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"A la question « comment allons-nous nourrir le monde en 2050 ? », de nombreux scientifiques et responsables politiques continuent de mettre en exergue les OGM et autres biotechnologies qui seuls, selon eux, permettront d’augmenter considérablement les rendements et donc de faire face à l’équation « moins de terre agricole disponible, mais plus de bouches à nourrir ». Une étude, récemment publiée dans le journal Environmental Research Letters [1], souligne la mauvaise répartition actuelle des calories produites, et en suggère une meilleure redistribution."
"En août 2013, un agriculteur de l’État de Washington a vu son courtier refuser son foin, supposé issu de luzerne conventionnelle, du fait de la présence de luzerne transgénique. Alerté par l’agriculteur, le ministère de l’agriculture de cet état a analysé le lot de semences conventionnelles utilisé. Les résultats obtenus montrent un faible taux de semences de luzerne transgénique, sans précision du taux en question. Selon Mike Louisell du ministère, les semences utilisées par l’agriculteur « n’étaient pas celles qu’il pensait acheter »."
"Un nouveau mode de résistance aux organismes génétiquement modifiés (OGM) a été mis en évidence par une étude franco-sud-africaine, publiée mercredi 4 septembre par la revue PLOS One (Public Library of Science Open Access Journal). Cette découverte pourrait conduire à réviser les stratégies actuellement appliquées par les agriculteurs pour lutter contre l'émergence de résistances."
"Le 14 janvier 2013, suite à « l’affaire Séralini », l’Autorité européenne de sécurité des aliments (AESA) publiait sur son site internet le dossier complet de demande d’autorisation commerciale du maïs NK603 génétiquement modifié par Monsanto. Il s’agit d’une première : les citoyens et les chercheurs pouvaient avoir accès aux données brutes sans avoir à en faire la demande. Monsanto a aussitôt demandé à l’AESA de discuter des modalités d’une telle publication, sans cacher son désaccord avec une démarche qui selon l’entreprise, viole ses droits d’auteur. « L’affaire Séralini » aura donc aussi remis au centre du débat la question de la transparence sur les données fournies par les entreprises. Inf’OGM expose ici sa position et ses demandes sur un sujet – la transparence des données – qui est l’un de ses objets statutaires."
"Les mauvaises herbes, certains n’en veulent pas du tout et utilisent force herbicides pour en venir à bout. Notamment aux États-Unis où la vente d’herbicides a crû de +26% entre 2001 et 2010. Pourquoi une telle augmentation ? A en croire un récent rapport, la cause en serait la résistance nouvelle aux herbicides des mauvaises herbes dans les cultures OGM.
production maïs - OGM - consoGlobeL’étude dont il est question est celle de la Food and Water Watch (1) qui porte sur l’impact des cultures OGM et de l’emploi des pesticides. En clair, il s’agit de déterminer quelle est l’influence de l’utilisation massive du Monsanto Roundup Ready et du Roundup."
"Une grenouille mise dans l’eau chaude saute et se sauve. Une grenouille mise dans l’eau froide et chauffée progressivement se laisse cuire. La démocratie en est à un degré de cuisson proche de l’irréversible."
"Jeudi 1er août, le Conseil d'Etat a annulé le moratoire qui frappait depuis 2012 le MON810, un maïs transgénique de la firme américaine Monsanto. [...] Cette décision du Conseil d'Etat a une nouvelle fois relancé le débat sur la culture d'organismes génétiquement modifiés (OGM) en France, les opposants aux OGM soulevant plusieurs arguments, comme les risques pour la santé des consommateurs (humains ou animaux d'élevage), la contamination des cultures non-OGM et du miel, le fait que certains insectes utiles seraient victimes de la plante ou bien le développement de résistances à la toxine chez les nuisibles.
Ce débat, qui a depuis longtemps quitté le domaine de la science pour tomber dans celui de la politique – les arguments exploités par les uns et les autres étant plus d'ordre idéologique que biologique –, pourrait bien de toute manière devenir rapidement un combat d'arrière-garde avec la future génération de plantes transgéniques, ainsi que le souligne Science dans son numéro spécial du 16 août, consacré à l'épineuse question des pesticides. En effet, les OGM de demain ne seront plus conçus suivant le principe assez basique qui consistait à leur faire produire l'insecticide. Non, ils seront l'insecticide, grâce à une stratégie diabolique, celle de l'interférence ARN."
"Pour retarder l'apparition d'insectes résistants au maïs OGM, il faut... planter du maïs naturel autour explique une étude."
"C’est en 2008, le 7 février, que la France interdit pour la première fois la culture du maïs MON810, qui était alors la seule plante génétiquement modifiée (PGM) autorisée à cette fin. Cette interdiction reposait sur l’avis rendu par le comité de préfiguration de la Haute Autorité sur cette PGM. Mais cette décision française a fait l’objet d’une recours, d’abord devant les tribunaux français, puis devant la Cours de justice de l’Union européenne qui conclut à l’illégalité du moratoire français, faute d’avoir respecté la procédure européenne."
"Si Monsanto est le Microsoft des ressources alimentaires, il est grand temps de promouvoir un Linux agricole. Cela permettrait de montrer que l'on peut être contre l'agriculture de masse mais pas contre l'innovation et aller dans le sens de grands progrès pour les populations."
"A la croisée des débats sur la mondialisation et la notion de progrès, la question des organismes génétiquement modifiés (OGM) illustre le constat selon lequel la loi de l’économie s’impose plus vite que les précautions suggérées par l’état des recherches. Résultat : les produits issus de la transgenèse sont dans nos assiettes avant que l’on puisse en garantir la totale innocuité."
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Si les aliments génétiquement modifiés vous font peur, Mark Lynas fait sans doute partie des gens que vous pouvez remercier. De son propre aveu, le dynamisme du mouvement anti-OGM, né au cours des années 1990, lui doit beaucoup et, en 2008, il expliquait encore comment l'égoïsme et la cupidité des multinationales du transgénique allaient mettre en péril la santé des humains et celle de la planète.
Grâce aux efforts de Lynas et de ses homologues, tous les gouvernements du monde –en particulier ceux d'Europe de l'Ouest, d'Afrique et d'Asie– ont freiné les recherches sur les OGM et, à l'instar de Greenpeace, de nombreuses ONG ont banni tous les dons d'aliments génétiquement modifiés.
Mais Lynas a changé d'avis –et il compte bien le faire savoir. Son laïus prononcé, jeudi 3 janvier, à l'occasion de l'Oxford Farming Conference ne pouvait être plus clair: au sujet des OGM, il était dans l'erreur la plus totale."
Un article surprenant, totalement pro OGM sans réflexion ni analyse des propos tenus...
"Une contamination génétique, aux Etats-Unis, peut-elle donner lieu à des poursuites pour violation du droit de la propriété industrielle ? Réponse en demi-teinte de la justice étasunienne..."
"Début juillet, le rapporteur public du Conseil d'Etat avait jugé "excessif" le moratoire interdisant la culture du maïs transgénique MON810, de la firme Monsanto, en France. Le rapporteur public de la plus haute juridiction administrative française avait conclu que si des mesures étaient prises – comme l'encerclement du MON810 par des cultures conventionnelles et l'éloignement de toute ruche –, la cohabitation de ce maïs avec le reste de l'environnement était possible."
"En octobre 2012, un comité d’experts, constitué à la demande de la Cour suprême, recommandait la mise en place d’un moratoire de dix ans sur les essais en champs de plantes génétiquement modifiées (PGM) pour se donner le temps d’élaborer des lignes directrices pour bien gérer ces essais. Neuf mois plus tard, ce même comité recommande cette fois-ci un moratoire illimité."
"Monsanto retire de l’Union européenne (UE) toutes ses demandes d’autorisation pour la mise en culture d’OGM, à l’exception de celle de renouvellement en cours pour le maïs MON810. Selon José Manuel Madero, président et directeur général de Monsanto pour l’Europe, « les [demandes d’] homologations [seront retirées] dans les mois qui viennent ». Face au développement des nouvelles techniques de biotechnologie, dont les plantes mutées pour lesquelles l’entreprise accuse un certain retard par rapport à ses concurrents comme BASF, Monsanto change donc de stratégie."
"La version américaine de Slate vient de publier un article surprenant proposant de développer des Organismes Génétiquement Modifiés sous licence Open Source :
http://www.slate.com/articles/technology/future_tense/2013/07/Open_Source_gmos_to_fight_climate_change_and_take_down_monsanto.single.html
Extrait :
Les OGM reposent en fait sur une science relativement nouvelle : la bioinformatique (un mélange de biologie et de sciences de l'information). Cela signifie que les séquences d'ADN ressemblent beaucoup plus à un code de logiciel qu'à un jardin potager. Et si Monsanto est l'équivalent du Microsoft de la nourriture, le moment est venu de développer l'équivalent agricole de Linux ( le système d'exploitation open-source qui a mutualisé la force de travail en programmation informatique )."
"La dernière culture expérimentale d'OGM en plein champ en France vient d'être arrêtée. L'Institut national de recherche agronomique (INRA) a mis fin à son essai, samedi 13 juillet, en détruisant les 1 000 peupliers génétiquement modifiés qui poussaient depuis 1995 à Saint-Cyr-en-Val, près d'Orléans (Loiret), sur un site de recherche de 1 300 mètres carrés."
"C'est un nouveau coup porté aux OGM en Europe. Le géant américain des biotechnologies Monsanto va retirer toutes ses demandes d'homologation en cours pour de nouvelles cultures transgéniques dans l'Union européenne. En cause : l'absence de perspectives commerciales dans un continent globalement hostile aux biotechnologies.
[...]
Malgré l'hostilité du public, les OGM restent présents en Europe par le biais des importations. Au total, 41 OGM sont autorisés à la mise sur le marché, selon Inf'OGM : du maïs, du coton, de la betterave, de la pomme de terre et surtout du soja. L'Union européenne est ainsi l'un des grands acheteurs mondiaux de céréales génétiquement modifiées : elle importe chaque année plus de 40 millions de tonnes de soja transgénique pour alimenter son bétail, dont 4 millions de tonnes pour la France."
"En Corée du Sud, l’institut national de recherche environnementale procède, annuellement, à des analyses pour détecter la présence de plantes génétiquement modifiées (PGM). Cet institut a publié, en juin 2013, son rapport pour l’année 2012 et constate une augmentation notable de la présence de transgènes interdits à la culture mais autorisés à l’importation en Corée du Sud. 42 échantillons sur 626, prélevés dans 22 municipalités, se sont en effet révélés transgéniques. En 2009, des PGM avaient été détectées dans huit municipalités, dix en 2010, et de même en 2011."