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En séance plénière, les eurodéputés ont adopté par 308 voix pour (204 contre, 70 abstentions) le Règlement relatif à la prévention de la diffusion de contenus à caractère terroriste en ligne. C’est la position (ou « mandat ») de la commission des libertés civiles (LIBE) qui a été retenue.
Pourquoi la France est-elle passée du statut de pays leader dans la technologie à celui beaucoup moins enviable de nation consommatrice de smartphones obligée de mendier un peu d'oxygène aux grandes plateformes pour développer ses projets ?
Données partagées sur Facebook, pistage via des cookies ou grâce à la géolocalisation de votre smartphone… les informations que nous laissons sur Internet sont de plus en plus nombreuses et sensibles. Pendant qu’en France, certains députés veulent faire des données personnelles un patrimoine à monétiser, le Parlement européen souhaite au contraire mieux les protéger. Un nouveau texte sur la protection de ces données intimes est en discussion à Bruxelles et soumis à un intense lobbying des géants du Net. Un règlement européen doit entrer en vigueur en mai. Quel sont les enjeux ? Ces règlements peuvent-ils mieux nous protéger ?
Ritournelle, nom féminin, familier : idée que quelqu’un ressasse et qui revient comme un refrain dans la conversation. Exemple : mercredi 12 septembre, le Parlement européen sera amené à voter pour ou contre la directive relative au droit d’auteur. Une vieille rengaine. Début juillet, les eurodéputés avaient contre toute attente rejeté le texte, scellant une victoire tactique des géants du numérique face aux industries culturelles.
Le Parlement européen a voté mercredi 12 septembre en faveur du projet de réforme de la directive sur le droit d'auteur, qui contient deux articles polémiques. D'autres étapes vont suivre.
L’approche de l’examen au Parlement européen de la proposition de directive sur le droit d’auteur est source d’une certaine hystérie chez ses partisans. Entre les manifestations non loin du ministère de la Culture, les différentes tribunes et autres articles à charge, les esprits s’échauffent quand la pudeur recule.
Le Parlement européen vient d'adopter la directive droit d'auteur, qu'il avait pourtant rejetée une première fois cet été. En ayant fait adopter cette directive, les industries culturelles et de la presse réclament les miettes de l'économie de la surveillance de masse. Plutôt que de combattre cette capitulation devant les GAFAM, le gouvernement français l'a vigoureusement encouragée.
Ce matin, alors que toute l'attention était tournée vers l'adoption de la directive droit d'auteur, la Commission européenne a publié sa proposition de règlement contre la propagande terroriste en ligne.
Ce texte sécuritaire prévoit d'imposer plusieurs obligations aux hébergeurs, et notamment le retrait en moins d'une heure des contenus signalés. Il banalise la censure policière ou privée et donc le contournement de la justice. Il fait des filtres automatiques - justement au coeur du débat sur la directive droit d'auteur - la clé des politiques de censure à l'ère numérique1.
Les niveaux extrêmement élevés des valeurs boursières des grandes entreprises du numérique ne sont pas en rapport avec leurs capacités réelles, mais reflètent un pari des marchés : celui de la construction de monopoles mondiaux que cette valeur même rend possible. Un entretien avec Thierry Philipponnat, directeur de l’Institut Friedland.
Les Gafam, longtemps à l'abri de la régulation aux Etats-Unis, voient la classe politique et l'opinion publique se retourner. Facebook, mais aussi Google, Apple, Amazon ou Microsoft : ils sont tous concernés.
La Quadrature du Net annonce le lancement d'une action de groupe contre Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft. Elle est fondée sur le Règlement général sur la protection des données, qui entre en application le 25 mai. L'association juge que ces entreprises obtiennent incorrectement le consentement des internautes.
Le ministère de l’éducation nationale a transmis une consigne autorisant le recours, à l’école, aux services des titans du numérique.
Une galaxie de "refuzniks" appellent à contrer l'hégémonie des géants américains du web. Qui sont-ils ?
"Apple, Facebook, Google, Microsoft et Twitter s’unissent aujourd’hui pour protester contre un projet de loi anglais, l’Investigatory Powers Bill, qui donnerait de très larges pouvoirs au renseignement et aux forces de l’ordre. Les quatre entreprises réclament notamment que le chiffrement soit protégé par un cadre juridique."
"James Comey, le directeur du FBI, explique au Sénat américain qu'il souhaite que les entreprises revoient leur modèle économique autour du chiffrement. Il réaffirme que le gouvernement ne veut pas de porte dérobée, mais il veut néanmoins pouvoir accéder à n'importe quelle information si un juge l'y autorise."
"Quand on a épuisé toutes les solutions pour casser un chiffrement et qu'on n'a plus de moyen de pression pour empêcher les gens de l'utiliser, qu'est ce qu'on fait ?
Et bien on demande gentiment... C'est en tout cas ce que vient de faire le FBI qui à force de s'épuiser a décidé, par la voix de son Directeur, James Comey, mercredi dernier au Sénat américain, de demander aux sociétés tech de reconsidérer leur business model et d'arrêter de fournir des solutions de chiffrement de bout en bout (end to end)."
"Prompts à afficher leur soutien au peuple français après les attentats, les géants américains du web se montrent beaucoup plus discrets lorsqu’il s’agit de remplir leur devoir civique."
"Attaqué par les pouvoirs d’État redoutant la liberté qu’il donne à chacun, Internet est aussi l’objet d’une constante mise en coupe réglée par les puissances économiques qui exploitent notre paresseuse inertie. Car c’est bien notre renoncement qui leur donne un énorme pouvoir sur nous-mêmes, ce sont nos données et nos secrets que nous leur livrons prêts à l’usage. Et ceci tandis que le futur redouté est en somme déjà là : les objets connectés sont intrusifs et démultiplient un pistage au plus près de notre intimité qui intéresse les GAFAM. Voici un échantillon de nos petites lâchetés face aux grandes manœuvres, extrait du livre récemment paru d’un grand spécialiste en sécurité informatique."
"Pierre-Yves Gosset, délégué général de Framasoft, interviewé dans le "Grand angle" du "64 minutes" de TV5 Monde au sujet de la position hégémonique de Google. 09/11/2014"