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La France peine à réduire sa dépendance aux pesticides, faute de pouvoir convaincre les agriculteurs que des alternatives crédibles existent.
L’information positive du jour nous vient de l’Insee. Selon une nouvelle étude, les agriculteurs bio des secteurs du vin, du maraîchage et de la production laitière obtiennent des résultats particulièrement encourageants. L’agriculture conventionnelle n’a qu’à bien se tenir.
L'agriculture biologique peut nourrir 9 milliards d'habitants en 2050, les scientifiques l'affirment
Longtemps, l’argument majeur en faveur de l’agriculture conventionnelle était la capacité d’obtenir de meilleurs rendements qu’en agriculture biologique. Plusieurs études récentes ont récemment démontré que si cet écart existe aujourd’hui, il peut être fortement diminué demain.
Selon une étude scientifique, le scénario est possible à condition de réduire le gaspillage alimentaire et de limiter la consommation de protéines animales
"Alors que les vendanges vont bientôt démarrer, il est utile de rappeler que les viticulteurs sont les premiers consommateurs de pesticides en France…"
"L’autorisation d’exploitation de la « ferme des mille veaux », sur la commune creusoise de Saint-Martial-le-Vieux, est suspendue par la justice. Le ministère de l’environnement doit désormais décider de faire appel ou non de la décision… et donc de soutenir ou pas ce symbole de l’agriculture industrielle."
"Alors que l’innocuité du glyphosate divise les experts, la question du renouvellement de son autorisation se pose au sein de l’UE. Depuis 2012, la substance, présente dans de nombreux herbicides, est en attente de ce renouvellement, plusieurs fois repoussé suite aux désaccords des États. Le 28 juin, soit deux jours avant la fin de l’autorisation de la substance, la Commission européenne décide de prolonger une nouvelle fois l’autorisation de 18 mois."
"En France, le purin d’ortie est devenu l’emblème des Préparations Naturelles Peu Préoccupantes (PNPP) du domaine public. Celles-ci peuvent également être à base de plantes, sous forme d’extrait fermenté, décoction, infusion …mais aussi d’argile, vinaigre blanc, petit lait… Une réalité bien ancrée dans les pays voisins comme l’Allemagne, mais en France, les PNPP se heurtent à des blocages très bénéfiques pour les firmes phytopharmaceutiques. Tous à vos pulvérisateurs !"
"Face à l'effondrement des prix du lait et du porc, le commissaire européen à l'agriculture devrait finalement accepter le retour à des mesures de régulation lors de la réunion des ministres concernés, lundi à Bruxelles."
"Nouveau rebondissement dans le feuilleton d’une éventuelle interdiction du glyphosate, désherbant le plus vendu au monde. Le 7 mars dernier, le comité d’experts de la Commission européenne chargé de renouveler, ou non, l’autorisation du produit pour une durée de 15 ans ne s’est finalement.... pas prononcé. La majorité nécessaire pour obtenir une décision n’a pas été obtenue. Le vote a été reporté au mois prochain, voire au mois suivant. Fait inhabituel, la Commission ne s’est donc pas contentée de l’avis rendu en novembre dernier par l’Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa) qui avait affirmé que le caractère cancérogène du glyphosate était « improbable ». On s’attendait donc à ce que le produit soit de nouveau autorisé en Europe, malgré son classement comme cancérogène probable par l’organisation mondiale de la santé (OMS) en mars 2015."
"C’est un échec si patent et prévisible qu’il en devient presque risible. Depuis 2008 et les engagements du « Grenelle de l’environnement », non seulement les gouvernements successifs n’ont pas réussi à faire baisser l’usage des pesticides en France, mais ils ont aussi échoué, avec une égale constance, à tirer la leçon de leurs échecs. L’inflexion de cette courbe-là semble, elle aussi, impossible."
"La Commission européenne a dû reporter mardi 8 mars un vote sur sa proposition de prolonger l’autorisation de l’utilisation du glyphosate pour quinze ans, après que plusieurs pays européens ont rejoint le camp des opposants à cette substance soupçonnée d’être cancérogène."
"Face à la levée de boucliers, la Commission a dû reculer et finalement renoncer à faire voter le renouvellement pour 15 ans de l’autorisation du Glyphosate, par le Comité d’experts des Etats-membres."
"La Commission européenne doit se prononcer sur l'autorisation ou non de vente d’un herbicide, le glyphosate, qui entre dans la composition du Roundup de Monsanto. Problème : l'avis de l'Autorité européenne prend en compte les études favorables des industriels, tandis que de nombreux scientifiques estiment que le produit est cancérogène."
"Fongicides, herbicides, insecticides… Plusieurs centaines de pesticides différents sont aujourd’hui utilisés sur les exploitations agricoles en Europe. Depuis l’après-guerre, leur utilisation s’est généralisée et ils sont devenus, avec les engrais chimiques, un des piliers de l’agriculture intensive. Aujourd’hui, de plus en plus d’agriculteurs choisissent de sortir de ce modèle pour des raisons de santé, d’éthique ou économiques. A quoi ressemble le travail d’un agriculteur sans produits phytosanitaires, et surtout, peut-il en vivre ?"
"Atteindre 20% des terres agricoles françaises en bio en 2020 : tel était l’objectif fixé il y a presque dix ans. On en est encore très loin ! Le nombre de fermes bio augmente moins vite que la demande de produits sans pesticides. Que font les régions en la matière, alors qu’elles disposent de plusieurs budgets accordés par l’Europe et sa politique agricole commune ? L’agriculture bio se porte bien dans le sud de la France mais demeure très marginale dans le nord et le centre. Même si elle crée plus d’emplois que l’agriculture industrielle et polluante, elle est loin d’être autant soutenue, alors que l’austérité menace. Explications et cartographie."
"Une des lignes de fracture qui séparent aujourd’hui le monde agricole tient au modèle suivi. Face à la crise, certains prônent l’agrandissement des fermes (un modèle qui progresse d’ailleurs puisque les exploitations de plus 100 ha ne cessent d’être plus nombreuses), quand d’autres ne jurent que par la petite taille et les circuits courts (des fermes qui, d’ailleurs, survivent assez bien). Mais les deux modèles sont probablement interdépendants, estime François Purseigle, sociologue et ingénieur agricole, qui estime qu’il n’y a « pas une recette magique » pour remettre l’agriculture sur le chemin de la croissance."
"Un dimanche de printemps 2014, Marie-Yvonne Lethuillier a vu la carapace de son mari se fendre : « Il m’a dit qu’il n’allait pas pouvoir faire la traite. » Une « grande fatigue » s’est abattue sur les épaules de Frédéric, éleveur laitier à Auvers-sous-Monfaucon (Sarthe). Une maladie dont il peine aujourd’hui à retrouver le nom en anglais. Son « burn-out », somme d’un trop plein de travail et d’une accumulation de dettes, lui vaudra quatre mois d’arrêt de travail et une grande remise en question."
"« Mes pneus, je les ai gardés chez moi. Je ne comprends pas pourquoi des agriculteurs manifestent. Ils demandent des aides, des prix. Mais il faut revoir le système. Moi, j’ai fait le choix d’aller vers la bio. » Eleveur laitier breton, installé à Pleumeleuc (Ille-et-Villaine), Richard Leduc fait partie des nouveaux convertis à l’agriculture biologique. Son cas n’est pas isolé, loin s’en faut. La crise agricole, qui secoue nombre d’agriculteurs étranglés financièrement par des prix bas et des charges élevées, suscite un afflux de conversions."
"Christophe Felix utilise une farine « éthique ». Ce boulanger l’achète dans une ferme installée sur les rives du Doubs à quelques kilomètres de sa boulangerie. Et pour l’agriculteur qui le fournit, ce commerce local le libère des diktats des marchés financiers.
Plus de 1 000 producteurs adhèrent à ce circuit court qui promeut l’agriculture locale. Un acte citoyen aussi pour les acheteurs qui préservent le revenu de l’agriculteur sans pour autant payer plus cher. Des initiatives qui tranchent avec les dernières manifestations d’agriculteurs."