417 liens privés
Campagnes de presse, manœuvres au sommet de l’État, pressions, chantages… Le lobby agro-industriel a mené une offensive tous azimuts pour que le gouvernement dissolve Les Soulèvements de la Terre.
En poussant en catimini une définition de « l'agriculteur actif » qui permet à une personne ne détenant que 5% des parts sociales d'une société d'être reconnue comme tel, le président de la FNSEA* Arnaud Rousseau et le Ministre de l'agriculture viennent, sans débat public, de consacrer un modèle où les « paysan·nes » ne sont en rien maîtres de leurs décisions et de leur outil de production.
Le Conseil national de l’alimentation, une instance consultative, a rendu au gouvernement un premier avis, avant la publication de ses résultats cet été. Les ONG laissent paraître de la déception sur certains points, comme l'élevage intensif, et dénoncent le poids des lobbies.
Le gouvernement a accordé aux betteraviers la possibilité de déroger à l’interdiction des néonicotinoïdes, ces insecticides qui contribuent à la disparition des pollinisateurs. D’après le projet de loi qui sera présenté ce 1er septembre au Conseil national de la transition écologique, la dérogation pourra être demandée pour tout néonicotinoïde... Pourquoi un tel recul alors que 80 % des populations d’insectes ont déjà disparu en Europe ?
Le ministère de l’Intérieur a créé Demeter, une cellule de renseignement dédiée aux « atteintes au monde agricole ». Ce dispositif policier et judiciaire risque de servir à surveiller militants animalistes et écologistes opposés à l’agriculture industrielle.
Le syndicat majoritaire du monde agricole dénonce régulièrement les conditions de vie de plus en plus difficiles du secteur. Mais ses cadres dirigeants se sont rarement portés aussi bien. Mediapart s’est plongé dans les arcanes de la FNSEA. Premier volet de notre enquête.
Les agriculteurs de la FDSEA et des Jeunes Agriculteurs de Haute-Garonne ont, dans la nuit de jeudi à vendredi 14 février, jeté paille, œufs, poubelles et lancé des messages d’insultes devant les locaux toulousains de l’association France nature environnement Midi-Pyrénées. Les événements se sont déroulés « sous le regard passif de la police, comme le montrent les images », note l’association, qui dénonce « une tentative d’intimidation qui intervient dans le cadre du “dialogue” réclamé par la FNSEA sur la mise en place de zones de non-traitement (ZNT) aux pesticides près des habitations. »
Le gouvernement veut « faire taire tous ceux qui mènent des actions symboliques contre le système de l’agriculture industrielle », dénoncent de multiples défenseurs de l’agriculture paysanne et biologique, réunis dans cette tribune. Ils s’inquiètent fortement de la création de la cellule de renseignement Demeter, lancée fin octobre, soi-disant destinée à lutter contre l’« agribashing ».
Le syndicat départemental de la Somme de la FNSEA a assigné en justice Europe Écologie-Les Verts. Il reproche au parti écolo une « pollution démocratique » lors de la consultation nationale sur les distances d’épandage des pesticides. L’audience se tient aujourd’hui, à Amiens.
Nicolas Hulot s’est confronté à de nombreuses reprises avec les représentants du secteur agricole, au nom du climat notamment, ainsi qu’avec ceux du nucléaire.
[...]
Le problème n’est pas l’existence de lobbys, mais la manière peu transparente dont certains agissent, avec des moyens colossaux, pour faire valoir des intérêts privés au détriment de l’intérêt général
La Commission européenne vient de décider de reporter le vote sur le renouvellement de la licence du glyphosate, une molécule présente dans de (...)
"D'un coté l'association Génération Futures qui défend un amendement de la Loi d'avenir agricole [1] (débattue en ce moment à l'Assemblée nationale), amendement[2] qui vise à interdire la pulvérisation d'insecticides à moins de 200 mètres des zones d'habitation. D'un autre la FNSEA (Fédération nationale de syndicats d'exploitants agricoles) qui invite ses militants à s'opposer à toujours plus de réglementations, en même temps qu'elle invite les Français à consommer les produits locaux. "