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La diffusion de pubs de l’Ademe montrant un « dévendeur » incitant à acheter moins a paru générer un débat sur la sobriété et le rôle du commerce dans la « transition écologique ». Un lobby commercial, la première ministre et le ministre de l’économie ont condamné la campagne, le ministre de l’écologie assume. Ce faux débat cache un impensé : il ne peut pas y avoir d’écologie publicitaire.
Depuis quelques jours, une campagne publicitaire portée par l’Agence de la transition écologique (Ademe) autour de la sobriété provoque l’ire des acteurs du commerce, entraînant des désaccords jusqu’au sein du gouvernement.
Voilà deux ans que j’ai commencé à travailler sur la décroissance et le moins que je puisse dire c’est que je ne connais pas un terme plus galvaudé que celui-ci. Chaque fois que j’évoque le sujet, les mêmes critiques refont surface
La croissance du PIB ne permettra pas la préservation d’une Terre viable, révèle une étude d’envergure. La croissance durable étant impossible, il faut adopter une économie post-croissance, estiment les scientifiques.
Le rapport sur la transition écologique rendu lundi par l’économiste Jean Pisani-Ferry, longtemps proche d’Emmanuel Macron, s’inscrit dans un mouvement plus large de disqualification du concept de décroissance. Ces efforts reflètent une position de faiblesse des puissants, qui doit encore être exploitée politiquement.
For economist Timothée Parrique, our survival depends on our ability to change our economic model to degrowth towards a post-growth economy.
A researcher in ecological economics at Lund University in Sweden, his thesis "The political economy of degrowth" (2019) has been adapted into a mainstream book: "Slow down or perish. The economics of degrowth" (September 2022). In it, he explains the urgent need for a great slowdown of production in rich countries, the overcoming of the mythology of growth, and the dismantling of capitalism.
Depuis 1972 et le rapport Meadows, nous savons qu’il y a des limites à la croissance, qu’il ne peut y avoir de croissance infinie dans un monde fini. Et pourtant nos sociétés restent obsédées par la croissance économique. Ralentir ou périr. À l’aune de l’urgence écologique, le sujet de la décroissance s’invite depuis plusieurs années dans le débat public. Il est même mentionné plusieurs fois dans le dernier rapport du GIEC : “la décroissance va au-delà de la critique de la croissance économique, elle explore l’intersection entre la soutenabilité environnementale, la justice sociale et le bien être”. À l’heure où l’on entend beaucoup parler de croissance verte, ne serait-il pas temps de dépasser les clichés sur la décroissance ? De comprendre ce qu’elle implique exactement.
Pour l’économiste Timothée Parrique, notre survie dépend de notre capacité à changer de modèle économique pour aller vers la post-croissance. Alors, pourquoi faudrait-il en finir avec la mythologie de la croissance ? À quoi ressembleraient nos vies dans une économie de la post-croissance et quel serait le chemin pour y parvenir ? Réponse dans cet entretien de Paloma Moritz avec Timothée Parrique, chercheur en économie écologique à l’université de Lund en Suède.
Pour l’économiste, contrairement à certaines interprétations rapides, le GIEC n’annonce pas la possibilité d’une « croissance verte », mais donne au contraire des arguments supplémentaires aux partisans de la décroissance.
Cyril Dion, le réalisateur du documentaire Animal – en salle depuis le 1er décembre – raconte à Amandine Lepoutre, présidente du think tank Thinkers & Doers, son engagement contre la sixième extinction de masse. Le militant écologiste appelle les décideurs économiques et politiques à penser leurs engagements au prisme du vivant. Pour durer.
Le potentiel candidat d’Europe Écologie Les Verts (EELV) à la future élection présidentielle a livré devant le Medef sa vision d’une écologie ni décroissante ni anticapitaliste.
Certains y voient une folie irréaliste et dangereuse, d'autres un mot problématique et inapproprié, mais ses défenseurs pensent que c'est LA solution aux maux de ce monde, la seule échappatoire au capitalisme : la décroissance.
En l’absence de technologies modernes, les humains qui peuplent la planète seraient incapables de survivre sans la dévaster.
Les débats se multiplient sur la façon de relancer l’économie alors que la crise sanitaire sévit encore dans nombre de pays. Il est essentiel de poser clairement les enjeux sous-jacents à la reprise.
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La priorité n’est pas de verdir la croissance à grand coup de « green deal », mais de créer une prospérité sans croissance des flux physiques carbonés.
Les plans de soutien ou de relance seront verts, assurent les responsables politiques et européens. Pourquoi n’assument-ils pas clairement que des activités doivent disparaître ? s’interroge Florence Jany-Catrice, économiste qui plaide pour des plans de reconversion, plutôt que de relance.
Alors que le déni du changement climatique semble petit à petit s’effacer, une autre notion semble provoquer les mêmes remous : la décroissance. C’est en m’intéressant au sujet qu’on m’a conseillé de lire un papier s’appelant ‘The political economy of Degrowth’. Timothée Parrique, docteur en économie et spécialiste de la décroissance, y propose un nouveau projet de société. Il y analyse non seulement les limites de notre modèle actuel, mais fait ce qu’il y a de plus difficile à faire : proposer.
Polytechnicien franc tireur, consultant fondateur de Carbone 4, Jean-Marc Jancovici, à l’initiative du Shift Project, planche sur un plan de transformation de l’économie française qui ne mise pas sur une croissance, incompatible avec la lutte contre le réchauffement climatique.
Alors que les États-Unis viennent de lancer avec succès leur premier vol habité à destination de la Station Spatiale Internationale grâce au lanceur SpaceX développé par une entreprise privée, une première. Mais, en temps de crise écologique, sociale et morale, la conquête spatiale demeure-t-elle une aventure pertinente et porteuse de rêves ? L’astrophysicien Aurélien Barrau questionne la démarche dans ce texte.
The Shift Project vous présente son chantier d’urgence dans le contexte de la crise du COVID-19, et la campagne de financement participatif qui vise à le financer.
Le think-tank The Shift Project a présenté les grandes lignes de son plan de transformation pour décarboner l’économie française et assurer sa résilience. En guise de première étape, il nous faut collectivement renoncer à l’idée de croissance.
Dans une tribune au « Monde », l’économiste Gaël Giraud estime que le projet de réforme de retraites présenté par le gouvernement Philippe est à la fois « contradictoire », « inefficace » et « injuste », et qu’il ne résoudra pas les déficits.