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"Après quatre ans de travaux, la commission européenne est toujours dans l’impossibilité de donner une définition légale, précise et encadrée du secret des affaires. Les groupes de pression ont utilisé ce flou pour obtenir l’acception la plus large possible. De leurs exigences transpire le désir d'imposer une omerta sur leurs faits et gestes et remettre en cause nos libertés. "
"Comme d'autres entreprises, Google dépense beaucoup d'argent pour défendre ses intérêts. En Europe, alors que pèse sur ses épaules une enquête antitrust, la firme de Mountain View a triplé son budget lobbying en 2014."
"La banque d'affaires américaine n'avait déclaré « que » 50 000 euros de dépenses en lobbying sur l'année 2013 – une somme qui semblait dérisoire aux yeux des observateurs."
"Droit de l’information, droit du travail, droit de l’environnement… la directive européenne sur le secret des affaires s’apprête à mettre à bas des pans entiers de la législation. Ce texte est le fruit d’une quinzaine de groupes et de fédérations qui, pendant quatre ans, ont mené un lobbying intense auprès de la direction du marché intérieur. Voyage dans les coulisses de Bruxelles, documents à l’appui."
"Les semences paysannes, base de la production alimentaire, sont attaquées de toutes parts. Dans de nombreux pays, les lois votées sous pression des grandes entreprises limitent de plus en plus l’utilisation que les paysans peuvent faire de leurs semences. La conservation et la réutilisation des semences, une pratique millénaire à base de l’agriculture, est ainsi rapidement devenue une pratique criminelle."
"WikiLeaks a diffusé ce matin 30 000 documents et 170 000 emails dérobés à Sony Pictures Entertainment par des pirates informatiques. Dans le lot, une cinquantaine de documents concerne la demande VideoLan adressée en 2012 à la Hadopi pour permettre l’interopérabilité du Blu-ray."
"La Commission européenne vient d’officialiser la création d’un groupe d’experts chargés de collecter des informations sur l’exploitation des gaz de schiste et sur d’éventuelles méthodes d’extraction moins polluantes. Le tout dans un esprit d’« échange d’idées équitable et équilibré », assure Bruxelles. Problème : la grande majorité de ces « experts » sont liés à l’industrie pétrolière et gazière, favorable aux gaz de schiste. Et de l’aveu même d’un de ses membres, ce groupe d’experts financé sur fonds publics aura pour but de rendre l’attitude des citoyens européens plus « pragmatique » et « favorable » aux gaz de schiste."
"Découvertes au cours de l'enquête sur l'affaire du Mediator, une soixantaine de notes confidentielles, écrites de la main de Jacques Servier, dévoilent les coulisses du lobbying pharmaceutique. Le patron du laboratoire suit à la loupe les débats de l'administration et l'on découvre un univers d’intrigues, de rivalités, d’influences et de règlements de comptes."
"Gare si vous osez publier une étude contre les biotechnologies : Monsanto va vous diffamer, vous discréditer. Pour la première fois, un employé de Monsanto reconnaît publiquement qu’au sein de l’entreprise, un service entier a pour seul but de « discréditer » et « dégommer » les scientifiques qui critiquent les OGM ."
"En France, 30% de la population est en surpoids, dont 16% obèse. Des millions de personnes souffrent d’hypertension. Comment remédier à ce problème majeur de santé publique, qui coûte par ailleurs des millions d’euros à la sécurité sociale ? « Il faut donner une information nutritionnelle claire et fiable, qui doit permettre aux consommateurs de rééquilibrer leur alimentation », estime Foowatch, organisation de défense des consommateurs. Dans le cadre de l’examen du projet de loi sur la santé de Marisol Touraine, qui a débuté le 31 mars à l’Assemblée nationale, l’application d’un code couleur classant les produits alimentaires en fonction de leur qualité nutritionnelle va être discutée. Cette forme d’étiquetage est déjà pratiquée en Grande-Bretagne via un feu tricolore : vert pour un produit sain, orange lorsqu’il faut le consommer avec modération et rouge pour les produits à éviter."
"Vous souhaitez connaître l’impact des produits de consommation sur l’environnement et votre santé ? Normal, non ? Malheureusement cette information est en passe d’être classée « secret d’affaire » par les gouvernements de l’Union européenne.
Après avoir échoué à faire adopter l’amendement sur le secret industriel de la loi Macron, le gouvernement français, aidé d’autres gouvernements de l’Union européenne, soutient en effet actuellement une proposition de législation européenne allant dans ce sens. On essaie de faire passer par la fenêtre ce qui n’est pas passé par la porte. Explications."
"Réduire de moitié l’usage des pesticides : telle est l’ambition affichée par les ministres de l’Agriculture depuis une décennie. Pourtant, le recours à ces produits toxiques et cancérogènes ne cesse d’augmenter. Malgré les discours sur « l’agriculture raisonnée », malgré la progression des cultures bio, malgré l’effort des consommateurs qui achètent de plus en plus de produits sans pesticides, malgré les résultats obtenus par plusieurs agriculteurs qui réduisent drastiquement le recours à la chimie… En cause : le poids de l’agro-business qui freine tout changement d’ampleur. Et l’absence de véritables sanctions contre les fraudeurs qui continuent d’utiliser des produits pourtant interdits. Enquête sur une aberration."
"Cette semaine, l'Assemblée nationale ne devra pas céder à la pression appuyée des lobbies économiques qui tentent de restreindre la portée de ce texte, deux ans après le drame du Rana Plaza au Bangladesh."
"La mobilisation des journalistes en France a fait capoter l’introduction d'une clause de la loi Macron sur le « secret des affaires ». À Bruxelles, un projet similaire soulève les mêmes inquiétudes ."
"La mise sur le marché de médicaments et leur remboursement sont soumis à des commissions supposées indépendantes. Or, plusieurs mois d'enquête ont permis à Mediapart de découvrir que, pendant des années, des membres éminents de ces commissions (dont un président) ont conseillé secrètement les laboratoires pharmaceutiques. L'affaire, au-delà des questions déontologiques et de conflits d'intérêts, interroge la probité du système sanitaire français."
"Selon les informations du Financial Times rapportées par The Verge, Universal serait à la manœuvre pour faire pression sur Spotify afin que la plateforme limite les offres « freemium »."
"Vous ne connaissez pas le glyphosate ? En fait, si. C’est Monsanto qui a vendu le premier ce produit chimique, en 1974, via son célèbre Roundup. Depuis, le glyphosate est devenu l’herbicide le plus vendu au monde. Il est utilisé dans les champs mais aussi dans les jardins, les forêts, les rues, les cimetières.
Du coup, on en trouve dans l’air que l’on respire, dans l’eau que l’on boit et dans la nourriture que l’on mange, a rappelé ce vendredi le Circ (Centre international de recherche sur le cancer), l’agence internationale de référence pour la recherche sur le cancer, qui a été créée par l’Organisation mondiale de la santé et qui est basée en France, à Lyon.
Dans son évaluation – publiée après un travail d’un an mené par dix-sept experts internationaux indépendants qui ont recensé l’ensemble des études scientifiques sur le sujet – le Circ a classé ce produit comme « probablement cancérogène ».
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Le journaliste termine son article par ces mots :
« L’histoire fait au moins comprendre une chose : l’état de notre environnement est souvent celui de notre démocratie. »""Alors que les États-Unis viennent de consacrer pleinement le principe de la neutralité du net, en Europe, le principe ne semble pas prêt de suivre le même chemin, les différents États étant plutôt désunis sur la question, à l’image des grandes instances européennes."
"Obésité, diabète, troubles de la fertilité et neuro-comportementaux : la part de ces maladies et troubles chroniques attribuable aux perturbateurs endocriniens (PE) coûtent chaque année à l’Union européenne plus de 157 milliards d’euros, soit environ 1,23 % du produit intérieur brut (PIB) de l’Union. Frappante, cette estimation est le principal résultat d’une série d’études conduites par une vingtaine de chercheurs américains et européens, à paraître dans le Journal of Clinical Endocrinology & Metabolism et qui devaient être présentées à San Diego (Californie), jeudi 5 mars, au congrès annuel de l’Endocrine Society – la principale société savante dévolue à l’endocrinologie. Les auteurs, qui ne font pas mystère des marges d’incertitudes inhérentes à ce genre de calculs, placent la fourchette haute de leur estimation à quelque 270 milliards d’euros annuels, soit 2 % du PIB européen."
"244 millions d’euros : c’est ce qu’ont dépensé les laboratoires pharmaceutiques en cadeaux, voyages, repas et nuits d’hôtels pour les professionnels de santé français – médecins en tête – entre janvier 2012 et juin 2014. Ces liens troublants entre fabricants de médicaments et prescripteurs ont été révélés par l’association Regards citoyens, qui a collecté pendant près de deux ans les données publiées sur les sites des Ordres de médecins et sur celui du ministère de la Santé."