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Avec retard, la Banque centrale européenne a admis que l’inflation était nourrie par l’augmentation inconsidérée des marges des entreprises. Sans en tirer les leçons : cette boucle prix-profits souligne en creux l’échec des politiques de concurrence, laissant aux groupes un pouvoir de marché exorbitant.
La série de catastrophes climatiques récentes a fait resurgir les débats sur le changement climatique et la protection de l’environnement auquel nos dirigeants occidentaux amènent une solution, présentée comme LA solution, la croissance verte.
La croissance verte, ça consiste à garder le même niveau de développement économique tout en préservant l’environnement. Cette notion un peu fourre tout permettrait d’envisager un avenir radieux, où notre planète serait préservée sans que nos vies ne soient bouleversées. Et cette transition écologique qui n’impliquerait aucun changement est sur toutes les lèvres : Emmanuel Macron, Joe Biden aux Etats-Unis ou Justin Trudeau au Canada par exemple en passant par la banque mondiale, l’OCDE ou l’ONU, tout le monde ne jure plus que par la croissance verte.
Et cette croissance verte est contre nature pour notre invitée Hélène Tordjman, économiste, et autrice du livre "la croissance verte contre la nature".
Les politiques économiques menées depuis les années 80, que l’on regroupe souvent sous le terme générique de néolibéralisme, peuvent plus de 40 ans après faire l’objet d’un bilan, et il est difficile de dire que ce bilan dépeint une réussite. Mais ce constat est-il entendu, et existe-t-il une volonté de changer de trajectoire ? Tentons d’explorer ce bilan et d’éclairer la réforme des retraites et les autres « grandes » réformes à l’aune de celui-ci.
Avec Gilles Raveaud, économiste, journaliste économique et professeur d’économie, maître de conférence à l’Institut d’Études Européennes à l’Université Paris 8, auteur en 2018 de l’ouvrage « Économie, on n’a pas tout essayé ».
Alors qu’en 2017, Emmanuel Macron se présentait comme le champion de « l’évaluation des réformes », il fait fi des évaluations scientifiques négatives sur sa politique économique. Désormais, sa seule boussole est sa politique en faveur du capital.
Le chef de l’État a justifié la poursuite de sa politique par un bilan économique positif. Un signe de plus de sa déconnexion complète, car ses prétendus « succès » ne sauraient duper une population qui traverse une crise de niveau de vie majeure.
Les stations de ski « fantômes » démantelées par cette association, une bénédiction pour la montagne
Faute de neige ou d’argent, les stations de ski laissées à l’abandon sont de plus en plus nombreuses. L’association « Mountain Wilderness » fait la chasse aux installations obsolètes.
La façon ordinaire dont on rapporte les dépenses publiques à la richesse nationale a quelque chose d’absurde. Une démarche plus rigoureuse révèle un ratio nettement inférieur à celui généralement présenté, et globalement comparable à celui de nos voisins.
C’est la plus grande bizarrerie de la construction économique européenne : dans les années 1990, le marché de l’électricité – comme tous les autres anciens services publics, la poste, le train... – est progressivement libéralisé. Ce qui ne fut pas l’idée la plus brillante des crânes d’œuf bruxellois.
Avec la monétisation des RTT, la réforme de l’assurance-chômage et celle des retraites, le début du deuxième quinquennat d’Emmanuel Macron s’appuie sur le discours du « travailler plus ». Cette injonction est une figure classique du conservatisme social qui s’oppose au progressisme, même le plus modéré.
À l’épreuve de spécialité Sciences économiques et sociales du baccalauréat 2022, plusieurs questions semblaient inviter les élèves à faire l’apologie du néolibéralisme. La faute aux réformes de l’Éducation nationale, selon la coprésidente de l’Association des professeurs de sciences économiques et sociales.
L’organisation patronale a présenté le 16 mai les résultats d’une étude sur la transition écologique. Misant tout sur la technologie, elle prône la croissance « sobre ». Et assure que le capitalisme « a toujours trouvé des solutions ».
À qui a vraiment profité « l’argent magique » dépensé pendant la crise sanitaire par le gouvernement ? Éléments de réponse avec l’économiste Maxime Combes et le journaliste Olivier Petitjean, co-auteurs du livre Un pognon de dingue mais pour qui ? (éditions Seuil/Don Quichotte).
Nonobstant la volatilité du marché due à la pandémie de coronavirus et son impact sur les chaînes d'approvisionnement ainsi que les chocs du côté de la demande, IDC prévoit que le marché mondial des appareils domestiques intelligents connaîtra une croissance régulière au cours des cinq prochaines années, car les utilisateurs de maisons intelligentes étendent leurs écosystèmes domestiques intelligents et recherchent des expériences connectées plus sophistiquées.
Alors que la crise sanitaire a accéléré l’avènement du vélo en France, un rapport parlementaire remis mardi 8 février au gouvernement enjoint justement à soutenir la filière et à relocaliser son industrie dans l’Hexagone. À la clé, la création de 100 000 emplois d’ici 2050.
Pour 2021 et 2022, l'éolien ou le solaire notamment, pourraient permettre d'économiser plus de 14 milliards d'euros aux finances nationales.
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Les renouvelables "ne coûtent pas, elles rapportent," dit Michel Gioria, délégué général de France Energie éolienne (FEE), qui fustige les positions "à l'emporte-pièce" de certains politiques accusant l'éolien d'être "cher et inutile". Ces 14 milliards incluent 3,3 milliards que les producteurs de solaire et d'éolien restitueront à l'État pour trop-perçu pour 2021, et les 5,1 milliards prévus pour 2022 que l'État n'aura pas besoin de débourser. S'y ajoutent 6 milliards nets que verseront les exploitants d'énergies renouvelables électriques, dont 3,7 fournis par l'éolien seul. Pourquoi? En France, les énergies renouvelables (ENR) sont soutenues par un système de complément de rémunération entre le prix de marché et un prix "cible" fixé lors de l'attribution de chaque projet.
Depuis le fiasco du débat de 2017, elle a passé un vernis de sérieux sur son programme… qui cache pourtant mal sa xénophobie et ses calculs bancals.
Depuis le rapport du GIEC en août 2021, les voix défendant une possible croissance verte ou un découplage se font de plus en plus rares. Le mot croissance verte n’est d’ailleurs plus vraiment utilisé par les politiques, même si certain(e)s se risquent encore à parler de croissance responsable, d’écologie de production, etc.
"À ce stade aucun effet n'est identifié sur l'investissement, ni après 2013 (réforme de l'imposition des dividendes), ni après la réforme de 2018", a annoncé Cédric Audenis, commissaire général adjoint à France Stratégie, qui pilotait cette évaluation.
Les riches, qui continuent de s’enrichir, polluent d’autant plus que leur patrimoine financier est important, et les politiques du gouvernement français les favorisent au détriment du reste de la population. Tel est le constat limpide énoncé par l’économiste Lucas Chancel qui défend un fort investissement public financé par l’impôt progressif pour renverser cette tendance et soutenir la transition écologique.
Aurelien Barrau au Global Economic Forum 2019 s'adresse à pure jus du système médiatique et financier et leur explique 5 minutes en quoi tout ceci est une "bouffonnerie"