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"Plusieurs dizaines de milliers de moustiques ont été lâchés dans les rues de Rio de Janeiro, mercredi 24 septembre. Génétiquement modifiés, ils sont incapables de se reproduire et devraient permettre de diminuer la population de moustiques Aedes aegpti. Ces derniers sont responsables de la transmission du virus de la dengue, qui frappe fortement le Brésil."
"Finis les poulets et les pintades nourris aux OGM en Allemagne ? Selon le journal professionnel de l’agroalimentaire Lebensmittelzeitung, des supermarchés allemands ont demandé à leurs fournisseurs, le 28 août dernier, de cesser d’utiliser des aliments génétiquement modifiés pour la production d’œufs et de volailles. Une exigence que la grande distribution souhaite voir mise en pratique dès le 1er janvier 2015. « Nous refusons de céder au chantage » a réagi, dans un premier temps, le président de la fédération de l’industrie allemande des volailles (ZDG)."
"Modifiés par transgenèse pour être « stériles » afin de réduire les populations de moustiques Aedes aegypti vecteurs de la dengue, les moustiques mis au point par l’entreprise Oxitec avaient été lâchés en 2013 en grand nombre dans plusieurs municipalités brésiliennes. Cependant, l’efficacité de ce moustique génétiquement modifié est remise en cause."
"On parle beaucoup du syndrome d’effondrement des colonies d’abeilles mais en faisant toujours référence aux abeilles d’élevages, aux abeilles de ruches. Pourtant les abeilles sauvages sont, elles aussi, touchées par ce phénomène de disparition si inquiétant."
"Des techniques de marketing insidieuses comme celles de Monsanto, révèlent combien l’agro-industrie – allant des monstres des biotechnologies aux vendeurs itinérants de fast-food – travaille sournoisement pour modeler l’opinion publique sur les biotechnologies, l’agriculture industrielle et la restauration rapide."
"Les abeilles, piliers de la pollinisation et donc de la présence des fleurs, fruits et légumes, disparaissent massivement dans de nombreuses régions du monde, laissant perplexes les scientifiques qui ne manquent toutefois pas d'arguments puisés notamment dans la pression insoutenable des activités humaines sur l'environnement."
"Grâce à une fuite, plusieurs groupes écologistes ont pu avoir connaissance des propositions de la Commission européenne sur la sécurité alimentaire, lors des négociations de ce traité commercial. Adrian Bebb, chargé de la campagne Agriculture et Biodiversité des Amis de la Terre Europe explique en quoi ces documents montrent que l’accord EUA-UE sape les fondements mêmes de la politique de sécurité alimentaire européenne."
"Plusieurs technologies de modification génétique (regroupées sous le nom de GURT - Genetic Use Restriction Technology) et plus connues sous le nom de Terminator) ont été mises au point pour rendre des plantes génétiquement modifiées (PGM) stériles. A l’état sauvage, les plantes et les animaux peuvent se reproduire. La reproduction est même un des critères pour définir un être vivant. L’agriculture est née en utilisant cette fonction première du vivant et les hommes ont commencé à croiser des plantes de la même famille pour obtenir de nouvelles variétés (ou des animaux pour de nouvelles espèces). Cependant, toutes les plantes ou tous les animaux ne peuvent toutefois pas se croiser entre eux. Il existe des barrières biologiques. A la marge, certains croisements réalisés par les hommes ont abouti à des animaux stériles, comme le mulet. Grâce à la sélection paysanne, la biodiversité naturelle a été utilisée pour créer la biodiversité agricole. Les myriades de courges, tomates, etc. n’auraient pas pu contenter nos yeux et nos papilles si l’industrie semencière, qui n’existait pas encore, s’en était mêlée trop tôt. En effet, au XIXe siècle, les entreprises semencières ont réellement émergé. Et avec elles, les techniques de sélection et les droits sur les semences ont considérablement évolué. Elles ont commencé à organiser la stérilisation biologique et juridique des semences. Buts annoncés : produire des semences à haut rendement et garantir un juste retour sur investissement pour les semenciers. Ainsi, on a vu apparaître les premières semences « hybrides F1 » et les premiers droits de propriété industrielle sur les semences. Nous évoquerons aussi la technologie Terminator qui vise à proprement parler à rendre les plantes génétiquement modifiées (PGM) stériles."
"Les cultures transgéniques peuvent-elles cohabiter avec les cultures conventionnelles ou biologiques ? Concrètement, il est impossible d’éviter que les insectes pollinisateurs ou le vent disséminent le pollen des plantes génétiquement modifiées. Or, les transgènes sont présents et actifs dans le pollen. Si ce pollen « transgénique » rencontre des plantes sexuellement compatibles non transgéniques, il pourra les féconder, engendrant une descendance en partie transgénique. Cela fonctionne non seulement entre espèces cultivées mais aussi entre espèces sauvages. Ainsi, dans l’Union européenne (UE), du maïs OGM ne pourra contaminer que des parcelles de maïs, mais du colza OGM (non autorisé pour le moment à la culture) pourrait se croiser avec de nombreuses plantes apparentées comme la ravenelle ou la moutarde. Mais l’étanchéité des filières OGM et non OGM ne se résume pas à la gestion des parcelles agricoles. Tout au long de la chaîne agro-alimentaire (transport, stockage, transformation, distribution), la vigilance doit être de mise pour éviter que des PGM ne contaminent les autres productions (biologiques, « sans OGM » ou conventionnelles). C’est l’ensemble de ces mesures que l’on qualifie de « mesures de coexistence »."
"Monsanto tenterait-il de redorer son image ? Le géant des pesticides et des OGM aurait racheté, en 2011, une entreprise de protection des abeilles : Beeologics. Cette société, spécialisée dans la recherche et la production de solutions pour améliorer la santé des abeilles, aurait mis au point un produit destiné à rendre les abeilles résistantes à certains virus, voire au varroa.
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Autre motif d'inquiétude, et pas des moindres : ces produits à base d'ARN semblent bien fonctionner chez les abeilles, mais leur effet sur d'autres organismes n'aurait pas été évalué. "
"Le Brésil a autorisé, en avril, la dissémination dans l’environnement, à titre expérimental, de la mouche méditerranéenne des fruits (Ceratitis capitata) transgénique de l’entreprise Oxitec. Cette mouche peut s’attaquer à 200 espèces de fruits. Les asticots se nourrissent de la pulpe et provoquent des pourritures, lesquelles engendrent notamment la chute prématurée des fruits."
"Et si les deux frères ennemis, la préservation écologique et la biologie synthétique, réunissaient leurs efforts pour sauver notre planète ? Cette réunion improbable, cet étrange attelage entre les défenseurs de l'écologie et ceux qui souhaitent utiliser les principes de la biologie et de l'ingénierie pour concevoir de nouveaux systèmes et fonctions biologiques, a fait l'objet d'un colloque qui s'est déroulé à Cambridge en avril 2013, et dont les conclusions ont été présentées par le New Scientist de décembre 2013."
Géo-ingénierie, manipulation du vivant... Puisque nous ne sommes pas capables de changer nos modes de vie, changeons notre environnement, c'est tellement plus simple... A force de lobbying et de fausses promesses, nos gouvernants se laisseront bientôt convaincre.
"Les OGM permettent d'utiliser moins de pesticides et de produits chimiques: c'est l'argumentaire de l'industrie transgénique. Problème: il est faux et l'Argentine, massivement convertie au soja OGM, est en train d'en payer le prix fort sur le plan sanitaire et agricole. Le journaliste Paul Moreira en revient, avec un documentaire diffusé lundi sur Canal+. Enquête et extraits."
"Près de vingt après la première commercialisation d’une plante génétiquement modifiée (PGM), le débat sur leur innocuité reste non tranché. Pourtant, la commercialisation de ces PGM dans l’Union européenne (UE) requiert une évaluation de leurs risques sanitaires (cf. Comment sont autorisés les OGM dans l’Union européenne ?). Mais l’évaluation sanitaire des PGM n’est pas satisfaisante et actuellement aucune étude scientifique ne permet de conclure de façon probante à l’innocuité de ces aliments. Le fait que les Étasuniens en mangent depuis presque 30 ans n’est en aucun cas un argument valable pour conclure cette controverse. En effet, l’observation globale d’une population n’est pas une étude épidémiologique (qui nécessite a minima des témoins qui n’auraient pas consommé de PGM…). Seule conclusion possible : cela permet d’affirmer que la consommation actuelle des quelques PGM commercialisées ne tue pas de façon foudroyante…"
"Tout être vivant interagit avec son environnement. Modifier un organisme vivant (en lui ajoutant une caractéristique) influence donc nécessairement l’équilibre écologique global. Avant d’être mises en culture, les plantes génétiquement modifiées (PGM) font l’objet d’une évaluation préalable (cf. Comment sont autorisés les OGM dans l’Union européenne ? : en théorie, seules celle qui n’ont pas d’impacts sont autorisées… Or des impacts négatifs de la culture des PGM sur la faune et la flore sont désormais avérés et documentés."
"Les nouvelles techniques de biotechnologie, utilisées pour manipuler le génome de plantes, d’animaux, de micro-organismes ou de champignons, conduisent-elles ou non à des organismes génétiquement modifiés (OGM), au sens de la législation européenne ? Cette question est posée depuis 2008 dans l’Union européenne sans avoir encore obtenu de réponse. Certaines entreprises, réunies au sein de la plateforme pour les nouvelles techniques, considèrent, elles, que ces plantes manipulées ne sont pas des OGM et donc ne doivent pas être soumises à la législation « OGM ». C’est grâce à une procédure d’accès à l’information, au Royaume-Uni, que les documents - dont l’analyse de la plateforme - transmis par le lobby des biotechnologies, EuropaBio, au ministère britannique de l’Environnement, ont pu être rendus publics."
"En trois réunions réparties sur un mois, entre juin et juillet 2014, les représentants des États membres de l’Union européenne ont discuté, sans parvenir à une décision, de l’autorisation commerciale pour l’alimentation humaine et animale de huit plantes génétiquement modifiées (PGM) dont le maïs NK603 [1]. La décision finale d’autoriser ou non ces PGM est maintenant entre les mains de la Commission européenne. Une neuvième plante est déjà sur le bureau de la Commission, le coton T304-40, au sujet duquel les États membres avaient déjà discuté le 27 mars 2014."
"En 2011, un article scientifique exposait le constat qu’au champ, la chrysomèle des racines du maïs (Diabrotica virgifera virgifera, un coléoptère) développe, après trois années de culture, des résistances à la protéine insecticide Bt Cry3Bb1, présente dans des maïs génétiquement modifiés. Les chercheurs qui avaient écrit cet article ont poursuivi leur travail : ils documentent aujourd’hui les raisons à la fois de cette apparition de résistance à la protéine insecticide Bt Cry3Bb1 ainsi qu’à une seconde protéine Bt."
"Un article au vitriol accompagne la republication de l’étude de Gilles-Eric Séralini sur le maïs NK 603**. Il dénonce ses principaux détracteurs comme étant liés soit au groupe Monsanto, fabricant du maïs NK603, soit à l’ILSI ("International Life Sciences Institute") un lobby financé par les industriels de la chimie et de l’alimentation, dont Monsanto.
Il pointe leurs pressions sur la revue qui l’avait publiée (lettres, pétitions) mais aussi leur intervention jusqu’à l’intérieur même de "Food and chemical toxicology" (FCT) éditée par le groupe Elsevier, qui a fini par retirer le papier controversé en novembre 2013."
"La question des rendements est pour le moins délicate : de nombreux facteurs influencent la productivité agricole. Les semences sont un des facteurs, mais les conditions pédo-climatiques, les traitements utilisés, etc. jouent aussi énormément sur les rendements. Aucune étude pluriannuelle n’a, à ce jour, démontré de manière univoque de meilleurs rendements avec les plantes génétiquement modifiées (PGM). D’autre part, le rendement par hectare seul ne permet pas de faire un bilan économique précis d’une pratique agricole. Là encore, le prix des semences, des traitements, des salaires, le poids des subventions (directes ou indirectes) et le prix de vente de la récolte sont des éléments indispensables pour avoir une idée de l’intérêt économique de telle ou telle activité. Enfin les choix économique ne sont pas toujours rationnels et peuvent être influencé par la l’environnement socio-culturel. Ainsi, nous pourrions arrêter à ce niveau notre réflexion et conclure avec Alain Weil, chercheur au Cirad, favorable à l’utilisation des PGM (sous certaines conditions) : « La seule conclusion [quant aux rendements stricto sensu], pour l’instant, c’est qu’il n’existe pas de conclusion claire, et encore moins de conclusion qui soit extrapolable »."