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"Le Parlement néerlandais vient d’obtenir du gouvernement des Pays-Bas qu’il vote contre l’autorisation de la culture du maïs TC1507 le 11 février prochain à Bruxelles. L’issue de ce vote reste pour le moment grandement incertain, et les tractations entre États membres vont bon train."
"Bruxelles Capitale, la troisième région belge, a élaboré une ordonnance qui, dans son article 5, précise que « toute mise en culture de plantes génétiquement modifiées en plein air sur le champ de compétence territoriale de la Région de Bruxelles-Capitale est interdite pour des raisons de coexistence ». Cette interdiction est justifiée notamment par des questions de topographie (qui favorise le déplacement des pollens), par « l’impossibilité de prévoir des zones tampon vu la surface limitée des terrains agricoles », ou encore par le fait que la mise « en place d’un système de coexistence (...) engendrera un coût économique supérieur tant pour la Région que pour les agriculteurs ». Cette loi a été transmise à la Commission européenne via la procédure Tris, dont le délai est arrivé à son terme sans qu’elle ne fasse de commentaire. Ce projet d’ordonnance n’a pas encore été voté par le Parlement bruxellois et aucune date n’a encore été fixée. Les responsables du dossier au sein du gouvernement régional se disent cependant confiants."
"En novembre 2013, la Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes (DGCCRF) annonçait les résultats d’une de ses enquêtes, concernant d’une part des aliments contaminés par des plantes génétiquement modifiées (PGM) non autorisées ; et d’autre part, des aliments non correctement étiquetés [1]. Mais aucune précision sur les produits concernés. Inf’OGM a donc demandé à la DGCCRF la communication des résultats détaillés de cette enquête. Refus de celle-ci, car de tels documents ne seraient pas communicables du fait de « leur caractère judiciaire », c’est-à-dire susceptibles d’être à l’origine de poursuites au vu des infractions constatées."
"Il s’appelle José Pizarro, il a 38 ans. En 2008, il loue 33 hectares pour cultiver, sous contrat avec l’entreprise Anasac, rachetée en 2009 en partie par Monsanto, du maïs génétiquement modifié. L’objectif est de multiplier des semences destinées à l’exportation. Mais ce contrat le ruine..."
"Le très controversé Pr Séralini persiste et signe avec une nouvelle étude montrant que les pesticides seraient plus toxiques qu'annoncés."
"L’entreprise Dow Agrosciences a déposé en 2010 et 2011 trois demandes d’autorisations commerciales pour des plantes génétiquement modifiées (PGM) pour tolérer des herbicides à base de 2,4-D. En janvier 2014, le ministère de l’Agriculture a publié une évaluation des dites PGM et vient de la soumettre, comme l’exige la législation, à la consultation du public. Les oppositions ne se sont pas fait attendre."
"Depuis plusieurs mois, la définition du pollen dans le miel, en tant que constituant ou ingrédient, est au centre d’un enjeu crucial : cette définition détermine en effet l’obligation d’étiqueter ou non la présence de pollen génétiquement modifié dans un pot de miel.
La Cour de Justice de l’Union européenne (CJUE), interrogée sur cette question dans l’affaire Bablock [1] a en effet précisé que le pollen, constituant naturel, devait être considéré également comme un ingrédient du miel. Et qu’à ce titre, le miel contenant plus de 0,9% de pollen GM par rapport à la quantité globale de pollen devait être étiqueté.
La Commission européenne, dans cette affaire, soutenait au contraire une distinction claire entre ingrédient et constituant naturel, et arguait que le pollen était un constituant naturel. Elle a donc décidé, à l’issue de cette affaire, de proposer une modification de la directive miel pour lever le flou de la législation sur le statut du pollen. Comme nous allons le voir, en demandant que le pollen ne soit pas considéré comme un ingrédient mais seulement comme un constituant du miel, la Commission européenne demande ni plus ni moins que le miel contenant du pollen génétiquement modifié ne soit pas étiqueté. C’est là son véritable objectif, mais son raisonnement pour y parvenir pose de nombreuses questions..."
"La réticence chinoise devant les plantes génétiquement modifiées (PGM) s’est accrue, au cours de l’année 2013 : la région de Gansu a adopté un étiquetage obligatoire, considérant que la législation nationale en la matière n’était pas suffisamment appliquée, la ville de Zhangye a interdit les cultures GM sur son territoire, et les douanes chinoises ont renvoyé à l’expéditeur plusieurs centaines de milliers de tonnes de maïs GM non autorisés par les autorités nationales..."
"Rejoignant la position de la Commission européenne, les eurodéputés ont rejeté mercredi 15 janvier l'étiquetage du pollen OGM (génétiquement modifié) dans le miel. Selon le texte adopté par le Parlement européen, le pollen est un « constituant naturel » du miel et non un « ingrédient ».
En vertu de cette distinction sémantique, les apiculteurs n'auront à étiqueter leur miel comme « avec OGM » que si des traces d'OGM supérieures à 0,9 % de la masse totale y sont décelées. Dans le premier cas, le calcul du seuil d'étiquetage obligatoire se fait en effet sur le seul pollen, dans l'autre sur la totalité du produit et n'a aucune chance de dépasser les 0,9 %, donc de nécessiter un étiquetage."
Un jour peut-être les consommateurs passeront avant les intérêts des industriels...
"Qui veut manger des pommes génétiquement modifiées ? C'est peu ou prou la question qui, aux Etats-Unis, est posée au public, lequel a jusqu'au 30 janvier pour donner son avis sur une nouvelle plante transgénique proposée à la consommation humaine, en l'occurrence la pomme. Le ministère de l'agriculture américain (USDA) est, en effet, en train d'étudier la mise sur le marché de deux variétés concoctées par la société de biotechnologie canadienne Okanagan Specialty Fruits (OSF) : une Golden et une Granny Smith. Prévues pour être commercialisées sous la marque Arctic Apples, ces pommes OGM n'ont pas quelque chose de plus par rapport aux autres, mais quelque chose de moins : elles ne brunissent pas."
"Au prix de certaines acrobaties politiques, ça bouge sur le front américain des organismes génétiquement modifiés. On croyait le sujet démodé puisque l’essentiel de la nourriture du pays en est déjà farcie. Mais les anti-OGM n’ont jamais désarmé, et ils commencent à engranger des victoires."
"En janvier 2013, la revue Food and Chemical Toxicology publiait un article de Zhu et al. [1] affirmant qu’un « maïs transgénique modifié pour résister aux herbicides à base de glyphosate est aussi sain et nutritionnel qu’un maïs conventionnel » [2]. Pour appuyer cette conclusion, l’équipe chinoise a mené une analyse de toxicologie sur des rats pendant treize semaines. Les chercheurs ont effectué différentes analyses de poids, de paramètres biochimiques et de microscopie électronique pour « détecter de potentiels impacts de ce maïs GM sur des rats »."
"Le 27 novembre, la commission « environnement » du Parlement européen a voté contre la proposition de la Commission européenne de modifier la directive miel, pour ne plus rendre obligatoire l’étiquetage des miels contenant du pollen issu de plantes génétiquement modifiées (PGM). Mais ce vote n’est que la première étape du processus législatif qui devrait aboutir par un vote au Parlement début 2014."
"Le 9 janvier 2014, le gouverneur de l’état du Maine, M. LePage, a signé la loi qui rend l’étiquetage des OGM obligatoire. C’est le second état qui permet aux consommateurs de choisir de soutenir une agriculture sans OGM. Le Connecticut avait adopté une telle réglementation en 2013, mais avait conditionné sa mise en œuvre à l’adoption de telles lois dans cinq autres états. La loi adoptée dans le Maine, elle aussi, ne rentrera en vigueur que si d’autres états s’engagent dans une telle politique de transparence. Les campagnes citoyennes en faveur d’un tel étiquetage, déjà très actives, vont prendre une nouvelle ampleur."
"Deux chaînes de supermarchés britanniques, Waitrose et Sainsbury, vendent des brocolis Bellaverde ®, issues des semences de la filiale de Monsanto, Seminis. Certes, ces brocolis n’ont pas été obtenus par transgenèse, mais par sélection classique. Le site change.org propose une cyberaction pour que les supermarchés en question retirent ce brocoli de leurs rayons."
"Cela fait plusieurs années que l’Ukraine a pris en main la question des OGM sur son territoire, une politique qui a vu une réduction drastique du nombre de produits contenant des OGM en circulation dans le pays. Si en 2007, 50% des produits présents sur le marché ukrainien contenaient des OGM, en 2012 ils ne représentent plus que 5% des produits, selon Vladimir Semenovich, directeur du centre ukrainien de la recherche expérimentale sur l’alimentation."
"La commission des affaires européennes du Sénat a débattu, jeudi 28 novembre (1), de la position sur le nouveau règlement européen sur les semences que la France devrait défendre à un prochain Conseil européen (2), ainsi que de la brevetabilité des semences et des obtentions végétales, à partir d’un texte préparé par les sénateurs Jean Bizet (UMP) et Richard Yung (PS). En synthèse : oui au certificat d’obtention végétale (COV), non aux excès des brevets sur les gènes « natifs »."
"AquaBounty a obtenu, fin novembre, une autorisation de la part des autorités canadiennes, Pêche et Océan du Canada [1], pour une production commerciale des œufs avec un embryon femelle de saumon AquAdvantage transgénique triploïde. Cette autorisation est une nouvelle étape vers l’autorisation de ce qui pourrait devenir le premier animal transgénique destiné à l’alimentation humaine."
"Des scientifiques mexicains ont dénoncé, mercredi 18 décembre, les « pressions des multinationales » en faveur du maïs trangénique, après l'affaire du retrait d'une étude du scientifique français Gilles-Eric Séralini sur la toxicité des OGM."
"La commission environnement du Parlement européen s'est prononcée mardi pour le rejet de la demande d'autorisation de culture du maïs OGM TC1507 soumise aux Etats membres.
« Vote pour l'interdiction du mais OGM 1507 par 34 voix contre 17 », a twitté l'eurodéputée française Corinne Lepage. La Commission européenne a soumis début novembre une demande d'autorisation de culture pour ce maïs OGM conçu par le groupe américain Pioneer afin de forcer les Etats à prendre position, au risque de raviver leurs divisions sur cet épineux dossier."