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"Le ministère de l'agriculture a interdit, samedi 15 mars par arrêté la commercialisation, l'utilisation et la culture du maïs génétiquement modifié MON 810, produit par le groupe américain Monsanto."
"Malgré leur interdiction dans de nombreux pays, les organismes génétiquement modifiés (OGM) se propagent. Les contaminations accidentelles de chargements alimentaires par les organismes génétiquement modifiés ont « bondi » en dix ans constate la FAO, l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture."
"Le 12 mars 2014, l’organisation des Nations unies pour l’agriculture et l’alimentation (FAO) a publié un rapport qui montre que « l’intensification des cultures génétiquement modifiées de par le monde a donné lieu à une augmentation d’incidents liés à la présence d’OGM en faible quantité dans les denrées alimentaires et aliments pour animaux faisant l’objet d’échanges internationaux ». Mais encore ?"
"Le conseil des ministres de l’Environnement de l’UE du 3 mars était consacré, notamment, à la discussion sur la proposition grecque (elle-même reprise d’une proposition danoise), pour permettre aux États membres d’interdire la culture d’une plante génétiquement modifiée (PGM) sur leur territoire. Les États membres se sont montrés plutôt favorables à cette proposition. En parallèle, la France a fait une contre-proposition, mais celle-ci a été largement rejetée par les représentants qui ne voulaient pas « repartir à zéro ». Cette histoire de « subsidiarité » des interdictions date en effet de 2010 et les États souhaitaient que cette proposition aboutisse d’ici juin, date de fin du mandat de la présidence grecque... Détails des réactions des différents États membres, au cours de ce conseil."
"Dans un bilan publié en février 2014, le ministère de l’Agriculture des États-Unis (USDA) note une progression rapide de quelques espèces génétiquement modifiées (soja, maïs, coton et colza) qui, en 15 ans, ont quasiment remplacé leurs homologues non transgéniques... Par contre, en termes économiques et environnementaux, ce ne sont pas les plantes miracles que les entreprises de biotechnologie avaient promises. En conclusion, le ministère écrit : « les agriculteurs vont continuer d’utiliser des semences génétiquement modifiées aussi longtemps qu’elles leurs seront profitables. Ceci dit, il n’est pas évident que la première génération de semences GM sera bénéfique aux agriculteurs indéfiniment. (…) La résistance des insectes à certains transgènes Bt, dans certaines zones, se développe, et la résistance aux herbicides à base de glyphosate est déjà présente dans plusieurs espèces d’adventices ». L’USDA reste optimiste et considère que des « bonnes pratiques d’encadrement pourront aider à retarder l’évolution de ces résistances ». C’est donc un bilan contrasté que l’USDA propose, un bilan qui rejoint le constat fait depuis plusieurs années par certains agronomes, entomologistes ou associations. Retour sur 15 ans de cultures transgéniques aux États-Unis."
"La Grèce et la France ont fait officiellement deux propositions lors du Conseil environnement de l’Union européenne de ce lundi 3 mars 2014, pour permettre aux États membres de se positionner sur les autorisations de mise en culture d’une plante génétiquement modifiée (PGM). La proposition grecque ressemble à celle qu’avait faite le Danemark et ne convainc pas certains pays, comme la France... Cette dernière souhaite une proposition qu’elle estime plus solide que celle de la Grèce, qui ne permet pas d’interdire mais d’autoriser nationalement une PGM. En effet, depuis 2008, les différents gouvernements français qui se sont succédé, droite ou gauche, ont tous voulu maintenir une agriculture sans OGM mais se sont aussi toujours heurtés à des contraintes juridiques. Bientôt la fin de ces allers-retours judiciaires incessants ?"
"On l’a dit, écrit : la transgenèse est une technique obsolète pour les entreprises de biotechnologie. Ces dernières construisent leur marché futur autour de nouvelles techniques comme la cisgenèse, les méganucléases ou encore la méthylation de l’ADN, noms compliqués dont on trouvera les explications dans notre numéro précédent. Mais sur ces sujets, les informations publiques sont peu nombreuses et l’attention générale reste accaparée par des décisions d’autorisations de plantes transgéniques. Retour sur une année 2013 pendant laquelle les entreprises ont bien préparé le terrain."
"Récemment, la Commission européenne a proposé de modifier la directive miel afin de clarifier le statut du pollen. La Cour de Justice de l’Union européenne avait en effet considéré que le pollen génétiquement modifié (GM) présent dans le miel devait être autorisé, évalué et étiqueté comme un ingrédient produit à partir d’un OGM. La Commission a souhaité exclure le pollen d’une telle réglementation et a donc proposé que le pollen soit considéré comme un composant naturel du miel."
"Alors que les trois Académies françaises des sciences, de l’agriculture et des technologies voudraient notamment nous faire croire à la possible coexistence entre « l’agriculture transgénique, traditionnelle et bio », une affaire judiciaire aux États-Unis vient, à nouveau, montrer combien cette coexistence est difficile à mettre en place. Entre contamination et vol de brevet, la Cour suprême des États-Unis refuse de trancher."
"Marc Dufumier, agronome engagé et professeur émérite à Agroparistech, vient de publier 50 idées reçues sur l’agriculture et l’alimentation (Allary Editions). Dans cet ouvrage sous forme de «vrai-faux», il remet en cause des dérives de l’agriculture industrielle, en proposant des solutions plus durables. Son intervention sur France Inter jeudi matin résume bien son propos:
«Plus grave encore que le cheval dans les lasagnes de bœuf, c’est les anti-inflammatoires dans la viande de cheval. Il y a un réel problème aujourd’hui en ce qui concerne notre alimentation, qui provient de notre agriculture, qui s’est, au cours des 20 dernières années, pour faire bref, motorisée, mécanisée, chimisée, spécialisée, standardisée, et qui fournit, dans les grandes et moyennes surfaces, des produits de faible variété, les plus standards, qui ont été sélectionnés pour leur capacité à être transportés, à résister aux chocs, à pouvoir rester longtemps sur les rayons.»"
"Une offensive parlementaire a été déclenchée pour rétablir l'interdiction du maïs transgénique, levée cet été par le Conseil d'État, et pose la question des enjeux réels du refus des OGM.
[...]
Les données scientifiques ne s’accordent donc pas avec l’image négative, sinon catastrophiste, associée aux OGM. Or, dans le système européen actuel, l’expertise scientifique joue un rôle central. Selon la jurisprudence européenne, une mesure d’interdiction ne peut être prise qu’en raison d’éléments nouveaux démontrant un risque important sur la base d’éléments scientifiques fiables. C’est en s’appuyant sur cette jurisprudence que le Conseil d’État a invalidé l’interdiction du MON 810 en août dernier, jugeant que les preuves d’un danger pour l’environnement faisaient défaut. L’arrêté cassé datait de 2012 et faisait suite à un précédent arrêté similaire et lui aussi annulé."
En gros, l'industriel fabrique sa merde dont les scientifiques mettront 20 ans à analyser les effets. S'en suivront des débats sans fin, des contre-études... Pendant ce temps là, en plus de la fabriquer, il pourra la vendre et en profitera pour orienter les politiques européennes à coup de lobbying !!
"Le 21 février 2014, les députés EELV ont déposé un projet de loi pour interdire à la culture, non pas tous les maïs génétiquement modifiés, mais toutes les plantes génétiquement modifiées (PGM). Ce projet de loi indique en effet clairement dans son article 1 : « La mise en culture de plantes génétiquement modifiées pour délivrer un ou des insecticides ou résister à un ou des herbicides est interdite sur le territoire national »."
"« S’agissant de la mise en culture, on est sur un système qui ne fonctionne pas, donc il faut changer ce cadre pour que la responsabilité des États membres puisse s’exercer pleinement » [1] : ce constat du ministre français de l’Agriculture fait écho à la probable autorisation à venir du maïs TC1507, les États membres de l’Union européenne n’ayant pas atteint de majorité qualifiée pour ou contre son autorisation le 11 février 2014."
"Le Sénat a rejeté lundi 17 février une proposition de loi socialiste interdisant la culture du maïs transgénique en France, compliquant le contre-la-montre du gouvernement pour arriver à ses fins avant les semis de mars.
Les sénateurs ont adopté à une courte majorité (171 voix pour, 169 voix contre) une motion d'irrecevabilité déposée par l'UMP Jean Bizet contre la proposition de loi d'Alain Fauconnier, notamment grâce au soutien du groupe Rassemblement démocratique et social européen (RDSE), composé majoritairement de radicaux de gauche. La proposition de loi a donc été rejetée, et ne sera pas transmise à l'Assemblée."
"Le chef de file des députés socialistes, Bruno Le Roux, a annoncé mardi 18 février qu'il allait déposer une nouvelle proposition de loi interdisant la culture du maïs transgénique en France. Est notamment visé : le MON810 du groupe Monsanto, que certains producteurs veulent planter."
"Hier le Sénat a déclaré irrecevable une proposition de loi visant à interdire la culture du maïs OGM (par 171 voix contre 169). L'Assemblée nationale devrait l'adopter en seconde lecture. Quand ? En avril, histoire de donner le temps aux agriculteurs de semer. Ce n'est pas la première fois que les hasards du calendrier font que la loi interdit une culture OGM après les semis, ce qui la rend inopérante. L'interdiction de culture du maïs OGM est imbroglio juridique mêlant le droit européen (prépondérant en ce domaine) et le droit des Etats membres, imbroglio auquel le citoyen ordinaire ne comprend rien, sauf qu'il est dupé."
"Suite à l’annulation en août 2013, par le Conseil d’État de l’arrêté du ministère de l’Agriculture interdisant la culture du maïs génétiquement modifié MON810, le gouvernement s’était engagé à reprendre une ou des mesures pour que la saison 2014 soit garantie sans OGM. Une proposition de loi a été déposée le 4 février, par le sénateur Alain Fauconnier (PS), en lien avec le gouvernement qui a engagé la procédure accélérée, pour que ce texte puisse être adopté plus rapidement. Le 17 février, le Sénat a voté une motion d’irrecevabilité proposée par le Sénateur Bizet (171 pour, 169 contre). Le projet de loi ne sera donc pas débattu.
En parallèle, le gouvernement propose un projet d’arrêté pour interdire le MON810 et s’assurer que le calendrier parlementaire ne permette pas des semis de maïs transgénique. Alors des maïs transgéniques dans les champs français en 2014 ? Affaire à suivre..."
"Sans surprise, le nouveau rapport de l’Isaaa présente la réalité des plantes transgéniques dans le monde de façon biaisée et partisane. Inf’OGM va proposer rapidement une analyse détaillée de ce rapport, outil de communication au service de l’industrie biotechnologie. En attendant, quelques éléments et chiffres flagrants."
"L’évolution présentée ici concerne les 27 premiers pays entrés de l’UE. Ainsi, en 2001, la Bulgarie ou la Pologne, par exemple, ne faisaient pas partie de l’UE, mais nous avons voulu comparer des données stables. D’autant que leur entrée dans l’UE a eu des conséquences non négligeables sur les cultures GM, notamment en Roumanie. Par ailleurs, certaines surfaces sont si faibles qu’elles ne sont représentées dans le graphique ci-dessous que par une seule ligne, comme la France avec 15 hectares en 2001."
"La législation européenne oblige les États membres à recenser et à publier les surfaces cultivées avec des variétés transgéniques. Depuis désormais plusieurs années, les ministères en charge de ce suivi publient donc sur leurs sites Internet ces données, à l’exception de la Pologne. Cette année, une seule plante génétiquement modifiée (PGM) par transgenèse a été cultivée, le maïs insecticide MON810, semée sur 148 628 hectares (+15% par rapport à l’année dernière). Mais cette augmentation masque une réalité plus contrastée."