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"Quelle bande de gros enfoirés au W3C... Pour une raison encore inconnue, les élites qui établissent les standards du web de demain ont décidé de tenir secrètes les discussions sur l'implémentation du DRM dans HTML5.
Pour avoir déjà bossé en tant que chef de projet sur un standard XML, ce que je peux vous dire, c'est que tout le monde donne son avis, exprime ses besoins et apporte sa pierre à l'édifice. L'idée est de pondre quelque chose qui convienne à tous. Du coup, je me demande comment une discussion à huis clos peut aboutir sur quelque chose de qualité. C'est un non-sens."
"C’est une annonce inattendue mais pas forcément surprenante : la MPAA a indiqué avoir rejoint le W3C, le consortium qui travaille et définit les standards du web ou tout du moins des recommandations. Une arrivée qui fait craindre le pire alors même que le W3C travaille justement sur une standardisation des mesures de protection (DRM) pour le web."
"Quelques semaines après l’adoption par le Parlement de la contestée « loi de programmation militaire », le chef de file du groupe socialiste à l’Assemblée nationale vient d’annoncer que les députés de la majorité allaient reprendre la main sur le sujet des libertés numériques. Si rien n’est encore officiellement acté, l’on évoque pour l’instant une possible mission d’information ou une éventuelle proposition de loi."
"La MPAA devient membre du W3C, le consortium chargé d'établir les standards du web. L'adhésion intervient au moment où le W3C travaille sur une standardisation des DRM au sein des pages HTML5, renonçant ainsi aux principes d'ouverture qui étaient les siens."
Fait chier !!
RIP Internet libre et ouvert...
"Selon plusieurs plateformes d'offre légale, l'abandon des DRM dans les catalogues a entraîné une hausse des ventes. Ce phénomène a été étudié dans le cadre d'une étude canadienne, qui indique que les ventes de musique sans DRM sont en moyenne 10 % plus élevées que celles avec DRM."
"Depuis le début du millénaire, des groupes de hackers et de militants de l'Internet libre expliquaient que les agences de renseignement des Etats-Unis mettraient en place un système de surveillance d'envergure planétaire, capable d'espionner des pays entiers. Parmi ces lanceurs d'alerte, Christopher Soghoian, Jérémie Zimmermann et Jacob Appelbaum. Les médias les écoutaient, puis les oubliaient, car ils n'apportaient pas de preuves matérielles exploitables. On les prenait parfois pour des paranoïaques ou des extrémistes égarés par leur antiaméricanisme.
Tout change au printemps 2013..."
"Ces dernières semaines, Google a retiré du Chrome Web Store plusieurs extensions permettant de chercher des fichiers BitTorrent sur des sites spécialisés comme The Pirate Bay ou KickassTorrents, car elles favorisent le piratage, selon l'entreprise américaine."
"Avant, les choses étaient simples. Il y avait d’un côté les amoureux d’Internet qui refusaient qu’on touche à cet espace de liberté et de l’autre ceux qui considéraient que c’était la pire invention de l’histoire de l’humanité. Mais désormais, ceux-là même qui défendaient le Net emploient des mots comme «danger» ou «dérive».
Ainsi de Lawrence Lessig, co-fondateur de Creative Commons, qui a déclaré le week-end dernier: «Je suis pas sûr qu’Internet soit bon à moyen terme». Ces anciens partisans seraient-ils devenus de gros méchants réactionnaires qui veulent brûler ce qu’ils avaient adoré?
En réalité, ce ne sont pas les défenseurs du Net qui ont changé de camp, mais Internet lui-même. En quelques années, il a connu une métamorphose qui, à titre personnel, me laisse encore ébahie. Internet est devenu exactement l’inverse de ce qu’il était. D’un réseau ouvert, il est devenu un réseau fermé. D’un espace de liberté, il est devenu un espace de surveillance."
"Une bonne nouvelle arrive du département Don't be evil («ne soyez pas malveillants», le slogan de l'entreprise) de Google: vous pouvez désormais télécharger une copie de votre agenda Google ou de vos mails.
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Cette possibilité de télécharger vos données est utile pour deux raisons. Premièrement, elle vous permet de transférer facilement vos données si vous voulez changer de service, pour utiliser iCal ou Microsoft Outlook par exemple. Deuxièmement, elle vous offre une sauvegarde, quoi qu'il arrive à votre compte.
De façon plus essentielle, elle vous rend la possession de vos informations personnelles, d'une façon qui est tout simplement inenvisageable quand votre seule possibilité d'y accéder vous oblige à passer par les applications et les interfaces appartenant à Google. "
"À la veille des fêtes de fin d’année, la Free Software Foundation de Richard Stallman vous propose sa « liste au Père Noël ». Elle est constituée d’alternatives libres à d’autre cadeaux, peut-être beaux et pratiques, mais qui vous fait perdre le contrôle de leurs usages"
"Alors que l’actualité sur la NSA avait été calme durant les dernières semaines, de nouveaux documents dérobés par Edward Snowden relancent plusieurs débats. Dans un article publié hier par Huffington Post, on apprend ainsi que la NSA se livre à des surveillances très précises pour collecter des données personnelles sensibles sur certaines personnes, en vue de les discréditer si leurs idées extrémistes devaient prendre de l’ampleur.
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Le risque existe ainsi que « le président demande à la NSA d’utiliser les résultats de la surveillance pour discréditer un adversaire politique, un journaliste ou un militant des droits de l’homme ». Une crainte qui ne semble pas extrême puisque les documents déclassifiés de la FISC montraient notamment qu’en dépit de leurs objections, les juges autorisaient les requêtes formulées par la NSA.
"Lorsque nos voitures ressembleront définitivement à des iPhones, nous ne pourrons les conduire que sur des autoroutes Apple…
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Longtemps, les voitures ont été un symbole de liberté et d’indépendance. Plus maintenant. Dans sa voiture électrique Zoe, le fabricant automobile Renault a apparemment la possibilité d’empêcher à distance la batterie de se recharger. Et c’est plus inquiétant qu’il n’y paraît."
"La discrimination du taux de TVA selon la présence ou l’absence de DRM sur un livre numérique (eBook) n’aura duré que quelques heures. Dans le cadre du projet de loi de finances, le gouvernement a fait passer un amendement de suppression pour faire tomber aux oubliettes cette idée défendue par le groupe EELV."
"Cet article est le fruit d’une traduction collaborative menée via la liste linuxedu sur un framapad.
Le titre original est : « Why Microsoft Word must Die? ». Son auteur Charles Stross est un écrivain britannique de science fiction. Très connu dans le milieu de la science fiction et du fantasy, il a obtenu plusieurs prix dont le prix Hugo.
Avant de pouvoir traduire son texte, nous lui avons demandé son autorisation ainsi que la licence qu’il souhaitait poser. Le texte suivant est donc en CC-By-Nc-Sa. Un grand merci à lui pour sa réactivité et surtout cet article très intéressant.
En tant qu’enseignants, nous ne pouvons que recommander cette lecture. On entend parfois comme argument que le système éducatif doit former à Word car c’est ce qui est présent dans le monde professionnel. Ceci est une véritable insulte à nos missions. Cela signifie que la qualité de notre enseignement est pauvre au point que nos élèves soient incapables de s’adapter à divers contextes logiciels ! Notre rôle est de les former à une classe de logiciel pas à un « outil » particulier aussi bon ou aussi mauvais soit-il. Vu les programmes actuels, peu d’élèves sortent en sachant utiliser correctement un traitement de texte. Le paradigme de la machine à écrire améliorée perdure."
"Jeudi dernier, l’Assemblée nationale approuvait un amendement à la loi rectificative de finances pour 2013, écrit par la députée Isabelle Attard et présenté par le groupe EELV.
Cet amendement constitue une réponse appropriée à plusieurs graves dérives du marché du livre numérique.
Il tire les pleines conséquences de la modification du statut économique du livre numérique « verrouillé », par des mesures techniques de protection (MTP ou DRM). Un livre que son lecteur ne peut consulter sur tous les appareils, ni céder, ni revendre ne constitue pas une propriété, tout au plus une licence d’utilisation. L’usage fait l’objet : un livre « infirmé », qui ne respecte pas les droits fondamentaux du lecteur, ne peut être qualifié de livre, ni recevoir les avantages matériels et fiscaux qu’accompagne cette qualification. C’est pourquoi il était proposé que les livres numériques vendus sans DRM et dans des formats ouverts se voient appliquer un taux de TVA favorable de 5,5%, alors que les livres verrouillés auraient été soumis à un taux de 19,6%.
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L’amendement n’a pas tenu 24 heures.
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Or, aucune mesure alternative n’est évoquée. En repoussant cet amendement, le gouvernement aura finalement défendu les DRM « au nom de l’accès pour tous à la culture et du livre ». Est-ce cela la conception française de l’exception culturelle ?"
"Adopté contre l'avis du gouvernement, l'amendement EELV n'appliquant pas la TVA à taux réduit aux e-books en format fermé ou contenant des DRM n'aura vécu qu'une journée, supprimé par le vote des députés PS."
"Le site Wikileaks a dévoilé une version de travail du Trans-Pacific Partnership. Le TPP est un accord de libre échange signé entre les États-Unis, le Canada, la Nouvelle-Zélande, le Japon, la Malaisie, l’Australie et six autres pays. Le contenu suscite des profondes critiques qui l’accusent de malmener les droits des utilisateurs."
"L'Assemblée nationale a changé d'avis. Après avoir adopté jeudi un amendement proposant de régler le taux de TVA des livres numériques selon la présence ou non des mesures techniques de protection (DRM), l'hémicycle a reculé vendredi en adoptant un amendement supprimant le premier."
"Historiquement, les logiciels sont nés (inventés) libres, car l'importance des coûts n'était pas dans la création des logiciels mais dans le matériel. Vers la fin des années 1970, l'informatique ayant des parts de marché croissantes, certains constructeurs ont cherché à se créer une rente supplémentaire par l'ajout de contraintes s'appuyant sur le droit d'auteur sur leurs logiciels. C'est pour libérer l'utilisateur, otage de ces contraintes, que la décision de créer un nouveau système d'exploitation GNU - souvent appelé « Linux », du nom de son noyau - a été prise. Ce premier système d'exploitation libre, dont nous venons de fêter le trentième anniversaire et qui a été amélioré tout au long des années, est aujourd'hui l'un des plus utilisés sur les serveurs."
"C'est inattendu et complètement fou : durant l'examen du Projet de loi de Finance, le député Eric Alauzet est venu défendre l'amendement de la députée Isabelle Attard. L'idée était simple : imposer une TVA maximale pour les vendeurs comme Apple ou Amazon, qui ne proposent que des licences d'utilisation et non la vente de fichiers en propre. "