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Dans les municipalités allemandes, les initiatives se multiplient pour refouler la voiture. Une petite révolution dans un pays où les constructeurs automobiles sont les rois de l’économie et de l’influence politique. Extrait de notre publication « Villes contre multinationales ».
À un moment où l’institution policière est remise en question, les multinationales de la sécurité tentent de se racheter une image par des effets d’annonce : elles arrêteraient la reconnaissance faciale car la technologie ne serait pas tout à fait au point et la police l’utiliserait à mauvais escient.
La publicité et la com’ des multinationales ne servent pas seulement à vendre toujours plus de produits, souvent pas très bons pour le climat ou la santé. Elles servent aussi à influencer, sans le dire, l’opinion publique et les décideurs pour protéger leurs modèles de profit. Une nouvelle publication, dont l’Observatoire des multinationales est partenaire, propose plusieurs mesures pour protéger notre démocratie de l’intoxication.
Les plans de soutien ou de relance seront verts, assurent les responsables politiques et européens. Pourquoi n’assument-ils pas clairement que des activités doivent disparaître ? s’interroge Florence Jany-Catrice, économiste qui plaide pour des plans de reconversion, plutôt que de relance.
Alors que le déni du changement climatique semble petit à petit s’effacer, une autre notion semble provoquer les mêmes remous : la décroissance. C’est en m’intéressant au sujet qu’on m’a conseillé de lire un papier s’appelant ‘The political economy of Degrowth’. Timothée Parrique, docteur en économie et spécialiste de la décroissance, y propose un nouveau projet de société. Il y analyse non seulement les limites de notre modèle actuel, mais fait ce qu’il y a de plus difficile à faire : proposer.
« Dans les quartiers populaires, pour rêver de l’après, il faudrait déjà que le présent soit décent », écrivent, dans cette tribune, Mohamed Mechmache, du collectif « Pas Sans Nous », et plusieurs chercheurs travaillant sur ces territoires délaissés. Plutôt que de multiplier les mesures d’exception, ils appellent à reconnaître le pouvoir d’agir des habitants et à les associer à la construction d’un futur commun.
Selon l'ONU, près de 70 % de la population mondiale vivra en ville d'ici 2050. Contre « seulement » 55 % aujourd'hui. Un mouvement d'urbanisation galopant. Et une estimation renforcée aujourd'hui par des travaux de chercheurs qui prévoient sur la surface occupée par les villes dans le monde pourrait être multipliée par près de six d'ici 2100 !
Une équipe internationale – à forte participation chinoise – vient de proposer un calcul préliminaire des émissions de CO2 évitées en raison des arrêts d’activités provoqués entre janvier et fin mars 2020 par la crise sanitaire. Jusqu’à présent, les chiffres avancés relevaient d’estimation plus ou moins grossières. Selon leurs calculs fondés sur des recueils d’émissions en temps réel de centrales électriques, de grosses industries, de suivi des activités de transports routiers, aériens, maritimes et du chauffage des bâtiments, la crise aurait évité l’émission de 542 millions de tonnes de CO2, avec une incertitude de 20%. Une diminution de 5,8% sur 2019 pour ces trois premiers mois de l’années. Mais, leur méthode étant désormais opérationnelle, ils ont pu, après l’envoi de leur article, réaliser une mise à jour des données avec celles du mois d’avril 2020, montrant l’accentuation de la chute avec -7,3% soit une baisse de 886 millions de tonnes de CO2 pour les quatre premiers mois de 2020 (voir les graphiques en fin de note).
Le commissaire européen Phil Hogan ne voit guère qu’une exception : les « secteurs vulnérables, comme la santé ».
EDITO. Au début du confinement, l’on se prenait à imaginer un monde plus écologique, plus solidaire. Puis est venue la crise économique, et le « vieux monde » a repris le dessus.
Contrairement à ce qu'on peut lire et entendre depuis plusieurs semaines, la crise sanitaire provoquée par le coronavirus n’entraîne pas une diminution massive, ni « suffisante », des émissions de CO2. C’est ce que rappelle un article passionnant du média spécialisé Grist.
Cette crise du Covid aura provoqué beaucoup de conclusions hâtives. On crut par exemple le capitalisme à l’arrêt - avant de constater que l’on continuait un peu partout de travailler. Alors on imagina la chaîne de production asiatique au repos et prochainement démantelée - pendant qu’Apple annonçait un nouvel iPhone, vite disponible au magasin du coin. Et puis on déclara, vidéos de baleines à l’appui que c’était la pollution qui s’était soudainement arrêtée...
Selon certaines prévisions on pourrait en effet assister à la plus importante baisse des émissions (mondiales et annuelles) de CO2 de l’Histoire. Cette baisse pourrait être quatre fois supérieure à celle engendrée par la crise de 2008, et le double de 1944. On parle ici de 2000 million de tonnes de CO2 en moins, soit une baisse de ... attention.... 5,5%. D’autres estimations évoquent une baisse (vertigineuse) de 8%. Heureux hasard, ces deux chiffres correspondent à peu près aux bornes fixées par l’Accord de Paris (vers une hausse des températures située entre 1.5 et 2%). La situation n’est pas toujours aussi disruptive que l’on veut bien le croire. Surtout il n’a y rien d’affreusement radical dans la proposition de poursuivre l’arrêt de l’appareil de production. Il s’agit de bon sens. C’est justement ce à quoi nous invite ce texte de Philippe Huguenin (membre de Moins !, journal romand d’écologie politique) en tentant d’identifier par où commencer.
En recourant à une procédure méconnue du Code rural, le maire de Moëlan a permis de mettre en culture des parcelles agricoles privées laissées à l’abandon. Une trentaine d’emplois doivent être créés d’ici deux ans et l’autonomie alimentaire de la commune sera renforcée.
#EtAprès. Pour réfléchir à la période qui succédera à la crise du coronavirus, franceinfo donne la parole à des intellectuels, experts et activistes. Premier grand entretien avec Valérie Masson-Delmotte, climatologue et coprésidente du groupe n°1 du Giec.
20 milliards d’euros : c’est la somme qui risque d’atterrir directement dans la poche des plus grands pollueurs si les député·es votent ce vendredi matin le projet proposé par le gouvernement.
Ces données, transcendées par l’intelligence artificielle, vont façonner la médecine de demain. Comment sont-elles protégées, partagées, monnayées ? Quelle place pour la France face aux géants du numérique ?
Même si ce sont surtout les petites structures qui sont touchées par la raréfaction de la neige, le nombre de stations en activité diminue et les jeunes skient moins que dans les années 1990.
Dans une tribune au « Monde », l’économiste Gaël Giraud estime que le projet de réforme de retraites présenté par le gouvernement Philippe est à la fois « contradictoire », « inefficace » et « injuste », et qu’il ne résoudra pas les déficits.
Pour fêter 2020, Marianne a interrogé différentes personnalités sur la décennie à venir. Voici l’entretien avec Jean-Marc Jancovici sur les risques écologiques majeurs et les défis liés à notre surconsommation d'énergie dans la décennie à venir.
Tous connectés ! Tous captifs ? Deux logiques s’affrontent au cœur de la technologie : les principes émancipateurs du logiciel libre s’attaquent à ceux, exclusifs, du droit de la propriété intellectuelle. La révolution du partage ne concerne pas que le numérique : des pratiques collectives « non propriétaires » essaiment dans l’alimentation avec les semences libres, dans la santé avec des médicaments « open source », ou dans l’éducation grâce au libre accès à la connaissance… Le nouveau documentaire de Philippe Borrel, « Internet ou la révolution du partage », part à la rencontre de celles et ceux qui, de l’Inde aux Etats-Unis en passant par l’Europe, expérimentent ces outils d’émancipation. Il est diffusé ce mardi 7 mai à 23h55 sur Arte. Retrouvez sur Basta ! une série de bonus.