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"La sixième extinction massive de la biodiversité est bien en marche : en seulement 30 ans, 421 millions d'oiseaux ont disparu, non pas sur Terre mais seulement en Europe ! C'est l'estimation édifiante réalisée par une étude publiée dans le journal scientifique Ecology Letters."
"Les récentes manifestations du monde agricole pour revendiquer le droit de polluer davantage, alors même que la biodiversité est justement de plus en plus menacée par l'agriculture, doivent nous conduire à nous interroger sur la validité de notre système politique et social dans son ensemble."
"Face à l'hécatombe exceptionnelle d'abeilles l'hiver dernier, deux organisations apicoles ont lancé, mercredi 12 novembre, un appel inédit aux dons d'essaim pour aider les apiculteurs de l'Ariège et des Pyrénées-Orientales."
"Il n’y a pas que la montée des eaux. Que l’on épouse les thèses du Giec ou qu’on les critique, l’acidification des eaux des océans n’est plus contestée. Le phénomène menace la chaîne alimentaire. Ce qui, au-delà des polémiques, devrait pousser à la réduction des émissions de CO2. Ce qui serait favorable à la lutte contre le réchauffement climatique."
"Jeudi 6 novembre se tient à Paris une rencontre entre les experts français impliqués dans le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) et ceux récemment sélectionnés pour contribuer à la Plate-forme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES, le « GIEC de la biodiversité »). Le caractère un peu obscur d’une telle information ne doit pas occulter des enjeux importants."
"L’équipe du P. Burgos, de l’université d’Arkansas aux États-Unis, s’est intéressée aux cultures de riz tolérant des herbicides (TH), qu’ils soient transgéniques ou mutés, et à la dissémination de cette tolérance à des riz qualifiés de « mauvaises herbes » (weed rice) ou adventices. Et sa conclusion est que les riz adventices apparus depuis les premières cultures de riz TH sont différents des riz adventices dits historiques, tant dans leur morphologie que dans leur physiologie. Une problématique importante selon les auteurs puisque qu’elle interfère potentiellement avec les stratégies de gestion de ces adventices dans le cadre d’une agriculture « industrielle »."
"Des mesures urgentes s'imposent faute de quoi de nombreuses espèces d'oiseaux pourraient s'éteindre."
"C'est une hécatombe : avec 421 millions d'oiseaux de moins en trente ans, la gestion actuelle de l'environnement en Europe apparaît incapable d'enrayer la disparition de nombreuses espèces récemment encore considérées comme communes, révèle une étude publiée, lundi 3 novembre, par le journal scientifique Ecology Letters, qui critique les méthodes modernes d'agriculture et la disparition de l'habitat."
"La transition énergétique n’est pas une simple opération économico-écologique visant à basculer d’un mode de production d’électricité basé sur le nucléaire ou le charbon vers des énergies « propres » ou « vertes », respectueuses de l’environnement et sans danger. La centrale E.ON de Gardanne, bientôt en production, en est l’illustration parfaite. Premier aperçu d’une affaire qui risque de tourner très mal, enrichir des actionnaires et des propriétaires tout en ruinant écologiquement les (fragiles) vallées cévenoles dont beaucoup sont pourtant… « protégées »."
"Dans le procès opposant l’entreprise Graines Baumaux à l’association Kokopelli, la Cour d’Appel de Nancy a rendu sa décision le 9 septembre 2014. Elle y rejette l’essentiel des demandes de la société Graines Baumaux, et en particulier celle fondée sur une prétendue faute de concurrence déloyale liée à l’absence d’enregistrement des variétés distribuées par Kokopelli. Mais sans condamner Kokopelli sur cette question (puisqu’elle n’était pas directement interrogée sur cela), elle y dévoile une interprétation restrictive de la réglementation semences…"
"La planète est malade, et sa guérison semble de plus en plus incertaine. La pression exercée par l'humanité sur les écosystèmes est telle qu'il nous faut chaque année l'équivalent d'une Terre et demie pour satisfaire nos besoins en ressources naturelles, tandis que le déclin de la biodiversité est sans précédent. Ce sont les conclusions alarmantes du Fonds pour la nature (WWF), dans la dixième édition de son rapport Planète Vivante, le bilan de santé le plus complet de la Terre."
"La disparition des oiseaux est certes moins spectaculaire que l’éradication des requins ou des éléphants, mais elle n’en est pas moins massive. Et elle a été très étudiée. De nouvelles recherches proposent des chiffres étonnants sur les causes de la mort des oiseaux."
"Deux rapports mettent en garde contre les effets du changement climatique et de l'urbanisation sur les populations d'oiseaux."
"On parle beaucoup du syndrome d’effondrement des colonies d’abeilles mais en faisant toujours référence aux abeilles d’élevages, aux abeilles de ruches. Pourtant les abeilles sauvages sont, elles aussi, touchées par ce phénomène de disparition si inquiétant."
"Les abeilles, piliers de la pollinisation et donc de la présence des fleurs, fruits et légumes, disparaissent massivement dans de nombreuses régions du monde, laissant perplexes les scientifiques qui ne manquent toutefois pas d'arguments puisés notamment dans la pression insoutenable des activités humaines sur l'environnement."
"Plusieurs technologies de modification génétique (regroupées sous le nom de GURT - Genetic Use Restriction Technology) et plus connues sous le nom de Terminator) ont été mises au point pour rendre des plantes génétiquement modifiées (PGM) stériles. A l’état sauvage, les plantes et les animaux peuvent se reproduire. La reproduction est même un des critères pour définir un être vivant. L’agriculture est née en utilisant cette fonction première du vivant et les hommes ont commencé à croiser des plantes de la même famille pour obtenir de nouvelles variétés (ou des animaux pour de nouvelles espèces). Cependant, toutes les plantes ou tous les animaux ne peuvent toutefois pas se croiser entre eux. Il existe des barrières biologiques. A la marge, certains croisements réalisés par les hommes ont abouti à des animaux stériles, comme le mulet. Grâce à la sélection paysanne, la biodiversité naturelle a été utilisée pour créer la biodiversité agricole. Les myriades de courges, tomates, etc. n’auraient pas pu contenter nos yeux et nos papilles si l’industrie semencière, qui n’existait pas encore, s’en était mêlée trop tôt. En effet, au XIXe siècle, les entreprises semencières ont réellement émergé. Et avec elles, les techniques de sélection et les droits sur les semences ont considérablement évolué. Elles ont commencé à organiser la stérilisation biologique et juridique des semences. Buts annoncés : produire des semences à haut rendement et garantir un juste retour sur investissement pour les semenciers. Ainsi, on a vu apparaître les premières semences « hybrides F1 » et les premiers droits de propriété industrielle sur les semences. Nous évoquerons aussi la technologie Terminator qui vise à proprement parler à rendre les plantes génétiquement modifiées (PGM) stériles."
"Les cultures transgéniques peuvent-elles cohabiter avec les cultures conventionnelles ou biologiques ? Concrètement, il est impossible d’éviter que les insectes pollinisateurs ou le vent disséminent le pollen des plantes génétiquement modifiées. Or, les transgènes sont présents et actifs dans le pollen. Si ce pollen « transgénique » rencontre des plantes sexuellement compatibles non transgéniques, il pourra les féconder, engendrant une descendance en partie transgénique. Cela fonctionne non seulement entre espèces cultivées mais aussi entre espèces sauvages. Ainsi, dans l’Union européenne (UE), du maïs OGM ne pourra contaminer que des parcelles de maïs, mais du colza OGM (non autorisé pour le moment à la culture) pourrait se croiser avec de nombreuses plantes apparentées comme la ravenelle ou la moutarde. Mais l’étanchéité des filières OGM et non OGM ne se résume pas à la gestion des parcelles agricoles. Tout au long de la chaîne agro-alimentaire (transport, stockage, transformation, distribution), la vigilance doit être de mise pour éviter que des PGM ne contaminent les autres productions (biologiques, « sans OGM » ou conventionnelles). C’est l’ensemble de ces mesures que l’on qualifie de « mesures de coexistence »."
"Monsanto tenterait-il de redorer son image ? Le géant des pesticides et des OGM aurait racheté, en 2011, une entreprise de protection des abeilles : Beeologics. Cette société, spécialisée dans la recherche et la production de solutions pour améliorer la santé des abeilles, aurait mis au point un produit destiné à rendre les abeilles résistantes à certains virus, voire au varroa.
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Autre motif d'inquiétude, et pas des moindres : ces produits à base d'ARN semblent bien fonctionner chez les abeilles, mais leur effet sur d'autres organismes n'aurait pas été évalué. "
"Pour François Ramade, professeur émérite d'écologie à l'université de Paris-Sud, les insecticides modernes, notamment les néonicotinoïdes, sont responsables d'une véritable "catastrophe écologique". Et, selon lui, "la réponse des pouvoirs publics des pays développés et des institutions multilatérales est absente ou dérisoire"."
"On n’en finit pas de découvrir les dégâts des pesticides sur l’environnement et la santé. Cette fois, c’est une nouvelle « méta-analyse » qui dresse une synthèse très large. Elle décrit sur quelles espèces les pesticides étendent leurs néfastes influences. Autrement dit, c’est un tableau de l’impact des pesticides sur la biodiversité qui nous est proposé. Pas rassurant."