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Ce lundi 10 décembre, en pleine crise des gilets jaunes, Emmanuel Macron a débuté son discours d’apaisement par rappeler l’importance que son gouvernement accorde aux enjeux sécuritaires. Une question une nouvelle fois mise en avant après la fusillade de Strasbourg.
La CNIL a donné son feu vert à la Région Provence Alpes Côte d’Azur pour lancer l’expérimentation de la "comparaison faciale" dans les lycées.
Samedi, les forces de l’ordre ont multiplié les arrestations de manifestants de manière préventive : ceux-ci étaient simplement soupçonnés de vouloir participer à un rassemblement violent. Beaucoup ont terminé en garde à vue. La moitié ont fait l’objet d’un classement sans suite. Il n’y avait rien à leur reprocher.
Les signataires dénoncent un amendement du projet de loi de réforme de la justice qui met fin aux garanties protectrices régissant le fonctionnement du sensible Fichier national automatisé des empreintes génétiques.
Pas de grande nouveauté ici, mais il faut dire que plus ça va, moins ça va. Après les attentats de Paris, il y a eu un basculement façon Patriot Act de la gestion d’Internet et de l’ingérance de celui-ci par nos entités étatiques. Nos tours jumelles à nous, c’est le Bataclan. Et ce qui tombe bien, c’est que notre directeur de la NSA à nous de l’époque, c’était Manuel Valls. Un charmant homme de la gauche radicale qui allait bien entendu défendre les libertés du peuple de France, libertés qui étaient justement les cibles figuratives des endoctrinés de Daesh venus massacrer des innocents.
Visant à interdire les manifestations sur la voie publique, l'arrêté se basait sur une loi qui ne permettait en fait d'interdire que les "réunions de nature à provoquer ou à entretenir le désordre".
Ils ne sont que quelques dizaines, pourtant la justice emploie les très grands moyens. «Libération» a pu consulter le dossier d’instruction contre les militants antidéchets nucléaires : une procédure titanesque employant les ressources les plus pointues… de la lutte antiterroriste.
10h30 de garde à vue pour trois militants #antipub qui commémoraient le 11 novembre à leur manière, pour "outrage en réunion à personne dépositaire de l'autorité publique".
Pour réformer en profondeur et éviter le déclin de la France, près d'un Français sur deux se dit prêt à avoir un pouvoir politique autoritaire "quitte à alléger les mécanismes de contrôles démocratiques".
Il y a deux mois, la Commission européenne a publié sa proposition de règlement « censure antiterroriste ». Nous le dénoncions, expliquant que ce projet aura pour effet de détruire l'ensemble du Web décentralisé. Depuis, nous avons rencontré les ministères français en charge du dossier : nos craintes se sont amplifiées.
La France, avec le soutien de l'Allemagne et du Parlement européen, va tout faire pour empêcher un débat démocratique sur ce texte : le gouvernement n'en parle pas dans la presse, veut forcer son adoption urgente et invoque le secret-défense pour empêcher tout débat factuel.
Pourquoi tant de secret ? Probablement parce que ce texte, écrit en collaboration avec Google et Facebook, aura pour effet de soumettre l'ensemble du Web à ces derniers, à qui l'État abandonne tout son rôle de lutte contre les contenus terroristes. La collaboration annoncée lundi par Macron entre l'État et Facebook n'en est que le prémice, aussi sournois que révélateur.
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Quand nous avons dit aux ministères que leur texte détruirait l'ensemble du Web décentralisé, ne laissant qu'une poignée de géants en maîtres, on nous a laissé comprendre que, oui, justement, c'était bien le but.
Tranquillement, nos interlocuteurs nous ont expliqué que Google-Youtube et d'autres multinationales numériques avaient convaincu le gouvernement que la radicalisation terroriste était facilitée par les petites et moyennes plateformes, et qu'il fallait donc laisser la régulation du Web aux seuls géants prétendument capables de la gérer.
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Que ce soit clair : les arguments de Google et de Facebook visent simplement à détruire leurs concurrents. De fait, ce texte vise à faire disparaître les petites et moyennes plateformes, et à sous-traiter aux géants une censure massive et automatisée.
Emmanuel Macron a annoncé lundi, lors d’un discours au Forum sur la gouvernance de l’Internet, la création d’un groupe de travail composé d’employés de Facebook et de membres issus d’autorités françaises. Une première.
Antinucléaires, zadistes, paysans, écologistes, solidaires avec les migrants… En France, la justice criminalise les militants, explique l’auteur de cette tribune. Qui s’interroge : quels modes d’action reste-t-il à une époque où la répression ne cesse, elle, de s’intensifier.
Pour le professeur de philosophie Thomas Schauder, l’absence de limite à notre liberté vient aujourd’hui se heurter à la limite des ressources.
Ce matin, alors que toute l'attention était tournée vers l'adoption de la directive droit d'auteur, la Commission européenne a publié sa proposition de règlement contre la propagande terroriste en ligne.
Ce texte sécuritaire prévoit d'imposer plusieurs obligations aux hébergeurs, et notamment le retrait en moins d'une heure des contenus signalés. Il banalise la censure policière ou privée et donc le contournement de la justice. Il fait des filtres automatiques - justement au coeur du débat sur la directive droit d'auteur - la clé des politiques de censure à l'ère numérique1.
Introduite par Apple dans son iPhone X, la reconnaissance faciale s'apprête à envahir notre quotidien. Qu'il s'agisse d'identifier des gens sur les réseaux sociaux ou bien de payer avec son sourire plutôt qu'avec sa carte bleue, l'ascension de cette technologie semble irrésistible, du fait de son potentiel commercial évident. Mais faut-il vraiment se résigner à vivre dans un monde de surveillance totale et de publicités toujours plus ciblées ? Dans cette tribune, le journaliste Fabien Benoit, collaborateur régulier d'Usbek & Rica, plaide pour la « sanctuarisation du droit à l'anonymat » et appelle à l'ouverture d'« États généraux de la biométrie et de la vie privée », sur le modèle du grand débat national sur la bioéthique qui vient de s'ouvrir.
Alors que les députés débutent l’examen en commission du premier texte sécuritaire d’Emmanuel Macron, l’Intérieur a fourni les derniers chiffres de l’état d’urgence. Un encéphalogramme définitivement plat.
Le délit de consultation habituelle de sites internet terroristes a été « audiencé » ce matin devant le Conseil constitutionnel. Un déluge de critiques a asséné cette nouvelle infraction, rétablie 18 jours après une première censure. Le gouvernement a défendu malgré tout cette disposition du Code pénal.
Dans son rapport pour 2017, l'ONG américaine Freedom House juge que la liberté sur Internet s'est légèrement dégradée. La situation n'est certes pas catastrophique, mais la trajectoire du pays ces dernières années envoie un signal négatif.
Le président de la CNCTR, qui doit contrôler l'usage des boîtes noires par les services de renseignement, a déclaré que celles-ci étaient actives depuis un mois maintenant.
À l’occasion d’une conférence organisée par le Grenoble Alpes Data Institute, le président de la Commission nationale de contrôle des techniques du renseignement a indiqué que le dispositif des boites noires était activé depuis début octobre.