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"La planète est malade, et sa guérison semble de plus en plus incertaine. La pression exercée par l'humanité sur les écosystèmes est telle qu'il nous faut chaque année l'équivalent d'une Terre et demie pour satisfaire nos besoins en ressources naturelles, tandis que le déclin de la biodiversité est sans précédent. Ce sont les conclusions alarmantes du Fonds pour la nature (WWF), dans la dixième édition de son rapport Planète Vivante, le bilan de santé le plus complet de la Terre."
"La disparition des oiseaux est certes moins spectaculaire que l’éradication des requins ou des éléphants, mais elle n’en est pas moins massive. Et elle a été très étudiée. De nouvelles recherches proposent des chiffres étonnants sur les causes de la mort des oiseaux."
"Deux rapports mettent en garde contre les effets du changement climatique et de l'urbanisation sur les populations d'oiseaux."
"On parle beaucoup du syndrome d’effondrement des colonies d’abeilles mais en faisant toujours référence aux abeilles d’élevages, aux abeilles de ruches. Pourtant les abeilles sauvages sont, elles aussi, touchées par ce phénomène de disparition si inquiétant."
"Les abeilles, piliers de la pollinisation et donc de la présence des fleurs, fruits et légumes, disparaissent massivement dans de nombreuses régions du monde, laissant perplexes les scientifiques qui ne manquent toutefois pas d'arguments puisés notamment dans la pression insoutenable des activités humaines sur l'environnement."
"Plusieurs technologies de modification génétique (regroupées sous le nom de GURT - Genetic Use Restriction Technology) et plus connues sous le nom de Terminator) ont été mises au point pour rendre des plantes génétiquement modifiées (PGM) stériles. A l’état sauvage, les plantes et les animaux peuvent se reproduire. La reproduction est même un des critères pour définir un être vivant. L’agriculture est née en utilisant cette fonction première du vivant et les hommes ont commencé à croiser des plantes de la même famille pour obtenir de nouvelles variétés (ou des animaux pour de nouvelles espèces). Cependant, toutes les plantes ou tous les animaux ne peuvent toutefois pas se croiser entre eux. Il existe des barrières biologiques. A la marge, certains croisements réalisés par les hommes ont abouti à des animaux stériles, comme le mulet. Grâce à la sélection paysanne, la biodiversité naturelle a été utilisée pour créer la biodiversité agricole. Les myriades de courges, tomates, etc. n’auraient pas pu contenter nos yeux et nos papilles si l’industrie semencière, qui n’existait pas encore, s’en était mêlée trop tôt. En effet, au XIXe siècle, les entreprises semencières ont réellement émergé. Et avec elles, les techniques de sélection et les droits sur les semences ont considérablement évolué. Elles ont commencé à organiser la stérilisation biologique et juridique des semences. Buts annoncés : produire des semences à haut rendement et garantir un juste retour sur investissement pour les semenciers. Ainsi, on a vu apparaître les premières semences « hybrides F1 » et les premiers droits de propriété industrielle sur les semences. Nous évoquerons aussi la technologie Terminator qui vise à proprement parler à rendre les plantes génétiquement modifiées (PGM) stériles."
"Les cultures transgéniques peuvent-elles cohabiter avec les cultures conventionnelles ou biologiques ? Concrètement, il est impossible d’éviter que les insectes pollinisateurs ou le vent disséminent le pollen des plantes génétiquement modifiées. Or, les transgènes sont présents et actifs dans le pollen. Si ce pollen « transgénique » rencontre des plantes sexuellement compatibles non transgéniques, il pourra les féconder, engendrant une descendance en partie transgénique. Cela fonctionne non seulement entre espèces cultivées mais aussi entre espèces sauvages. Ainsi, dans l’Union européenne (UE), du maïs OGM ne pourra contaminer que des parcelles de maïs, mais du colza OGM (non autorisé pour le moment à la culture) pourrait se croiser avec de nombreuses plantes apparentées comme la ravenelle ou la moutarde. Mais l’étanchéité des filières OGM et non OGM ne se résume pas à la gestion des parcelles agricoles. Tout au long de la chaîne agro-alimentaire (transport, stockage, transformation, distribution), la vigilance doit être de mise pour éviter que des PGM ne contaminent les autres productions (biologiques, « sans OGM » ou conventionnelles). C’est l’ensemble de ces mesures que l’on qualifie de « mesures de coexistence »."
"Monsanto tenterait-il de redorer son image ? Le géant des pesticides et des OGM aurait racheté, en 2011, une entreprise de protection des abeilles : Beeologics. Cette société, spécialisée dans la recherche et la production de solutions pour améliorer la santé des abeilles, aurait mis au point un produit destiné à rendre les abeilles résistantes à certains virus, voire au varroa.
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Autre motif d'inquiétude, et pas des moindres : ces produits à base d'ARN semblent bien fonctionner chez les abeilles, mais leur effet sur d'autres organismes n'aurait pas été évalué. "
"Pour François Ramade, professeur émérite d'écologie à l'université de Paris-Sud, les insecticides modernes, notamment les néonicotinoïdes, sont responsables d'une véritable "catastrophe écologique". Et, selon lui, "la réponse des pouvoirs publics des pays développés et des institutions multilatérales est absente ou dérisoire"."
"On n’en finit pas de découvrir les dégâts des pesticides sur l’environnement et la santé. Cette fois, c’est une nouvelle « méta-analyse » qui dresse une synthèse très large. Elle décrit sur quelles espèces les pesticides étendent leurs néfastes influences. Autrement dit, c’est un tableau de l’impact des pesticides sur la biodiversité qui nous est proposé. Pas rassurant."
"Une étude scientifique menée conjointement par le Centre Apicole de Recherche et d’Information (CARI) et le Centre wallon de Recherches agronomiques (CRA-W) sur les causes du dépérissement de l’abeille mellifère a été publiée ce 21 juillet dans la revue PLOS ONE.
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Cette étude, financée par le Service public de Wallonie dans le cadre du plan Maya, montre une corrélation entre la présence de résidus fongicides dans les ruches et le dépérissement hivernal des colonies. Contrairement aux insecticides, les fongicides, utilisés pour combattre les maladies des plantes, ont toujours été considérés, sur base de la toxicité aiguë, comme peu toxiques voire inoffensifs pour les abeilles. Ces résultats soulèvent de nouvelles interrogations quant aux mécanismes conduisant à ces effets. Par ailleurs, cette étude montre aussi que la probabilité de dépérissement augmente lorsque le paysage autour du rucher est constitué principalement de cultures."
"Des chercheurs viennent pour la première fois de démontrer qu’une classe d’insecticides connue pour ses effets nocifs sur les abeilles, a aussi des retombées néfastes sur d’autres espèces."
"Sombre tableau pour les éléphants, les rhinocéros, les tigres, les léopards et les grands singes. Des animaux emblématiques dont le sort et la survie sont au cœur de la 65e session du comité permanent de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (Cites), réunie du 7 au 11 juillet à Genève. Les travaux de plus de 400 participants, venus de 72 pays, se sont ouverts sur un constat très alarmant : « Les années récentes ont connu un pic sur l’échelle de la criminalité liée aux espèces sauvages. »"
"Une groupe international de chercheurs liste les effets dévastateurs des pesticides sur les écosystèmes.
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"Il est frappant de voir que les études scientifiques menées ou financées par l'industrie des pesticides concluent qu'il n'y a pas d'effets négatifs de ces produits sur les abeilles ou sur l'environnement, alors que la vaste majorité les études indépendantes concluent l'inverse", ironise toutefois Dave Goulson."
"« Je pense que j'ai dû me réveiller vers le milieu des années 2000. Un jour, alors que je marchais près de chez moi, dans la garrigue, je me suis demandé où étaient passés les insectes, car il me semblait qu'il y en avait beaucoup moins qu'avant, raconte Maarten Bijleveld van Lexmond. Et puis j'ai réalisé qu'il y en avait aussi de moins en moins collés sur le pare-brise et la calandre de ma voiture. Presque plus, en fait. » En juillet 2009, dans sa maison de Notre-Dame-de-Londres (Hérault), le biologiste néerlandais, 77 ans, réunit une douzaine d'entomologistes partageant la même inquiétude."
" Depuis des années, les lobbies de l’agrobusiness s’activent dans les coulisses des négociations sur le climat ! Alors que la quinzième Conférence des Parties (COP 15) sur les Climats, organisée par les Nations Unies à Copenhague, approche, un nouvel accord doit être signé pour la période post-2012. Il est de plus en plus évident que l’agrobusiness essaye de tirer profit de l’énorme marché des crédits carbone. Sous le terme d’ « agriculture de conservation », Monsanto et ses autres alliés des biotechnologies ont infiltré la FAO (l’Organisation pour l’Agriculture et l’Alimentation) et la Convention Cadre sur les Changements Climatiques des Nations Unies (UNFCCC) dans le but d’obtenir des crédits carbone pour l’agrobusiness. La certification volontaire pour le soja Roundup Ready « responsable » sponsorisé par le WWF et une nouvelle méthodologie pour les Mécanismes de Développement Propre [1]. sont deux étapes importantes pour accéder à ce marché de trois milliards de dollars. "
"En 2013, en Afrique du Sud, le maïs MON810 recule commercialement. L’entreprise a-t-elle cédé face à un mouvement de refus des OGM ? A-t-elle revu sa stratégie en Afrique ? Selon le Centre Africain pour la Biosécurité, l’entreprise a plus probablement pris acte de ce qui pourrait être appelé l’échec de son maïs transgénique phare. Car quatre années plus tôt, l’apparition d’insectes résistants à ce maïs MON810 a été renseignée scientifiquement, rendant caduc l’intérêt de sa culture. Pour Monsanto, il s’agit plus simplement d’un choix des agriculteurs qui préfèrent aujourd’hui un autre maïs transgénique."
"Les activités humaines seront-elles à l’origine de la désertion des oiseaux migrateurs des zones urbaines ? Le bruit électromagnétique engendré par les appareils électroniques peut en tout cas perturber leur orientation, comme le montre une étude menée par une équipe de l’université d’Oldenburg en Allemagne et publiée dans Nature jeudi 8 mai."
"D’une façon générale, l’argument de la lutte contre l’effet de serre, nous pousse dans une logique utilitariste qui donne une valeur aux forêts, aux océans, aux rivières, et les instrumentalise sans reconnaître leurs droits propres en tant qu’entités vivantes. C’est ce mode de pensée qui est à la base même de la destruction de la nature par notre société."
"Suite à une étude menée sur 54 cultures en France de 1989 à 2010, des chercheurs du CESCO (Muséum national d'Histoire naturelle/CNRS/UPMC), de l'Université d'Orléans et de l'Institut National de la Recherche Agronomique (INRA), publient leurs résultats sur l'importance des insectes pollinisateurs pour les terres agricoles métropolitaines dans la revue Frontiers in Ecology and the Environment."