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"Microsoft veut ouvrir à Bruxelles d'ici la fin de l'année un "Centre de Transparence", qui permettra aux Etats d'expertiser le code source de Windows, Office ou d'autres produits Microsoft, pour s'assurer de l'absence de backdoors exploitables par les Etats-Unis."
"Fini le monopole des puissants : laissons un peu de place aux petites et moyennes entreprises du secteur IT. En plus, ce sera moins cher ! C’est en somme le message qu’a lancé le gouvernement britannique, ce mercredi, en annonçant délaisser les solutions Microsoft pour se tourner vers l'open source."
"Le gouvernement britannique veut briser l’oligopole des fournisseurs IT en ouvrant plus la commande publique aux PME et en standardisant les formats de fichiers au travers d’une migration de la bureautique Office.
La rédaction de ZDNet.fr
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Pour illustrer les économies réalisables et les excès de certains acteurs de l’IT, le Bureau du Cabinet cite l’exemple d’un appel d’offre pour de l’hébergement auquel un grand fournisseur a répondu par une prestation à 4 millions de livres. Une PME britannique a elle fait une offre à 60.000 livres, pour un service équivalent.."
"Bien décidé à réduire ses coûts informatiques, le gouvernement britannique veut mettre un terme à la domination d’un petit nombre d’acteurs IT, dont Microsoft, sur les marchés publics. Une migration massive vers des solutions Open Source est envisagée. En France, 16 mois après la circulaire Ayrault sur les logiciels libres, la situation évolue peu."
"Le ministère de la Défense a reconduit jusqu’en 2017 son contrat Open Bar avec Microsoft Irlande, pour un montant confidentiel, et couvrant au moins 200.000 postes. Le rejet du libre est justifié par son coût au minimum équivalent à celui de Microsoft."
" Le contrat « Open Bar » entre le ministère de la Défense et Microsoft a été renouvelé pour la période 2013-2017, dans des conditions toujours aussi opaques. "
"Un important appel d’offres que se prépare à lancer Québec visant la mise à jour des logiciels Microsoft pour 39 000 postes informatiques de la fonction publique, au coût de 18 millions de dollars, soulève l’ire des professionnels du gouvernement. Selon eux, ce projet contrevient une nouvelle fois aux lois que s’est données la province pour injecter plus de concurrence et de logiciels libres, des solutions numériques qui réduisent la dépendance à la multinationale américaine dans l’appareil gouvernemental. Ils dénoncent au passage une gestion à courte vue du parc informatique, aux dépens des citoyens, mais aussi d’un système d’information gouvernemental condamné à être moins durable, selon eux."
"Fin décembre 2013, le ministère de la Défense a donné suite à notre demande de communication de documents administratifs sur le contrat « Open Bar » passé avec Microsoft.
Nous avons donc reçu le nouveau contrat pour la période 2013-2017, ainsi que l'acte d'engagement du marché subséquent et la note du secrétariat général pour l'administration portant sur le renouvellement de l'accord-cadre.
Ces documents confirment que le contrat « Open Bar » a bien été renouvelé en 2013 et, malgré un caviardage important, donnent quelques éléments sur la taille du contrat, ainsi que sur la dépendance toujours plus grande du ministère de la Défense à Microsoft. Malgré les changements à la tête de l'État et dans les administrations depuis 2012, la politique de partenariat privilégié avec Microsoft se poursuit."
"Le ministère de la défense a diffusé trois documents relatifs au renouvellement du très contesté contrat le liant au géant américain. Mais ceux-ci ont été au préalable en grande partie noircis et le secret demeure ! Ils confirment seulement que la décision a été prise avec l'aval du cabinet du ministre Jean-Yves Le Drian et de Matignon."
"Toujours et encore les conséquences des révélations de Snowden (qui a manqué de peu d’être élu « homme de l’année » par le Time Magazine).
Ici donc, Micosoft tente de montrer patte blanche avec Windows. Mais comme le rappelle la FSF ci-dessous : « une serrure sur votre propre maison pour laquelle vous n’avez pas la clé n’est pas un système sécurisé, c’est une prison »."
"Partisanes de la concurrence et adversaires résolues des cartels et des monopoles, les institutions européennes sont pourtant liées par des contrats opaques au géant américain du logiciel. Le passage à des logiciels “open source”, qu’elles encouragent pourtant, serait trop compliqué et trop coûteux. Extraits."
"Dans une lettre ouverte au président de la République, Lionel Allorge, président de l'April (association de défense du logiciel libre), s'alarme de l'espionnage des institutions les plus sensibles grâce aux contrats d'exclusivité passés avec des entreprises internationales, notamment le contrat entre le ministère de la défense et la société Microsoft. Des solutions existent, comme celle choisie par la gendarmerie, rappelle-t-il."
"Au mois d'octobre, le ministère de la défense a renouvelé le contrat équipant ses ordinateurs, au grand dam des défenseurs du logiciel libre. Sa signature initiale, contre l'avis d'un groupe d'experts de l'armée, avait suscité de nombreuses inquiétudes. En pleine affaire Snowden, le choix du géant américain n'apparaît que plus discutable.
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Selon plusieurs connaisseurs du dossier interrogés par Mediapart, l’une des raisons du traitement de faveur réservé à Microsoft s’expliquerait notamment par la puissance de lobbying du géant américain.
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« Une chose est sûre, c’est que les experts n’ont pas été assez écoutés », reconnaît ainsi aujourd’hui un des acteurs de ces négociations. « Je suis un militaire. Et je dois dire que je ne suis pas très fier de mon pays », poursuit-il. « J’aurais pu accepter beaucoup de choses, mais à partir du moment où on m’explique pourquoi. Là, nous n’avons jamais eu de réponse. La devise pour laquelle nous nous battons, et pour laquelle certains d’entre nous ont versé leur sang, c’est Liberté, égalité, fraternité. Dans ce dossier, nous avons bradé notre liberté, nous avons trahi notre pays. Et encore aujourd’hui, je suis incapable de vous dire pourquoi… »"
"Sous prétexte de demander aux Etats-Unis de modérer leurs pratiques de surveillance sur les réseaux électroniques, les géants du web américains demandent surtout aux autres pays de ne pas interdire le stockage de données sensibles sur des services étrangers, au nom de la libre circulation des données. Haro sur toute tentation d'un "cloud souverain" obligatoire."
"Touché directement par le scandale de la NSA, Microsoft a promis de multiples mesures pour renforcer la confidentialité de ses services. Mais pour la Free Software Foundation, ces promesses n'ont pas de sens puisqu'elles ne peuvent pas être effectivement vérifiées."
"Impliqué dans le programme de surveillance PRISM et cible de choix de la NSA, Microsoft a beaucoup à faire pour redorer son blason. La firme de Redmond, comme d'autres géants du net, a donc multiplié les annonces pour calmer le jeu et montrer que la vie privée de ses usagers est primordiale. La dernière en date concerne le chiffrement de ses infrastructures."
"L'adoption de Windows 8 est un problème désormais urgent pour Microsoft. Un an après sa mise en vente, le système d'exploitation pèse moins de 10 % du marché. Sur la même période, Windows 7 avait fait beaucoup mieux, avec 20 % de parts de marché au bout d'un an."
Et sinon, il y a GNU/Linux :)
"Le 21 novembre, Mediapart révélait comment un hacker avait piraté les mails de plusieurs eurodéputés et assistants parlementaires pour montrer les failles dans la sécurité informatique du Parlement européen. Deux assistantes parlementaires visées par ce piratage écrivent aujourd'hui une lettre au hacker. "
"Les institutions européennes ne veulent pas entendre le message politique lancé par le hacker qui a piraté la messagerie du parlement, comme l'a révélé Mediapart. Et il semble hors de question de remettre en cause le partenariat (100 millions d'euros) unissant, depuis vingt ans, la commission européenne et Microsoft, à chaque fois renouvelé sans appel d'offres."
"Suite aux révélations de Mediapart, le Parlement européen enquête sur le piratage de son service de messagerie interne. De son côté, l'association April souhaite que cet incident soit l'occasion pour l'Europe de repenser certains choix technologiques."