon AquAdvantage est aussi sûr pour la consommation que le saumon de l’Atlantique non-génétiquement modifié, et il est aussi nutritif. » Selon l’agence sanitaire, les gènes insérés dans l’ADN du poisson sont restés stables sur plusieurs générations, la modification génétique est sans danger pour le saumon lui-même, et le produit obtenu répond aux attentes en terme de croissance plus rapide."
"Le 19 novembre 2015, l’agence étasunienne en charge de l’alimentation (FDA, Food and Drug administration) a finalement accepté d’autoriser le saumon génétiquement modifié de l’entreprise AquAdvantage pour la consommation humaine. Ce saumon, développé par AquaBounty Technologies (dont l’actionnaire principal est the Intrexon Corporation), a été modifié pour grandir quatre fois plus vite. Mais selon de nombreuses publications scientifiques, dont l’étude publiée en 2002 dans la revue American Society of Animal Science, l’hormone de croissance, produite par transgenèse, aboutit à plusieurs dégâts collatéraux. "
"Pour la première fois, les autorités sanitaires américaines ont autorisé la consommation d'un saumon génétiquement modifié, premier animal transgénique à arriver dans les assiettes des Américains, malgré l'opposition d'associations de consommateurs qui craignent de ne pouvoir faire la différence avec un saumon d'élevage."
"C’est une première mondiale : le premier animal OGM destiné à la consommation humaine a été autorisé à la vente."
"Ce régime, qui exclut viandes et poissons tout en conservant œufs et lait, peut offrir une alimentation équilibrée."
"« Par ce message, nous venons vous dire que vous êtes en train de tuer le Traité [TIRPAA, Traité international sur les ressources phytogénétiques pour l’alimentation et l’agriculture, NDLR]. Celui-ci organise désormais le vol de nos semences et de nos connaissances. Nous ne pouvons plus dans ces conditions continuer à les donner aux chercheurs et autres prospecteurs qui viennent les collecter dans nos champs pour les remettre aux banques de gènes du Traité. Tant que vous n’aurez pas interdit tous les brevets biopirates, tant que les agriculteurs n’auront pas le droit de conserver, d’utiliser, d’échanger et de vendre les semences issues de leurs récoltes, nous refuserons toute collaboration avec la recherche et les banques de gènes qui se mettent au service des multinationales semencières ». Bigre, que se passe-t-il ? Une jacquerie ? Pourquoi les paysans ne veulent-ils plus donner leurs semences aux banque de gènes ? Explications, à la veille de l’importante rencontre internationale du Tirpaa (sur les semences) à Rome (Italie) du 5 au 9 octobre."
"Loin du système des AMAP et sous couvert de production locale, l’entreprise fait le bonheur de ses actionnaires."
"Plus aucun risque de trouver des animaux clonés dans son assiette ? C’est ce que souhaite le Parlement européen. Le 8 septembre, les eurodéputés ont voté à une large majorité en faveur d’une proposition interdisant le clonage de tous les animaux de ferme [1]. Cette interdiction s’étend aux descendants des animaux clonés, aux produits qui en sont dérivés et aux importations sur le territoire européen. « Le Parlement a renforcé considérablement le texte proposé par la Commission européenne passant d’une mise à niveau d’un moratoire à une interdiction pure et simple, s’est réjouie l’eurodéputée écologiste Michèle Rivasi. Les parlementaires se sont assurés que cette interdiction vaudra non seulement pour la viande et le lait obtenus à partir de clones mais aussi de leurs descendants, là où réside la véritable menace »."
"C’est un coup de plus porté aux biotechnologies par l’Europe. Mardi 8 septembre 2015, le Parlement européen a adopté en première lecture, à une grande majorité (529 voix contre 120), une législation interdisant le clonage d’animaux à des fins d’élevage et d’alimentation dans l’Union européenne mais aussi l’importation sur le territoire européen de leurs descendants et de produits qui en sont issus (viande, lait, matériel reproducteur, etc.). Les pays tiers devront par ailleurs garantir, via un système de certificats, que les produits qu’ils exportent en Europe ne sont pas issus de clones. Car la technique, déjà répandue outre-Atlantique afin de conserver un patrimoine génétique avantageux – des bêtes « d’élite » produisant plus de viande ou de lait –, soulève des questions d’éthique et de bien-être animal."
"18 ans après Dolly, le taux de réussite du clonage reste faible. Il est de 11% en moyenne. Une forte mortalité a en effet été observée chez les animaux clonés. Par ailleurs, en amont, les difficultés existent aussi : pour donner naissance à une seule agnelle, Dolly, il avait fallu procéder à 277 micro-injections pour obtenir 29 embryons sains. Si aux États-Unis la nourriture issue de clones est autorisée depuis 2008, le Parlement européen a confirmé, en juin 2014, l’interdiction de ces produits. Cependant, étant donnée l’utilisation dans l’UE de taureaux clonés, il est probable que de la viande ou du lait issus de leurs descendances aient été commercialisés."
"Suite à une action judicaire, plusieurs associations canadiennes ont réussi à obtenir le rapport préliminaire sur l’évaluation des risques du saumon transgénique AquAdvantage de l’entreprise AquaBounty réalisé en 2013. Et là, surprise, ce pré-rapport du ministère canadien des Pêches et des Océans met en exergue des résultats étonnants quant aux impacts de ce saumon transgénique. Parmi ses faiblesses, citons une plus grande susceptibilité de ce saumon GM face aux infections liées à la bactérie Aeromonas salmonicida, et des taux de croissance des saumons observés dans les équipements commerciaux d’AquaBounty non seulement plus faibles que ceux observés en station expérimentale – ces taux auraient-ils été annoncés pour attirer les investisseurs et obtenir l’autorisation commerciale ? - mais encore extrêmement fluctuants, laissant planer le doute quant à la prédictibilité et la stabilité du transgène codant pour l’hormone de croissance... Récemment, en juin 2015, trois membres de ce ministère publiaient un article qui détaillait les multiples effets liés à la surexpression de l’hormone de croissance : problèmes immunitaires, mais aussi respiratoires, le tout engendrant une viabilité réduite de ces poissons. Le plus surprenant, soulignent les associations, est que ces éléments n’ont jamais été pris en compte par l’agence voisine, la Food & Drug administration des Etats-Unis [1]. La science [2] reste délibérément à géométrie variable en fonction des intérêts défendus."
"Déguster trois à cinq produits laitiers par jour : c’est ce que recommandent les politiques de santé. Mais savez-vous quel type de lait vous buvez ? Car tous les laits ne se valent pas. Leurs qualités nutritionnelles dépendent, en partie, de ce que mangent les ruminantes. Plus elles passent de temps dans les champs, meilleure est la qualité de leur lait et moins elles contribuent à la pollution. Au contraire, si les vaches sont nourries en étables avec du maïs ou du soja, parfois sans jamais voir une prairie, la qualité du lait se dégrade, contribuant aux maladies cardiovasculaires et à l’obésité. Or, ce mode d’alimentation néfaste est favorisé par la dérégulation, l’intensification de la production et les aides publiques européennes ! Enquête."
"Mordre à pleines dents dans une pêche et avaler… de l’eau sucrée. Manger toujours plus, pour se nourrir de moins en moins. Tandis que, dans les pays développés, nos apports en calories augmentent, la plupart des aliments non transformés que nous consommons – fruits, légumes et céréales – deviennent des coquilles vides sur le plan nutritionnel."