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Georges Ugeux, spécialiste de la finance mondiale et auteur du livre La descente aux enfers de la finance (Odile Jacob, 2019), nous explique pourquoi tous les signaux sont au rouge, et en particulier comment le surendettement des États pourrait déclencher un tsunami financier imminent.
Les très riches s’inquiètent de voir grossir les rangs des foules en colère. Notre chroniqueuse leur donne ce conseil en guise de solution : répartir les richesses.
La prochaine crise pourrait être un véritable tsunami, selon l’économiste Georges Nurdin, consultant et écrivain.
Voici l’histoire vécue d’une prise de conscience. Une prise de conscience brutale et intense, qui bouleverse ma vie.
La perspective de l’effondrement du monde peut être un puissant stimulant à l’action. Et permettre de tourner la page du capitalisme et de la société thermo-industrielle, qui ravagent le monde. Il reste à définir les modes d’action. C’est ce qu’explique Pablo Servigne dans cet entretien.
Nous sommes habitués aux annonces catastrophiques sur la biodiversité mais, en un sens, pour nous, tout va bien. La destruction continue des écosystèmes n'a que peu d'impact sur notre quotidien. Près de 80 % des insectes auraient disparu en Europe en moins de 30 ans ; les campagnes françaises ont perdu un tiers de leurs oiseaux en 15 ans ; 60 % des animaux sauvages ont disparu dans le monde depuis 1970 ; 50 000 km2 de forêts sont rasés chaque année (deux fois la superficie de la Bretagne) ; 7 % des espèces auraient déjà été éradiquées, nous faisant entrer à une vitesse record dans la 6e extinction de masse de l'histoire de la Terre. Bien sûr, cette dégradation régulière du vivant est dramatique en elle-même. Mais, à part la moindre quantité d'insectes sur les pare-brises ou la disparition des coquelicots au bord des routes, les paysages n'ont en apparence pas tellement changé à court terme pour le citoyen et, a fortiori, pour le citadin lambda qui continue de profiter de balades en forêts et mange tous les jours à sa faim. Ce constat – un brin provocateur – pourrait être amené à changer radicalement. Car les écosystèmes, extrêmement complexes, pourraient s'approcher d'un point de bascule un peu partout sur la planète. Après un déclin lent et continu et passé un certain seuil, l'effondrement soudain et sans signe précurseur connu des écosystèmes serait encore plus catastrophique que ce que nous connaissons aujourd'hui. C'est ce qu'étudient les écologues. Nicolas Mouquet, directeur de recherche au CNRS, nous a parlé des fascinants et mystérieux mécanismes qui régulent les écosystèmes, et de l'urgence d'en prendre soin.
Pour les «collapsologues», la fin de notre civilisation thermo-industrielle est inéluctable. Pour s’y préparer, il est urgent de redéfinir notre rapport individuel et collectif au monde.
Pour les scientifiques travaillant sur les risques systémiques, la pression des activités humaines sur tous les écosystèmes est désormais telle qu’un effondrement global menace nos sociétés. Une alerte que les économistes partisans de la croissance ignorent et que les défenseurs du progrès rejettent, au nom de l’inventivité humaine.
Sommes-nous sous la menace d’un « effondrement » imminent, sous l’effet du réchauffement climatique et de la surexploitation des ressources ? Pour l’historien Christophe Bonneuil, la question n’est déjà plus là : des bouleversements sociaux, économiques et géopolitiques majeurs sont enclenchés et ne vont faire que s’accélérer. Il faut plutôt déplacer la question et produire une « pensée politique » de ce qui est en train de se passer : qui en seront les gagnants et les perdants ? Comment peser sur la nature de ces changements ? Migrations de masse, émergence d’un « capitalisme écofasciste », risque de conflits pour les ressources : malgré un constat brutal sur le monde qui se dessine, l’historien appelle à éviter le piège d’un « romantisme » de l’effondrement : « Une autre fin du monde est possible », affirme-t-il. Il revient aux sociétés civiles d’écrire le scénario final. Entretien.
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Ce qui gronde devant nous n’est pas une crise climatique à gérer avec des « solutions » ou une mondialisation économique à réguler, mais la possibilité d’un effondrement du monde dans lequel nous vivons, celui de la civilisation industrielle mondialisée issue de cinq siècles de capitalisme.
Nicolas Hulot a démissionné en direct sur France Inter ce mardi 28 août et expliqué longuement le pourquoi de cette décision. De nombreux concepts reliés aux "théories de l'effondrement" ont été cités par le ministre démissionnaire pour justifier son impuissance. Nicolas Hulot a-t-il a annoncé la fin de la civilisation industrielle, sans le dire ?
« C’est le grand problème de notre époque : on sait mais on ne croit pas. Les mythes sont toujours plus forts que les faits. Notre mythe, c’est la croissance infinie, la techno-science qui domine la nature », expliquait en 2015 l’essayiste français Pablo Servigne, ingénieur agronome et docteur en biologie. Plus qu’une « crise » ou une « catastrophe » écologique, nous assisterions à un « effondrement », un « collapsus » : c’est la thèse également défendue par Uri Gordon, théoricien et militant libertaire d’origine israélienne, dans le présent texte. Si son propos engage avant tout le mouvement anarchiste (quelles pistes pour penser et agir ?), l’auteur invite, bien sûr, à investir « un champ social beaucoup plus large ». ☰ Par Uri Gordon
Antonio Guterres a notamment lancé un appel à la société civile qui doit, d’après lui demander des comptes aux dirigeants politiques…
Aurélien Barrau, astrophysicien spécialisé dans la physique des astroparticules, des trous noirs et en cosmologie Travaille au Laboratoire de physique subatomique et de cosmologie de Grenoble (LPSC) sur le polygone scientifique, est également professeur à l'université Grenoble-Alpes
"Dès le premier sommet de la Terre de 1972, le chercheur américain Dennis Meadows partait en guerre contre la croissance. A la veille de la conférence «Rio + 20», il dénonce les visions à court terme et dresse un bilan alarmiste."