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"Google vient de nous alerter qu’une des actualités de Next INpact, publiée en 2009, ne sera plus référencée sur son moteur. La page est toujours présente, mais Google assure qu’il ne sera plus en mesure de « l’afficher ». Sans explication détaillée."
"Imposé par la cour de justice de l'Union européenne, le droit à l'oubli a déjà produit ses premiers effets indésirables. L'ONG Reporters Sans Frontières considère que la décision "a déclenché une spirale infernale"."
"Le plan "anti-porno" de David Cameron a (légèrement) dérapé : 20% des sites les plus populaires du Royaume-Uni seraient bloqués par un opérateur télécom... et seulement 4% seraient pornographiques.
Les défenseurs d'un internet libre au Royaume-Uni avaient donc finalement raison de s'inquiéter. Derrière le blocage par défaut par les fournisseurs d'accès à Internet (FAI) de la pornographie mis en place par David Cameron, officiellement pour protéger les enfants, se cache en fait un périmètre de filtrage beaucoup plus large, s'inquiète Numerama.
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Si l'on sait que des pays comme la Turquie ou la Chine pratiquent assez largement le filtrage d'Internet, le Royaume-Uni est la seule démocratie occidentale à pratiquer un blocage de ce type. L'Australie a en effet abandonné son projet en 2012, et si l'Islande réfléchissait l'année dernière à "bloquer et interdire la pornographie", le projet n'a pour l'instant pas abouti."
"En Grande-Bretagne où les FAI appliquent désormais un filtrage par défaut à la demande du gouvernement, un cinquième des sites les plus populaires sont bloqués par au moins un opérateur télécom. Dont seulement 4 % de sites pornographiques."
"Les clips d'Adele ou des Arctic Monkeys vont disparaître de YouTube dans les prochains jours : certains labels indépendants ont en effet refusé de signer les conditions tarifaires du futur service de diffusion en flux (« streaming ») par abonnement, a indiqué un des responsables de YouTube au Financial Times (FT). La plate-forme de vidéos en ligne commencera à bloquer ces clips « dans les jours qui viennent », a déclaré Robert Kyncl, directeur des opérations commerciales de la filiale de Google."
"L’avenir d'Internet, système nerveux de notre société contemporaine, se décide en ce moment dans les plus hautes sphères européenne et américaine mais ne redescend hélas pas au niveau des citoyens, faute d’intéresser les médias traditionnels. Il est donc temps d’affirmer haut et fort que la neutralité du net est bien plus qu’un sujet économique ou technique. Elle protège nos libertés publiques : liberté d’expression, d’accès à l’information, aux services et contenus de son choix sans entraves, liberté d’entreprendre, d’innover et de créer de la valeur. Rien que ça ! "
"Malgré toutes les précautions prises par la développeuse, Apple a refusé de référencer sur l'App Store une application iOS censée permettre aux femmes de découvrir leur corps et les plaisirs qu'elles pouvaient en tirer."
"Quelle mouche a donc piqué Philippe Val pour effectuer pareille sortie ? Tentative d’explications."
"Lors d'une rencontre avec "Les Amis du CRIF", l'ancien patron de Charlie Hebdo et actuel dirigeant de France Inter a fustigé Edward Snowden, estimant que le lanceur d'alerte était un "traître à la démocratie". Une saillie à rapprocher d'un édito de 2001, dans lequel Val s'énervait contre Internet et la prétendue impunité qu'il offrait."
"Guillaume Larrivé, député et directeur de campagne de l'UMP pour les élections européennes a (re)déposé une proposition de loi pour lutter contre "l'apologie du terrorisme" sur Internet. Avec un moyen simple : la censure."
Surveillons, censurons...
"Le député communiste Jean-Jacques Candelier a écrit à Christiane Taubira pour savoir ce que la garde des Sceaux souhaitait faire contre "la zone de non-droit que constituent les réseaux sociaux et internet"."
"« Sarah Harrison est une journaliste britannique et chercheur en droit qui travaille avec l’équipe de défense juridique de WikiLeaks. Elle a aidé le lanceur d’alerte Edward Snowden à obtenir l’asile, suite à ses révélations, en 2013, sur plusieurs programmes de surveillance de masse américains et britannique. »
Voici ce qu’on peut lire sur sa fiche Wikipédia et qui justifie aux yeux du gouvernement de son pays qu’on la considère plus comme une terroriste que comme une journaliste[1].
Un témoignage accablant."
"Apple a refusé de distribuer sur l'App Store la version électronique d'un roman, en jugeant que sa couverture sur laquelle apparaît une femme nue était "inappropriée" pour les utilisateurs d'iPad ou iPhone."
"Ellsberg, Vanunu, Manning, Snowden, Frachon, Vasseur... Les noms des lanceurs d’alerte, (traduction française du « whistle blower » américain) ont progressivement pris une place centrale dans l’actualité. Les révélations d’Edward Snowden sur l’espionnage de masse de la NSA américaine en sont la dernière illustration."
"Le CSA a mis en demeure Canal+ après la publication d'un sketch dont il n'a pas voulu saisir l'humour noir, et donc le second degré. Une censure du politiquement incorrect qui tend à se généraliser dans les médias traditionnels, et que le CSA rêve d'imposer aussi sur Internet. Il sait déjà comment s'y prendre."
"La loi prévoit en son article 17 la modification de l’article 6 de la loi du 21 juin 2004 pour la confiance dans l’économie numérique (LCEN) afin de pouvoir étendre les obligations des FAI »à toutes les formes d’incitations à la haine ». Aujourd’hui, un hébergeur est tenu, sous peine de sanctions, de transmettre aux autorités les « incitations à la haine raciale, la pornographie enfantine ou de l’incitation à la violence » (entre autres) dont ils auraient connaissance, ils devront faire en cas de propos homophobes, sexistes, etc.
Une extension qui n’est pas sans conséquence. Comme le déplorait la Quadrature du Net, « elle poursuit la transformation des hébergeurs en police privée du Net, les incitant à la censure automatique de tout contenu signalé, sans intervention d’un juge ». Tout le monde est en mesure de signaler les contenus litigieux et les hébergeurs sont tenus de le supprimer. La boucle est bouclée."
"Cet après-midi, l'Assemblée nationale vient d'étendre les missions de police et de justice à la charge d'acteurs privés au sein du projet de loi sur l'égalité entre les femmes et les hommes. Le gouvernement est parvenu à faire plier les députés socialistes en dépit de leur résistance initiale, et à leur faire adopter les dangereuses mesures contenues dans l'article 17 du texte. Ce vote, aggravant les dérives de la LCEN, renforce l'urgence d'un débat de fond sur le statut des hébergeurs, afin que la liberté d'expression et de communication des citoyens soit enfin protégée sur Internet."
"Malgré l'avis de la Commission nationale consultative des droits de l'Homme (CNCDH) qui demande à ne pas opérer de distinction, c'est au nom d'un jugement de valeur sur la différence entre journalistes et blogueurs que les députés ont refusé de protéger ceux qui fournissent une information aux blogs au même titre que ceux qui fournissent une information à la presse traditionnelle."
"Comme il l'a déjà fait aux Etats-Unis, Google imposera tôt ou tard son filtre SafeSearch aux internautes qui utilisent son moteur de recherche. Or le filtre est une incitation à l'auto-censure pour les sites de presse, dont les articles les plus "choquants" aux yeux de Google disparaissent des résultats de recherche.
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Il est donc à craindre qu'à l'avenir, et dès que SafeSearch sera activé, la presse française s'interdise de parler de l'un de ses sujets favoris, le sexe, au nom d'un puritanisme qui lui est étranger, mais qui lui est imposé. A quoi bon perdre du temps et de l'argent à écrire des articles qui n'auront plus qu'une vie éphémère ?
Et l'on parle là uniquement des contenus sexuels. Mais comme l'indique Google, ce sont l'ensemble des "contenus choquants" qu'il veut supprimer. Où s'arrêtera sa définition ?
Que s'interdiront d'écrire la presse et les internautes soucieux de référencement de leurs articles, pour échapper à la guillotine SafeSearch ?
"En ayant fait bloquer à tort la page d'une fan pour une prétendue contrefaçon de marque, le producteur de la série télévisée Plus Belle La Vie offre une jurisprudence très explicite sur les dangers de l'incitation à la censure privée imposée par la loi aux hébergeurs et éditeurs de sites internet. Lorsque l'on se dispense de l'avis préalable d'un juge sur la légalité ou non d'un contenu, la correction postérieure n'intervient que très tard. Trop tard."