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"(Petite) accélération dans l’affaire des sondages de l’Élysée avec la mise en examen hier de Patrick Buisson et la probable implication de Claude Guéant dans ce même dossier, comme le révèle aujourd’hui Le Monde."
" "Je crois qu'il faut accepter cette idée simple que dans la période de véritable guerre vis à vis d'un certain nombre d'individus prêts à tout contre notre société et notre civilisation, il faut accepter que la sécurité prime sur un certains nombre d'autres règles" (comprendre libertés), a indiqué l'ancien chef de l'Etat en s'exprimant sur le projet de loi Renseignement, après l'annonce très appuyée de l'arrestation d'un jeune homme qui aurait projeté de commettre des attentats contre une ou deux églises en France."
"Et de deux ! Après la marche arrière de Paris Match, le site du Figaro supprime, dans un de ses articles, un paragraphe entier où il était question de "l'impatience manifeste" de l'ancien président. Interrogé hier soir sur France 2 sur ce sujet -celui d'un ex-président bousculant le protocole lors de la marche du 11 janvier pur s'imposer au premier rang-, Sarkozy a botté en touche."
"Malgré son retour à la tête de l'UMP, Nicolas Sarkozy conserve la quasi-totalité des moyens que l'État offre à ses anciens présidents. Mediapart les dévoile, jusqu'au moindre détail. Du loyer déboursé pour ses bureaux aux salaires de ses collaborateurs en passant par ses porte-manteaux ou autres lampadaires, les chiffres donnent le tournis."
"Hier soir, lors de son meeting de Lambersart, Nicolas Sarkozy s'est posé une nouvelle fois en victime. Culotté. Car les conclusions de l’enquête préliminaire, dévoilées cette semaine par "Le Monde", au sujet de la société Bygmalion et de sa filiale Event & Cie qui ont travaillé sur sa campagne, ne nous le présentent pas sous ce jour-là. Ces conclusions viennent d'ailleurs confirmer l’enquête menée par "Marianne" en juin dernier. De quoi en tout cas transformer Bygmalion en "Byg casserole" pour "Sarko"."
"C'est un véritable revirement que Nicolas Sarkozy a opéré à propos de l'exploitation des gaz de schiste. Moins d'une semaine après avoir annoncé son retour dans la vie politique en se portant candidat à la présidence de l'UMP, l'ancien chef de l'Etat a tenu son premier meeting, jeudi 25 septembre, à Lambersart (Nord) et s'est prononcé pour l'exploitation de cette source d'énergie."
"Nicolas Sarkozy, en pleine tempête, fait annoncer son intention de revenir. Il indique sa méthode : s'emparer du parti qu’il a détruit. La dernière sortie de l'ancien président résume à elle seule la vertigineuse coupure entre la France des politiques et la France des Français. "
" Le gendarme de la vie privée sonne la charge contre "l'argument sans cesse ressassé du rien à se reprocher, rien à cacher" invoqué pour surveiller les citoyens.
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"Il faut combattre farouchement l'argument sans cesse ressassé du rien à se reprocher, rien à cacher", explique-t-elle en introduction du rapport d'activité 2013, disponible en ligne. "Ce raisonnement simpliste est précisément celui qui était utilisé par les régimes totalitaires pour justifier la surveillance généralisée. Il associe le droit à l'intimité à la culpabilité, plutôt que de l'associer à une liberté fondamentale non négociable", assène-t-elle. "Il affirme que la vie privée est ce que l'on cache, alors que la vie privée est l'expression de la volonté légitime d'autonomie de chacun d'entre nous", tonne la présidente de la Cnil. "L'enjeu est de savoir collectivement vers quel type de société nous souhaitons évoluer", prévient-elle.
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Pour la présidente de la Cnil, il ne faut donc pas "considérer que la loi informatique et libertés doit être entièrement revue sous prétexte d'obsolescence et que des principes nouveaux doivent être retenus", estime la patronne de la Cnil. "Les principes informatique et libertés demeurent robustes et adaptables aux évolutions technologiques", assure-t-elle. Problème : le PS comme l'UMP sont totalement opposés à cette vision, lui préférant le "tout sécuritaire", bien plus rentable dans les urnes. "
"La comparaison, dans la tribune de Nicolas Sarkozy publiée vendredi 21 mars dans Le Figaro, du système judiciaire français avec « les activités de la Stasi » en Allemagne de l'Est, pour outrée qu'elle soit, doit quelque chose à l'action de l'ancien président de la République qui a fait son possible pour élargir les pouvoirs de la police et du parquet, statutairement lié à l'exécutif."
"Que cherchent les juges qui enquêtent sur un possible trafic d'influence impliquant l'ancien président et son avocat? Quels sont les liens entre ce dossier et les affaires Bettencourt, Kadhafi et Tapie? Qui est Gilbert Azibert, le magistrat cité dans l'enquête?"
"Nicolas Sarkozy poursuit Patrick Buisson. Autant dire que le créateur attaque sa créature, et s’attaque donc lui-même. Le nouvel épisode, qui mène à la Cour de cassation via un téléphone secret, jette une lumière terrible sur celui qui aspire à redevenir président de la République."
"L’effarante semaine qui s’achève devrait sonner l’alerte générale chez tous les responsables politiques. Elle le devrait, tant la convergence des différents calendriers judiciaires, institutionnels et politiques a provoqué une déflagration au cœur même de cette Ve République à bout de souffle. Récemment, François Hollande s’exprimait en ces mots : « La lutte contre la corruption, les abus financiers et contre l'impunité est l'affaire de tous. Nous devons être intraitables face à ceux qui pourraient se croire autorisés à voler les deniers de leur propre pays. »
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Après l’affaire Cahuzac, après les affaires Sarkozy, il est urgent de dire que la fonction d’élu n’est pas un métier, ne peut être une rente, ne saurait constituer un levier d’enrichissement. Ces évidences, fondement de notre contrat démocratique, ne le sont plus. François Hollande, qui, récemment, en appelait à la « confiance » sans laquelle rien possible, se doit de la rétablir. En engageant d’urgence des réformes qui ne coûtent rien mais qui peuvent remobiliser une citoyenneté affaissée et un débat public abaissé. En donnant le coup d’envoi vers une autre République.