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Dans les tuyaux depuis le début de l’été, la présentation de la stratégie nationale n’a cessé d’être reportée, semant le trouble autour de ce projet défini comme prioritaire par le chef de l’État.
En prétendant que « la France, c’est 1 % des émissions mondiales », Emmanuel Macron reprend un classique de la droitosphère, qui ignore que la France est le 12e plus gros pollueur historique du climat. Cette forme de révisionnisme discrédite la parole présidentielle.
Accablé par la droite et l'extrême droite après sa charge contre CNews, le ministre de l'Education nationale Pap Ndiaye, régulièrement donné partant en cas de remaniement, affronte une énième épreuve, sous le regard indifférent de la majorité
Depuis quelques jours après près la mort de Nahel, le discours politique face aux émeutes part totalement en vrille. Je vais rester sur la partie du commentaire politique qui mobilise mon domaine de recherche, à savoir le rôle des réseaux sociaux (ou des jeux vidéos) dans cette affaire. Emmanuel Macron souligne que certains jeunes seraient intoxiqués, Fabien Roussel propose de couper les réseaux sociaux dans certains quartiers, Eric Dupont-Moretti et Olivier Véran se transforment en Dolto de chez Wish et distribuent des leçons de parentalité, des préfets leur emboîtent le pas en recommandant de distribuer des claques aux gamins récalcitrants et c’est tout un choeur de politiques qui reprend à l’unisson des arguments étayés il est vrai depuis plus de 20 ans dans tout ce que la France compte de cafés du commerce et de débats de fins de banquets trop arrosés.
Nommé par décret du Président de la République en date du 5 juin 2023, Olivier Thibault devient directeur général de l’Office français de la biodiversité (OFB). Il succède à Pierre Dubreuil, à la tête de l’Office pendant ses trois premières années, après un intérim assuré par Denis Charissoux depuis janvier.
Voici une bonne nouvelle pour le monde de la chasse. En effet Olivier Thibault vient d’être officiellement nommé directeur général de l’Office français de la biodiversité (OFB) par le Président de la République. Il succède à Pierre Dubreuil, à la tête de l’Office pendant ses trois premières années, après un intérim assuré par Denis Charissoux depuis janvier.
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Ali Rabeh, maire de Trappes (Yvelines), a participé à l’Élysée à la rencontre entre le chef de l’État et quelque 200 maires, le 4 juillet, pour évoquer la révolte des quartiers populaires. Il dénonce sans langue de bois l’incapacité du Président à comprendre ce qui se joue dans les banlieues et son manque de perspectives pour l’avenir.
Face aux maires des 220 communes touchées par les émeutes, le chef de l'Etat a déclaré envisager de « réguler ou couper » l'accès aux réseaux sociaux lors de situations de crise. Une solution extrême, uniquement appliquée dans le monde par des régimes autoritaires... Embarrassée voire consternée, la majorité présidentielle affirme que cette option n'est « absolument pas sur la table ». D'après le député Renaissance Eric Bothorel et le cabinet du ministre du numérique Jean-Noël Barrot, le Président a juste voulu « ouvrir le débat sur la limitation de certaines fonctionnalités des réseaux sociaux ».
Face aux maires des communes touchées par les émeutes, Emmanuel Macron a émis l’idée de couper les réseaux sociaux “quand les choses s’emballent”. Une faute morale, doublée d’une erreur de diagnostic.
Ce site est né des réseaux sociaux. Disons, d'un de ces réseaux rudimentaires et préhistoriques, qu'on appelle une pétition en ligne. Cela remonte à loin. Supprimée par France Télévisions, qui ne supportait pas les velléités d'émancipation de son site Internet, Arrêt sur images, grâce à une pétition lancée par ses internautes, a trouvé refuge sur le Net en 2008. Nous y sommes encore. Personnellement deux fois expulsé des médias institutionnels ("le Monde", puis France Télévisions), c'est sur le Net que j'ai trouvé les moyens d'exercer collectivement la mission de critique professionnelle des médias que nous remplissons encore aujourd'hui. J'aime les réseaux sociaux. J'aime leur liberté, leur bordel, leurs découvertes, leurs fulgurances. Quand je les aime moins, je les supporte, ou je m'en extrais momentanément. Je suis ainsi parvenu à y survivre.
Plan sur l’eau, « ferme France », « industrie verte »… Les annonces sur l’écologie n’ont pas manqué, récemment. Mais elles dessinent surtout la perspective d’une fuite en avant dans le système qui nous a menés à la catastrophe.
Le 21 juin, le secrétaire général de la CFDT quitte son poste, remplacé par son actuelle numéro deux, Marylise Léon. Réforme des retraites, efficacité de la grève, place des syndicats… Mediapart l’a interrogé sur tous les sujets chauds de ses dix ans de mandat.
Baisse non significative des émissions de gaz à effet de serre, absence d’une réelle politique fiscale pour l’écologie... L’État est mis à mal dans le dernier rapport du Haut Conseil pour le climat.
Pour expliquer l’embrasement de certains quartiers, le chef de l’Etat a invoqué les plateformes numériques, coupables d’intoxiquer les jeunes.
Où va la France? Demandai-je le 8 mai, dans Le Temps. Aujourd’hui, on le sait mieux. Vers l’explosion sociale, vers son inévitable répression policière puisque la fermeture des canaux démocratiques contraint la protestation à la violence émeutière, et vers l’instauration d’un régime paresseusement qualifié d’«illibéral» (c’est le sociologue du politique qui écrit, peu convaincu par cette notion valise qui pourtant fait florès).
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Tout cela en deux petits mois. Oui, la France bascule. Nul doute que l’explosion sociale dans les banlieues accélérera le mouvement. Mais peut-être faut-il rappeler la définition du «point de bascule» que donnent les experts du GIEC: le «degré de changement des propriétés d’un système au-delà duquel le système en question se réorganise, souvent de façon abrupte, et ne retrouve pas son état initial même si les facteurs du changement sont éliminés».
Le gouvernement a prononcé mercredi la dissolution de ce mouvement écologiste. Il n’est pourtant pas la cause mais la conséquence d’une colère qui atteint son paroxysme. Cette mesure est une erreur démocratique et une absurdité politique.
Campagnes de presse, manœuvres au sommet de l’État, pressions, chantages… Le lobby agro-industriel a mené une offensive tous azimuts pour que le gouvernement dissolve Les Soulèvements de la Terre.
Tout en lui montrant son soutien par ailleurs, le chef de l'Etat a mis un coup de pression sur sa Première ministre Elisabeth Borne, ce mercredi en Conseil des ministres, pour que soit publié le décret de dissolution de la nébuleuse activiste.
Le ministre de l’Action et des Comptes publics a présenté un plan ciblant les ultrariches et les multinationales. Contrôler les gros patrimoines est une lourde tâche qui nécessite du temps et des effectifs.
Le chef de l'Etat a provoqué un tollé à gauche, en affirmant que l'Union européenne disposait déjà d'une réglementation exigeante et qu'elle ne devrait donc pas créer de nouvelles règles à l'avenir.