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L’inversion du sens est un mouvement bien armé. Les media en sont un véhicule privilégié. Pour ceux qui ne le savaient pas ou qui en doutaient encore, Edward Snowden est venu apporter les preuves d’une écoute industrielle de la planète par les Etats-Unis. Une volonté de mettre en fiches les humains. Bien entendu, le but recherché n’est pas atteint car on ne peut résumer une personne à sa projection digitale ou ses échanges. Mais tout de même… Cette mise en fiches peut avoir des effets pervers, même en démocratie, que seul un faible d’esprit ne peut entrevoir. Edward Snowden a donc apporté ces preuves pour ceux qui n’y croyaient pas. Et que se passe-t-il ? La presse dans un vaste élan pond des tonnes d’articles sur… son billet d’avion, son siège vide dans l’avion, sa petite amie, son blog… Et sur PRISM ? Rien. Ou presque… surtout du gros bullshit.
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Pourtant, la lecture des derniers documents fuités par Edward Snowden et le Guardian est intéressante sur le point du droit. On note en effet qu’au fil de la mise en place du système d’écoute des métadonnées et du contenu de nos échanges, la NSA s’inquiète très fortement de la légalité du projet. Par ailleurs, les textes visant à rendre légal ce montage sont frappés du secret. Pourquoi ? Comme diraient les fans de la vidéo- »protection », si l’on n’a rien à se reprocher, on n’a rien à cacher…
Enfin, il ne serait pas idiot que quelques chercheurs planchent sur les moyens investis dans la lutte contre le terrorisme. Combien dépensent chaque année les Etats-Unis, la France, la Grande-Bretagne -pour ne citer que ceux-là.
Est-ce « rentable » ? Ces pays comptent-ils moins de morts que par le passé, quand toute cette industrie de l’écoute n’existait pas ?
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Les dépenses massives engagées par les gouvernements pour, disent-ils, lutter contre le terrorisme, semblent bien ne pas fonctionner. Les lois liberticides votées depuis 2001 dans les pays occidentaux non plus. Ne serait-il pas temps de tirer un bilan, à l’occasion des révélations d’Edward Snowden ?"
"La Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE, les services spéciaux français) ne serait pas, en l'état, en mesure de collecter "systématiquement les signaux électromagnétiques émis par les ordinateurs ou les téléphones en France".
Une chose est de stocker "tous les mots de passe" qu'elle a pu intercepter sur les "réseaux grand public", comme je l'avais écrit en 2010 (voir Frenchelon: la DGSE est en « 1ère division »), une autre est de pouvoir espionner "la totalité de nos communications", en France, comme l'écrivait Le Monde, la semaine passée, avec ses "Révélations sur le Big Brother français".
A contrario, et comme l'écrivait Le Monde mi-juin, la DGSE est bien "au cœur d'un programme de surveillance d'Internet" lui permettant de surveiller "le flux du trafic Internet entre la France et l'étranger en dehors de tout cadre légal"..."
"Porte-parole et co-fondateur de La Quadrature du Net, une organisation de défense des droits et libertés des citoyens sur Internet. Il nous donne sa clef de lecture sur l'affaire PRISM et ses conséquences sur nos démocraties. Des solutions sont abordées pour mieux appréhender la menace sur nos libertés, comment Internet nous espionne. Comment résister ?
Cette interview a eu lieu pendant la "Nuit Du Hack" 2013 : "
"Le Point nous a gratifié aujourd’hui d’un article en forme de démenti sur l’étendue de la surveillance opérée par la DGSE, façon PRISM. Jean-Jacques Urvoas, député PS du Finistère, spécialiste du renseignement et de la surveillance pour le parti au pouvoir. Jean-Marc Manach a tweeté le lien vers l’article sans commentaires. Ce qui a appelé de ma part la réponse suivante : « @manhack : @jjurvoas raconte des conneries, ce qui peut facilement être démontré. Tu devrais le dire et pas simplement relayer.« . Ni une ni deux, Jean-Jacques Urvoas me mettait au défi de « démontrer« ."
"Prism a déclenché la colère des politiques européens qui veulent désormais combattre les ingérences du renseignement américain. "
"Après avoir fait trembler le monde avec l’annonce de la Xbox One lors de sa conférence de présentation le 21 mai, puis déçu une bonne partie des fans avec une première fournée de mauvaises nouvelles, Microsoft remet le couvert."
Un officiel allemand déclare que cette console est un dispositif de surveillance (http://www.tweaktown.com/news/30610/german-government-says-the-xbox-one-is-a-monitoring-device/index.html) :
- La XBox One doit être connectée à Internet au moins une fois par jour pour fonctionner,
- La Camera Kinect doit être connectée pour que la XBox démarre,
- La nouvelle caméra de Microsoft filme en 1080p, enregistre grâce à quatre micros, distingue jusqu'à six personnes dans la même salle, notamment grâce à la reconnaissance faciale et vocale.
- Une partie des images de la Kinect est envoyée dans les datacenters de Microsoft
- Microsoft a déposé un brevet qui autorise Kinect à être utilisé pour surveiller le nombre de spectateurs devant la console (j'en avais déjà parlé ici même).
(Liste honteusement copiée/collée à partir de ma revue de presse perso, en provenance du StandBlog de Tristan Nitot)
Non mais allô quoi !!
"Si tu as un problème avec un appareil, essaye de le résoudre par toi-même, n’attends pas que l’entreprise qui te l’a vendu te le répare ou te le change. Si tu as envie d’un appareil qui n’existe pas dans le commerce, cherche à le fabriquer toi-même, n’écris pas à des entreprises pour qu’elles te le fabriquent et te le vendent ensuite. Si tu as envie d’un logiciel et qu’il n’existe pas ou seulement en version copyright, code-le ou fais-toi aider par d’autres pour le coder.
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Mais la question centrale est : êtes-vous dans une démarche quotidienne de hacking ou bien une démarche de consommation passive ? Combien filez-vous de thunes aux entreprises géantes que vous détestez ? Un appareil tombe en panne, vous le jetez ou vous le réparez ? Vous avez envie de quelque chose, vous allez consulter un site commercial ou vous cherchez comment le réaliser par vous-même, avec un groupe de passionnés ? La consommation électrique, rien à cirer ou bien des tentatives de la réduire, voire de se passer partiellement ou intégralement d’un fournisseur d’énergie ? La nourriture : si vous passez par une structure de type AMAP ou La ruche qui dit oui, ça risque d’embêter Michel Edouard et ses trois ou quatre copains qui s’entendent sur les prix dans leurs hypermarchés, et en plus vous allez arrêtez de manger de la merde. Sans compter les petits producteurs qui peuvent vivre décemment en n’étant plus écrasés par les centrales d’achat des grands groupes agro-alimentaires. La liste est longue du hacking quotidien. Tout ça n’est qu’histoire d’envie, d’intérêt. Et puis surtout : demander le changement sans changer son fonctionnement est absurde. Financer les bourreaux et ensuite leur demander d’être cléments ?
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le hacking au sens large ne demande pas de moyens, mais du temps et de l’énergie. Les économies réalisées sont conséquentes une fois la démarche amorcée : les regroupements d’achat, un petit panneau solaire pour deux ou trois équipements permettent d’être au contraire plus autonome, de mieux vivre, moins payer. Arrêter d’acheter des trucs « nouveaux » en recyclant des occases, même punition."
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Depuis quelques années, les pays qui craignent une pénurie (alimentaire) se sont lancés dans une course effrénée pour acquérir de nouvelles terres arables que se disputent les industries de l’agroalimentaire et des agrocarburants. Et une violente controverse oppose ceux qui veulent utiliser les produits agricoles pour faire tourner les moteurs à ceux qui préféreraient qu’on nourrisse les êtres humains.
Mais peu dénoncent un business encore plus vorace en ressources naturelles, en produits agricoles et en espace : celui de l’industrie de la viande."
" Cinq ans après la mission Olivennes sur ce sujet, le rapport Lescure, remis hier, se place davantage dans la continuité que dans la remise en question. Le changement, c’est maintenu ?
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Et ce qui devait arriver, arriva. Le rapport de Pierre Lescure remis ce lundi 13 mars en grandes pompes à François Hollande est conforme à ce que le choix de l’ancien patron de Canal+ pour cette mission laissait présager.
Pompeusement intitulée « acte II de l’exception culturelle », ses conclusions font la part belle aux demandes des groupes d’entertainment qui dominent l’industrie culturelle sur la planète, sans pour le coup d’exception pour l’hexagone."
"La nouvelle politique commerciale d'Adobe va révolutionner les usages, mais tout le monde n'en a pas pris la pleine mesure. Adobe a activé tous ses relais pour désinformer les utilisateurs de ses logiciels. Partout dans le monde, les utilisateurs ont réagi vigoureusement et en nombre au traitement qu'Adobe leur a réservé et à l'aliénation dont ils ne veulent pas devenir les victimes en souscrivant au Creative Cloud.
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En bref : Le Creative Cloud pour les clients européens actuels, c'est la triple peine :
• Un tarif très supérieur à celui de la mise à jour (qui était biennale pour la Creative Suite),
• Une obligation de s'abonner à vie sous peine de se retrouver sans logiciels et de ne plus pouvoir ouvrir ses fichiers,
• Un tarif supérieur de plus de 30% à celui proposé aux clients US"
"Avec l’arrivée du printemps, les jardiniers parmi nous se réveillent et pensent tout doucement à mettre les mains dans la terre du potager, à semer et à planter. Les voilà donc, le nez plongé dans les catalogues de semences, en train de choisir les tomates, courges, bettes et concombres qui délecteront leurs papilles.
"Les principes de l’Open Source s’étaient déjà propagés à des domaines relativement éloignés du logiciel, comme celui de l’Open Hardware ou de l’Open Design. Mais le projet Open Source Seeds propose un modèle de contrat pour placer des graines sous licence libre.
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Les semences peuvent-elles être une marchandise comme une autre ? Est-ce acceptable qu’une petite dizaine de gros semenciers détienne plus de 80 % du patrimoine des semences, pourtant patiemment amélioré pendant des siècles par des générations de paysans ? Ne s’agit-il pas d’un patrimoine de l’humanité, d’un bien commun et collectif auquel tout un chacun devrait avoir accès ?"
"Attendu, le projet de loi consommation de Benoît Hamon déçoit. La peur de pénaliser l’activité économique est-elle trop forte pour oser imaginer un consommateur qui ne subirait plus ni les dommages écologiques des sites industriels ni la baisse continue de son pouvoir d’achat due à l’obsolescence programmée des biens de consommation ?
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En Allemagne, une étude récente montre qu’allonger la durée de vie des biens de consommation représenterait des économies pour les consommateurs allemands de 65 milliards à 137 milliards d’euros."
Et pendant ce temps là, en France, notre ministre nous explique que « Les premières estimations amènent à considérer qu’augmenter d’une année la durée de la garantie légale renchérirait le coût du bien de 7%. Pour une extension de deux à cinq ans, ce coût connaîtrait donc un renchérissement de 21%. » (Source : http://www.rue89.com/rue89-eco/2013/05/02/lextension-garantie-juteux-business-qua-sauve-darty-241760)
Certains lobbyistes ont vraiment bien bossé !!
"Le fait que les géants du web pistent, traquent et enregistrent les moindres faits et gestes des internautes n’est pas une nouveauté. Il ne se passe pas une semaine sans que soit révélé un nouveau scandale sur des applications qui nous espionnent, un « cloud » qui laisse fuiter des données, une faille dans les données de géolocalisation de nos téléphones... La protection de la vie privée sur Internet, qui faisait partie des engagements de campagne du candidat Hollande, devrait ainsi, dans les mois à venir, faire l’objet d’un projet de loi.
Pourtant, assez peu d’essais ont été consacrés à cette question. Réseaux sociaux & Cie. Le commerce des données personnelles (Actes Sud, avril 2013) présente cet intérêt d’être écrit par un professionnel du secteur, consultant en entreprises, qui, de ce fait, signe sous le pseudo de Franck Leroy.
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« Le problème, c’est qu’on devrait avoir d’un côté une classe dirigeante, des institutions, des entreprises transparentes, et de l’autre des citoyens dont on respecte la vie privée. Or, on a une inversion totale de paradigme. On a des entreprises totalement opaques, même celles qui vantent la transparence, et on demande aux citoyens, eux, d’êtres transparents. »
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Selon l’auteur, ce débat mettrait même en jeu l’avenir de la démocratie. « On ne peut pas défendre la liberté d’expression sans défendre la vie privée », affirme-t-il. « Tous les tyrans veulent tout savoir sur les citoyens. Ils veulent tout savoir sur les citoyens mais, en même temps, ils veulent qu’ils se taisent. »"
Nous ne sommes malheureusement qu'au commencement de ces bouleversements et peu de monde semble s'en préoccuper.
"Remis mercredi dernier, le rapport parlementaire de la mission d'information sur les conditions d'emploi dans les métiers artistiques évoque explicitement la licence globale comme une réponse au problème de la rémunération des créateurs, et de l'adaptation du droit d'auteur aux réalités du numérique. "
"L'argument central d'une nouvelle étude de deux chercheurs américains, Willett Kempton (université du Delaware) et Cory Budischak (Delaware Technical Community College), publiée en novembre 2012 dans le Journal of Power Sources, est que la combinaison d'énergies renouvelables et du stockage de l'hydrogène pourrait sans problème alimenter, à l'horizon 2030, un réseau électrique important à un coût comparable au coût actuel."
L'Allemagne est en train de prendre ce virage énergétique avec brio et construit son économie de demain. En France, on reste sur le Nucléaire. Voila une erreur historique !!
"Rarement – jamais peut-être – une agence de sécurité sanitaire aura rendu des conclusions aussi alarmantes sur un polluant à ce point omniprésent dans notre environnement quotidien. Au terme d'un travail de longue haleine ayant rassemblé les contributions d'une centaine de scientifiques, l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) a rendu public, mardi 9 avril, un avis sur le bisphénol A (BPA) singulièrement inquiétant pour les générations à venir."
"Google Glass. Cela fait bien longtemps que la technologie n’avait pas fait aussi peur. Non pas l’usage que l’on pourrait en faire, non pas ce qu’elle deviendra une fois répandue, mais bien ce qu’elle est en elle-même : un profond vecteur de perspectives plus dramatiques les unes que les autres. Avant de tenter une explication du pourquoi, il nous semble nécessaire de comprendre le comment – comment Google s’est construit et comment cette construction a abouti au projet Glass."
"Un article qui ne nous apprend à priori rien de nouveau mais dont les exemples et les arguments enchaînés aboutissent à quelque chose d’absolument terrifiant. Ce n’est pas un cauchemar c’est la réalité. Une réalité, née d’un accord tacite entre le public (les États) et le privé (les multinationales), qui s’est mise en place sans véritablement rencontrer consciences ni oppositions. Raison de plus pour soutenir tous ceux qui voient le monde autrement et participer à faire en sorte que nous soyons de plus en plus nombreux à réclamer une éthique et faire vivre le bien commun…"
"Le spécialiste de la sécurité informatique, Bruce Schneier (@Bruce_Schneier), vient de livrer sur son blog un texte très pertinent sur comment l’internet transforme les rapports de pouvoir. Il y explique que la technologie amplifie la puissance non seulement des internautes, mais aussi – et de plus en plus – des pouvoirs en place. "