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Les épreuves du nouveau Bac version Jean-Michel Blanquer ont lieu pour des centaines de milliers de lycéens et lycéennes. Parmi les épreuves phares, celles de SES, la fameuse spécialité «sciences économiques et sociales», l’une des plus prisées des élèves. Les enseignant-es ont découvert, avec les élèves, les questions de cette année : un concentré de néolibéralisme. Montrer que le travail est «source d’intégration sociale», montrer que l’innovation aide à «reculer les limites écologiques de la croissance», montrer que «l’action des pouvoirs publics en faveur de la justice sociale» a des effets «pervers», et que «l’approche en terme de classes sociales» est dépassée.
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Rappelons que la réforme de Blanquer, c’est une attaque sur tous les fronts : sélection accrue avec Parcoursup, éclatage des filières, réduction des moyens d’enseignement, fin de l’interdisciplinarité, réforme des concours de l’enseignement… Tout est passé à la moulinette macroniste ces dernières années. Et au milieu de ce saccage éducatif, les programmes ont changé, et pas qu’à moitié : les sciences économiques et sociales sont dans le viseur des gouvernements depuis des dizaines d’années. Quelle idée aussi de vouloir émanciper les élèves en leur apportant des notions de sociologie et de science politique ! Cela pourrait aiguiser leur conscience et affirmer leurs engagements !
Hausse des dépenses, scolarisation obligatoire à 3 ans, établissements catholiques dans l’éducation prioritaire… Durant le quinquennat, le ministre de l’Education Jean-Michel Blanquer a accordé quelques faveurs au privé. Tour d’horizon.
Sous prétexte d’accroître la « mobilité interne » au ministère des affaires étrangères, la réforme prévue par Emmanuel Macron permettra d’offrir des postes d’ambassadeur à des amis politiques ou des cadres du monde des affaires qui ont rendu des services. Tout en réglant son compte à un corps diplomatique que l’Élysée déteste.
La mesure phare des ordonnances qui ont réformé le Code du travail en 2017 est définitivement acceptée par la plus haute instance judiciaire française. C’est la fin de cinq ans d’une féroce controverse juridique, et une victoire pour le président de la République.
À qui a vraiment profité « l’argent magique » dépensé pendant la crise sanitaire par le gouvernement ? Éléments de réponse avec l’économiste Maxime Combes et le journaliste Olivier Petitjean, co-auteurs du livre Un pognon de dingue mais pour qui ? (éditions Seuil/Don Quichotte).
Route, ligne à grande vitesse... Les grands projets d’aménagement devront mieux prendre en compte la protection de l’eau. La Cour de justice de l’Union européenne a en effet recadré la France, dans un arrêt rendu le 5 mai.
Si, le soir du second tour, le président de la République a promis de faire de la France « une grande nation écologique », les mesures à contresens de l’urgence climatique n’ont cessé depuis de s’enchaîner. Passage en revue de cette casse anti-écologique à la veille de l’investiture du chef de l’État.
En poste au Quai d'Orsay ou à l'étranger, ces six jeunes diplomates ou aspirants diplomates craignent, pour la plupart, que cette réforme soit néfaste pour eux et pour la diplomatie française. Même si l'un d'entre eux y voit aussi une opportunité.
La CADA vient de nous accorder son feu vert à la communication d’un des rapports McKinsey. Pour la Commission d’accès aux documents administratifs, cette pièce est communicable, sous réserve, s'agissant des documents annexes, d’occulter certains éléments couverts par le secret des affaires.
Depuis de nombreuses années, les défenseurs des droits humains alertent sur l’accumulation de textes sécuritaires et le risque que ceux-ci tombent un jour entre de mauvaises mains. À quelques jours du second tour, cette menace risque de devenir une réalité.
Contesté pour la faiblesse de son bilan sur le climat, Emmanuel Macron a choisi le sujet controversé des éoliennes pour parler d’environnement, jeudi 14 avril. Un discours d’entrepreneur qui mouille la chemise pour ses employés, où l’écologie est réduite à une aubaine économique et à la promesse d’embauches à venir.
Du tonitruant « Make our planet great again » en 2017 à la récente double condamnation en justice de l’État français pour carences fautives dans la lutte pour le climat, les cinq années d’Emmanuel Macron au pouvoir ont été marquées par la procrastination en matière de lutte contre les dérèglements climatiques.
Selon Emmanuel Macron, le passage de l'impôt sur la fortune à l'impôt sur la fortune immobilière a permis aux riches de revenir en France, d'investir dans l'économie française et de créer des emplois. Trois affirmations contredites par tous les indicateurs économiques disponibles.
Plus nombreux, souvent plus sûrs de leur choix et rejetant par avance les tentatives de culpabilisation, une partie de l’électorat de gauche est réticente à l’idée de glisser le 24 avril un bulletin Macron dans l’urne face à Marine Le Pen.
Convaincu de la disparition du « front républicain », Emmanuel Macron transforme la campagne d’entre-deux-tours en un référendum pour ou contre son projet. Ce faisant, il continue de nourrir l’idée selon laquelle le programme néofasciste de Marine Le Pen constituerait une alternative.
Came isole. Jeudi dernier, lors de la présentation de son programme pour la présidentielle de 2022, Emmanuel Macron a annoncé que 650 000 logements avaient été rénovés en 2021. Un chiffre exagéré, qui mélange des travaux de maintenance et d’entretien avec des travaux d’isolation réellement performants, selon certain·es professionnel·les du secteur.
Le Réseau action climat vient de publier une vaste analyse du quinquennat finissant d'Emmanuel Macron ; si quelques mesures ont marqué les esprits, le compte n'y est pas (du tout). Tour d'horizon non-exhaustif mais révélateur d'un manque d'écoute, de vision et de considération pour l'urgence climatique.
« Le principal danger pour la démocratie est la persistance de manquements à la probité parmi des responsables politiques », expliquait le président en avril 2017. Cinq ans plus tard, Mediapart a dénombré pas moins d’une trentaine d’affaires touchant son entourage proche.
Il proposait un « nouveau monde », mais n’a cessé de flatter l’ancien. Il voulait « réconcilier le peuple français avec ses dirigeants », mais a agrandi le gouffre qui les sépare. Il se voulait progressiste, mais s’est révélé conservateur. Emmanuel Macron est candidat à sa réélection. Avec un programme et un bilan – à retrouver aussi en vidéo.
Selon les documents confidentiels auxquels Mediapart a eu accès, les cabinets ministériels et la haute administration n’ont laissé aucune chance aux propositions de la convention climat. « Il y a un déficit de culture environnementale massif. Les manuels de finance publique comptent comme livres de chevet, pas les rapports du Giec », selon un ancien conseiller du ministère de l’écologie.