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4x4, piscine chauffée... Le milliardaire Jean-Victor Pastor, qui a transformé un refuge en hôtel de luxe, fait fi des règles environnementales. Et s’attaque même à la mairie de Méribel, pourtant longtemps conciliante.
L’ONG Oxfam a calculé le bilan carbone moyen des cinquante personnes les plus riches du monde et le résultat, publié le 28 octobre, est spectaculaire : un ultrariche émet 7 746 tonnes de CO2e par an rien qu’avec sa consommation de jets et yachts, contre 9 tonnes annuelles pour un Français moyen.
Un projet de taxe mondiale des personnes les plus fortunées, soutenu notamment par la France, l’Espagne, l’Afrique du Sud et la Colombie, mais combattu par les Etats-Unis, est au menu du sommet du G20 au Brésil.
À l’initiative de quelques milliardaires, dont Rodolphe Saadé, Bernard Arnault ou encore Vincent Bolloré, les grandes manœuvres autour des médias ont repris, tandis que Macron prépare le terrain à une reprise en main de l’audiovisuel public. L’information va de mal en pis ; la démocratie aussi.
Les « Pinçon-Charlot » n’ont cessé d’étudier la sociologie des plus riches. Dans son documentaire « À demain mon amour », Basile Carré-Agostini met ses pas dans ceux des deux sociologues, pour parler d’amour et de politique. À un moment particulier en France, lorsque surgit le mouvement des « gilets jaunes »...
Selon Oxfam, un impôt annuel sur la fortune (ISF) allant jusqu'à 5% pour les multimillionnaires et les milliardaires du G20 pourrait rapporter près de 1 500 milliards de dollars par an.
Yachts, bunkers, fermes autonomes... Un cortège d’entreprises se sont lancées pour accompagner les ultrariches dans leur tentative d’échapper à la catastrophe écologique et nourrir leur penchant égoïste.
Face à la crise climatique, le survivalisme est devenu l’ultime lubie des milliardaires qui planifient leur exode et tentent d’échapper au monde commun.
Auteur du « Ministère du Futur », Kim Stanley Robinson y décrit une réponse à l’urgence écologique qui passe par une violence politique contre les riches. À Reporterre, il confie la redouter et lui préférer la voie légale.
L'affaire défraie la chronique depuis le dernier remaniement : la nouvelle ministre de l'éducation Amélie Oudéa-Castera provoque la colère des enseignants au point de déclencher une grève nationale, et ses propos sur l'école publique ont choqué jusque dans les rangs de la majorité. Au-delà de sa personne, l’affaire "AOC" est devenue, jusqu’à l’outrance, le symbole d’une d’une dérive : l'isolement social et territorial des plus aisés.
Car les inégalités, si elles sont avant tout économiques, sont permises par une domination sociale et culturelle, comme l'ont montré tout au long de leurs recherches les célèbres sociologues Monique Pinçon Charlot et Michel Pinçon.
Depuis une décennie, le mouvement s'est accéléré : la mixité sociale recule à une vitesse affolante.
Selon une étude de l’INSEE parue en 2023, dans les 50 grandes villes françaises, les disparités spatiales selon les revenus ont augmenté dans plus de 30 d’entre elles entre 2004 et 2019. Une autre étude publiée en juin 2019 par l’Institut d’aménagement et d’urbanisme révèle un creusement rapide et abrupt des inégalités territoriales en région parisienne ces dernières années. Pour le dire simplement, plus le temps passe, plus les pauvres habitent avec les pauvres, et les riches avec les riches, en dépit des politiques de la ville. Si cette dynamique n'est pas choisie du côté des plus modestes, elle est clairement consciente du côté des plus aisés. Les Pinçon Charlot sont catégoriques, ils affirment que les riches sont "la seule classe sociale à ce point consciente d'elle-même et de ses intérêts", en témoigne par exemple la mobilisation agressive des habitants du 16ème arrondissement il y a quelques années lorsqu'ils se sont opposés à l'installation d'un centre d'accueil pour sans abris non loin de leur quartier.Au travers de l'éducation, des pratiques sportives, des loisirs, du réseau, des événements sociaux (comme les rallyes), ou du lieu de vie tout simplement, les strates les plus privilégiées de la société ont organisé un mode de vie qui permet une reproduction sociale puissante et délétère, au point que certains sociologues les accusent désormais de faire "sécession". Comment ? Réponse avec Salomé Saqué.
Si des points de bascule du climat sont envisageables, le contrôle du réchauffement climatique reste possible, explique Valérie Masson-Delmotte. À condition d’un engagement politique dans le bon sens.
Depuis 2020, les cinq hommes les plus riches du monde ont doublé leur fortune tandis que, dans le même temps, la richesse cumulée de 5 milliards de personnes a baissé. C’est ce que révèle le nouveau rapport d’Oxfam sur les inégalités mondiales.
Si cette tendance se poursuit, nous pourrions voir dans près de 10 ans la fortune d’un multimilliardaire franchir pour la première fois le cap de 1000 milliards de dollars alors qu’il faudra encore 230 ans pour éradiquer la pauvreté.
Malgré les crises successives, les milliardaires prospèrent. Pourquoi ? Car ils achètent le pouvoir politique et économique.
Le milliardaire a modifié en avril l’immatriculation de son avion privé pour disparaître des radars des réseaux sociaux qui suivaient ses trajets. Le collectif Mémoire vive a retrouvé son aéronef, désormais enregistré en Autriche. Depuis six mois, le Breton continue en catimini d’émettre des quantités énormes de CO2.
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Alors que l’humanité vient de vivre son été le plus chaud jamais enregistré, l’avion privé du milliardaire a rejeté en à peine six mois 835 tonnes de CO2, soit l’équivalent de 84 ans d’empreinte carbone d’un Français moyen.
Selon l’économiste Eloi Laurent, la réussite d’une transition écologique juste passe par la mise en œuvre du triptyque : réduire les inégalités, repenser les besoins humains et réinventer la coopération sociale, explique-t-il, dans une tribune au « Monde ».
Si l’on en croit certains médias, les français auraient “un problème avec l’argent”, ils seraient jaloux de ceux qui réussissent, qui ont du succès, pire, ils auraient la haine des riches. Mais cette haine supposée est-elle un mythe ou une réalité ? Surtout, si on part du principe que les français n’aiment pas les riches, est-ce parce qu’ils en sont jaloux ou parce qu’ils exigent plus de redistribution ? Pour apporter des éléments de réponse, Salomé Saqué propose une analyse de l’évolution des inégalités en France, à l’heure où les 5 premières fortunes de France ont doublé leur richesse depuis le début de la pandémie et que les plus défavorisés doivent gérer des conditions de vie de plus en plus difficiles, notamment à cause de l’inflation. Avec cette grille de lecture, les accusations en “jalousie” paraissent de plus en plus inappropriées.
En utilisant les données de l’Institut des politiques publiques, on peut calculer ce que l’Etat aurait pu récolter si l’ensemble des revenus des giga-riches étaient soumis au barème de l’impôt sur le revenu. C’est bien plus que le gain escompté avec la réforme des retraites.
Peut-on se contenter de « taxer les riches » ? Ne risque-t-on pas de laisser intactes les structures qui produisent les inégalités ? Socialter dresse trois pistes de réflexion plus ambitieuses.
Contrairement au commun des mortels, les milliardaires français ne paient quasiment pas d’impôts sur le revenu ni de prélèvements sociaux, souligne une étude de l’Institut des politiques publiques publiée mardi. Par exemple, les 75 foyers les plus riches ne paient que 0,3 % au regard de ce qu’ils gagnent réellement.
L’Institut des Politiques publiques démontre, dans un rapport publié ce mardi, qu’au sein des 0,1 % des foyers fiscaux les plus riches, le taux d’imposition global devient régressif.
Le patrimoine financier de 63 milliardaires français émet autant de gaz à effet de serre que celui de 50 % de la population française. C'est le constat du rapport de deux ONG, Oxfam France et Greenpeace France, sorti le 23 février.